Le soleil, Baudelaire

Le soleil

Le recueil des Fleurs du Mal a été censuré pour atteinte à la « morale publique ».Il a été condamné car Baudelaire prône la démesure, la débauche comme remède au mal qui le ronge, ce mal étant « le mal du siècle », qui fait de Baudelaire un poète maudit.

Les "Tableaux parisiens", deuxième section du recueil assimilent la ville moderne aux vices et à la misère mais également à la rêverie et à la possibilité d'une beauté nouvelle. « Le soleil » est le deuxième poème de cette section. A travers le soleil Baudelaire évoque le rôle du poète à travers une comparaison ac le soleil.

PB : Comment la comparaison permet – elle à Baudelaire de définir le rôle du poète ?

Plan

1. Une errance poétique de la ville (1ère strophe)

2. Un soleil inspirant (2ème strophe)

3. Un art poétique (3ème strophe)

1. Une errance poétique de la ville

Strophe constitué d'une seule phrase: peut symboliser la longue errance du poète dans les recoins sinueux, tortueux de la ville

L'apparition du pronom personnel " je " retardé (pour la première fois au vers 5).

Avant, le cadre est défini avec précision par un CCL" le long du Vieux-Faubourg" + CCT " quand le soleil cruel frappe à traits redoublés" qui permettent de définir le cadre.

Dans ce poème ce qui prime, c d'abord l'environnement sur le" moi ". Chez Baudelaire, l'extériorité fait toujours écho à l'intériorité. Il y a correspondance entre l'extérieur et l'intérieur.

Vers 1 : GN" vieux-Faubourg" + nom "masures" indique que le poète se trouve dans un quartier pauvre de Paris. Baudelaire veut trouver de la beauté dans ce qui apparaît de prime abord comme laid.

Vers 2 : Enjambement " les persiennes " → met en valeur le thème de fenêtre. Ce thème est récurrent dans Les Fleurs du Mal dans la mesure où la fenêtre fermée va mettre en marche l'imagination du poète: Il Imagine de" secrètes luxures"

Luxure : Fait d'avoir une acti sexuelles débridées sans lien ac la procréation. Terme qui relève de la morale religieuse: c’est l'un des 7 péchés capitaux

Vers 3 : On observe une personnification du soleil : il est qualifié de " cruel"

" Frappe" fait écho à l'escrime avec l'idée d'une certaine violence du soleil, comme du poète :

Trait = rayon + trait de l'écriture

Vers 4 : 2 antithèses qui désignent à chaque fois la ville et la campagne + parallélisme de construction C 2 figures de style montre que le soleil comme le poète ne néglige aucun lieu. La ville comme la nature leurs paraissent un endroit digne de lumière, digne de figurer en poésie.

Vers 5 : prop principale de la phrase

" S’exercer" peut faire écho à l'entraînement sportif mais également à l'entraînement nécessaire pour obtenir un vers correct. Montre que le travail de création poétique nécessite plusieurs essais, plusieurs tentatives.

Métaphore" fantasque escrime" compare le travail de création poétique à une activité aristocratique: nécessite de la finesse, de la précision mais aussi une certaine violence

Vers 6 : «flairant" poète comparé à un animal, un chien

→A un rapport intuitif/ instinctif avec le travail de la langue. Le poète flaire les mots comme un chien les pavés.

CCL " dans tous les coins" poète ne se contente pas de belles avenues mais va chercher l'inspiration dans tous les endroits de la ville même les plus sombres

Vers 7 : comparaison « Trébuchant sur les mots comme sur les pavés »: Met en regard la ville et la création poétique, les aléas d'une errance dans la ville et les aléas d'une création poétique.

Vers 8 : Poursuis la comparaison de façon positive la rencontre avec un" beau" vers : Il y a dans la création poétique, selon Baudelaire, une part d’errance/de hasard et une part de travail.

« Rêvés » Participe passé employé

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