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Le soleil, Baudelaire

Commentaire de texte : Le soleil, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Décembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 130 Mots (5 Pages)  •  22 813 Vues

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Lecture analytique : « Le soleil » :

Charles Baudelaire est souvent considéré comme un poète carrefour en raison de son caractère inclassable. Il relève du romantisme à travers son spleen qui évoque le mal du siècle de la génération romantique. Sa quête inlassable du beau le rattache au courant parnassien, tandis que son utilisation des allégories le rapproche des symbolistes. Baudelaire apparaît aussi comme un poète de la modernité, spécialement dans la section « Tableaux parisiens », qui s'attache à décrire la ville de Paris.

Baudelaire est l'homme d'un seul recueil, Les Fleurs du Mal auquel il travaille toute sa vie durant. Son titre antithétique montre bien le projet de Baudelaire qui est de puiser la beauté du mal. La première édition a lieu en 1857. A l'issue d'un procès pour outrage à la morale publique et religieuse, six pièces sont condamnées.

Le poème étudié s'intitule « Le soleil », ce poème apparaît dans la deuxième édition des « Fleurs du mal » en 1861. Dans cette nouvelle édition apparait une nouvelle section intitulée « Tableaux parisiens ». Dans ce poème Baudelaire compare le poète au soleil car il anobli comme lui, les « choses les plus viles ».

Comment dans ce poème Baudelaire décrit-il le soleil comme une source d'inspiration ?

Le poème est composé de trois strophes d'inégales longueurs, composé de deux huitains et d'un quatrain. Dans une première partie nous verrons que Baudelaire décrit la ville comme une source d'inspiration poétique. Dans la deuxième strophe nous verrons que le poète évoque les actions du soleil sur la nature et les hommes. Enfin dans une dernière partie l'auteur compare le soleil au poète.

I/ La ville, une source d'inspiration poétique :

Le poème débute par une hypotypose c’est à dire la description vivante de la ville. Au vers 1, l’utilisation de deux termes péjoratifs, « vieux » et « masure », montre l'originalité de Baudelaire qui n’hésite pas à choisir comme sujets poétiques des choses laides ou dégradées. On note l'utilisation du présent de l’indicatif qui donne un caractère actuel à la scène, Baudelaire semble nous entraîner avec lui dans sa déambulation le long d’un vieux faubourg parisien. On note une discordance entre le mètre et la syntaxe à la fin du vers 1 qui suggère la longueur du faubourg. Le groupe nominal « abri des secrètes luxures» au vers 2, apposition au substantif «  les persiennes» permet d'évoquer ce qui est caché et qui doit normalement être tu, c'est-à-dire l'intimité des corps. Au vers 3, nous la personnification du soleil qui procède d'une métaphore verbale, et d'une métaphore adjectival, « frappe » et « cruel » souligne l’agressivité de la lumière solaire.

Au vers 3, le complément circonstanciel de manière « à traits redoublés » composé d’un adjectif présentant le préfixe « re » insiste également sur la violence du soleil. Nous avons des allitérations en « r » et en « K », qui renforcent cette impression de violence. Le parallélisme de construction au v. 4 qui partage le vers en deux hémistiches égaux est renforcé par le répétition de la préposition « sur » et de la conjonction de coordination « et ». Dans cette accumulation, Baudelaire évoque deux mondes opposés, le monde rural, « champs, blé » et le monde urbain « toits, ville ». Le soleil règne sur les villes et les champs.

Au vers suivant, on note l'apparition du pronom personnel « je » qui met en scène le poète. Le verbe « aller » au présent implique le déplacement du poète à travers la ville. Nous avons l'utilisation d'une

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