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Les littoraux

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Par   •  20 Mai 2019  •  Cours  •  3 685 Mots (15 Pages)  •  581 Vues

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Les littoraux sont des espaces densément peuplés qui concentrent plus de la moitié de la population mondiale. Les hommes y pratiquent de nombreuses activités. La concentration des hommes et des activités sur les littoraux s'appelle la littoralisation. Avec l'augmentation des échanges internationaux, les ports sont devenus des espaces d'échanges importants. De nombreux aménagements sont réalisés pour accueillir les activités industrielles, touristiques et agricoles. Toutefois, ces aménagements provoquent des conflits d'usage et fragilisent les littoraux (pollutions, épuisement des ressources, etc.). Des mesures sont prises pour assurer la protection des littoraux mais elles restent cependant insuffisantes. Le littoral aquitain est confronté aux mêmes difficultés d’aménagement que de nombreux littoraux dans le monde comme nous l’indique ce document provenant de la chambre régionale des comptes de Nouvelle Aquitaine datant de 2017. Nous verrons donc quels sont les enjeux de l’aménagement des espaces littoraux. Dans un premier temps, nous verrons que les aménagements des littoraux favorisent leur économie ainsi que leur anthropisation. Ensuite, nous nous intéresserons au fait que les acteurs de l’aménagement du territoire sont de plus en plus amenés à se préoccuper de la préservation de ces milieux. Enfin, nous évoquerons les solutions trouvées mais nous mettrons en évidence la difficulté d’aménager ces espaces.

Tout d’abord, comme nous l’indique le document dès les premières lignes, les aménagements des littoraux favorisent l’économie de ces territoires ainsi que leur anthropisation. Les littoraux ont attiré les hommes depuis très longtemps car l’interface terre/ mer offre une multitude d’activités : pêche, navigation, échanges, production industrielle et tourisme… Or c’est un espace limité en longueur. Cela explique que ces espaces soient aujourd’hui convoités par les différentes sociétés. On estime qu’un habitant sur trois vit désormais au bord de la mer ou à proximité et 16 des 23 plus grosses mégapoles se trouvent sur le littoral. C’est ce que nous allons voir dans une première partie. La littoralisation s'explique par la concentration de multiples activités dans cet espace : port, industrie, pêche, aquaculture, habitat principal ou secondaire, tourisme… Par exemple, dans le domaine de l’industrie et du commerce maritime, on compte plusieurs grandes zones et ports qui pratiquent ces activités. Parmi celles-ci, on peut citer la zone industrialo-portuaire de Dunkerque, qui regroupe des usines sidérurgiques, une raffinerie de pétrole, une usine pétrochimique etc… Concernant le tourisme, de nombreuses stations balnéaires sont installées sur le littoral. Tous ces aménagements ont aussi engendrés l’artificialisation du territoire et la venue de toujours plus de touristes (Ex : département des Alpes-Maritimes: son littoral est construit à 98 %). De plus, des études montrent que le littoral français regroupe 6 millions de résidents permanents sur seulement 4 % du territoire. Car les atouts du bord de mer, comme le soleil mais aussi les aménagements des plages ou encore la construction de structures de loisirs, attirent non seulement de nombreux touristes, mais aussi de nombreux retraités (héliotropisme). Cela montre encore une fois que les objectifs sont de renforcer le processus de littoralisation qui est plus fort que jamais afin de satisfaire le plus grand nombre de personnes, tant au niveau touristique qu’au niveau de l’emploi dans le  commerce ou l’industrie. Les ports ont toujours été des espaces de communication mais avec le développement des échanges internationaux, ils sont devenus des espaces majeurs de la mondialisation. En effet, 90% des marchandises circulent par les espaces maritimes. Les grands ports ont développé des infrastructures de plus en plus gigantesques et consommatrices d’espace pour accueillir des bateaux de plus en plus grands et pour recevoir facilement les matières premières (pétrole, minerai de fer…). Autour de ces grands ports apparaissent alors des zones industrialo-portuaires (ZIP). Les plus grands ports du monde depuis 2006 sont Shanghai et Singapour avec un trafic de 500 millions de tonnes embarquées ou débarquées. Pour acheminer ces marchandises, des moyens de transport sont développés (rails, routes, etc.) et afin d'augmenter les capacités des ports, des terre-pleins et des îles artificielles sont également construits. Le tourisme balnéaire nécessite aussi la construction d'infrastructures qui s’y prête. De grands travaux sont entrepris afin de rendre des zones inhospitalières propices au tourisme (assèchement des marécages…). Des aménagements urbains sont réalisés pour satisfaire les besoins des touristes (construction de logements, d'hôtels, de commerces, de marinas, etc.). Pour faciliter l'accès des touristes sur les littoraux, les moyens de transport se multiplient également (routes, voies ferrées, aéroports, etc.). Mais comme nous l’indique le document de la ligne 3 à 4 le littoral est un espace limité, il a beau être très convoité par les différentes activités humaines, cet espace limité est également indispensable à la vie animale.

