Commentaire, le soleil, Baudelaire
Commentaire de texte : Commentaire, le soleil, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar joe.i • 15 Mars 2018 • Commentaire de texte • 881 Mots (4 Pages) • 17 051 Vues
Introduction :
B se veut « le poète de la vie moderne ». Le poème que nous avons à analyser est le second poème du recueil. Dans le poème liminaire B a brossé son portrait dans sa mansarde et il a mis en place son projet poétique, entre évocation et transfiguration du réel par l'écriture. Ici le poète nous livre une description du paysage parisien en 1861 en trois strophes de deux huitains et d' un quatrain d'alexandrins. Comment la ville est-elle représentée dans ce poème ? Dans un premier temps nous verrons que Paris est à la fois citadine et bucolique. Dans un second temps nous observerons que la description de la ville n'est qu'un prétexte pour le poète de parler de son art.
Développement :
I L'espace urbain :
a) Description de la ville comme paysage dysphorique (triste)
Dans la première strophe. Insistance sur la pauvreté du « faubourg » dès le premier vers à l'aide d'adjectif comme « vieux » ou de substantif (nom commun) comme « masures ». La décrépitude de la ville gagne le poème lui-même puisque «les persiennes pendent » avec le rejet du deuxième vers. Le délabrement de la ville gagne la versification . Tout tombe en ruine même les vers. L' alexandrin est déstructuré et instable à l'image des persiennes.
b) Au délabrement urbain correspond la décrépitude morale.
Les Hommes sont soumis aux péchés capitaux à l'abri des regards comme la luxure (comportement de celui qui se livre sans retenue aux plaisirs sexuels). Les « secrètes luxures » sont évoquées au vers deux. Le thème de la fenêtre fermée qui ne laisse deviner que ce qu'elle cache est développé. Le soleil désire révéler le vice qui se dissimule dans cette ville derrière les volets. On relève alors l'aspect moraliste du poète (moraliste : écrivain qui prend pour sujet d'observation les mœurs de ses contemporains et les décrit de manière à mettre en relief leurs caractéristiques et leurs travers )
II L'espace champêtre :
a) On relève une opposition entre l'espace urbain de la première strophe et l'espace champêtre de la seconde. La composition des deux strophes est donc antithétique. Cette opposition était déjà présente dans le parallélisme des deux hémistiches du quatrième vers «Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés ».
b) Le paysage devient printanier et paradisiaque. On relève la vigueur du paysage champêtre, véritable opulent jardin d'Eden aux riches « moissons » (vers 15), où le « miel » (v. 12) coule et les « roses » (v. 10) embaument. La description devient positive. Le soleil d'abord « cruel » (v. 3) devient « nourricier » dans une personnification (v.9) et réparateur puisque « ennenmi des chloroses » (v. 9) ( anémie qui donne un aspect verdâtre au visage). Le soleil est une force positive. Les roses dans les champs ruches pleines de miel sont des topoï ou des motifs de la poésie pastorale antique (La poésie pastorale, ou poésie bucolique, est un genre poétique dont l'objet
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