 Les acteurs de l’aménagement du territoire sont amenés à se préoccuper de plus en plus de la préservation des milieux car certaines des activités pratiquées sur le littoral sont un risque pour l’environnement. Les grands axes de communication favorisent les pics de pollution à l’ozone. (Ex : obligation de réguler la vitesse sur les autoroutes afin de faire baisser les rejets de gaz à effet de serre). En termes de pollution, les grandes zones industrielles ont aussi leur part de responsabilité. Elles provoquent deux types de pollution : une pollution visuelle et une pollution toxique pour la nature. En effet, les tours, cheminées et grands bâtiments situés en bord de mer gâchent le paysage. De plus, les usines rejettent parfois des substances toxiques dans la nature et dans la mer qui ne sont pas autorisées. En plus de cela les activités agricoles ou liées à l’agro-alimentaire polluent les nappes phréatiques à causes des traitements chimiques des espaces cultivés. Ces traitements engendrent un risque épidémiologique grave pour les populations buvant quotidiennement l’eau du réseau de la ville. Il n’est pas facile de protéger le littoral car, sans intervention humaine, les littoraux ne cessent d’évoluer. Cette évolution se fait de deux façons :                                                                                                                                                                                                                    Le littoral recule sous le coup de l’érosion. Les falaises reculent lors de fortes tempêtes. Le sable tend à disparaître de certaines plages. On parle alors d’amaigrissement (phénomène auquel est confronté le littoral aquitain comme nous l’indique le document de la ligne 7 à 11) Les risques d'érosion et d'écroulement de falaises mettent en péril les aménagements et les habitations situées trop près des côtes.                                                                                                                                            Pour lutter contre cet amaigrissement, les hommes installent des digues parallèles à la côte et des épis perpendiculaires au littoral. Pour protéger des plages touristiques qui sont sources de richesse économique, on installe de longs « boudins » blancs en plastique remplis de sable pour casser la force des vagues.                                                                                                                                                                                                                          Le littoral progresse du fait de l’alluvionnement : des dépôts importants de sable, de galets ou de limons sont apportés par les cours d’eau ou les courants marins. Il faut donc créer un avant-port.                                                                                                                                                Vivre en bord de mer est un rêve pour de plus en plus d’habitants, les agents immobiliers ont vendu ce rêve. Aujourd’hui, comme nous l’indique le document de la ligne 11 à 16, il se transforme en cauchemar et en drame dans certains pays avec les exemples récents des inondations marines de la tempête Xynthia. Car le littoral n’est pas une zone facile à aménager et de nombreux risques peuvent apparaître pour la population ou le milieu (flore ou faune). Le risque est l’association de deux facteurs, l’aléa et la vulnérabilité. Le risque correspond à la prise en compte d’une exposition à un danger ou à un autre événement dommageable, qui concerne une zone géographique ou une activité économique spécifique. Le risque est défini par la probabilité de survenue d’un événement (aléa) et par l’ampleur de ses conséquences. C’est l’association entre l’ampleur d’un aléa et un territoire habité qui crée le risque. Un séisme dans le désert ne présente que peu de risques, alors qu’il peut être très grave dans un territoire densément peuplé. Or les littoraux sont de vrais foyers de peuplement. Les risques naturels concernent spécifiquement certaines régions du globe. Ces régions, de par leurs caractéristiques environnementales ont plus de probabilités que certains aléas puissent se produire.  Les régions tempérées peuvent être touchées par des risques d’origine climatique comme des tempêtes et qui peuvent engendrer des risques technologiques. Certains espaces littoraux particulièrement bas pourraient être inondés et submergés en cas d'élévation excessive du niveau de la mer en raison du réchauffement climatique. Certains de ces risques ont été très médiatisés ces dernières années : tsunami suite au séisme en Indonésie, marées noires en Bretagne, en Espagne, dans le golfe du Mexique, cyclone Katrina et inondations de la Nouvelle-Orléans etc... La dernière catastrophe qui a affecté le littoral français est la tempête Xynthia en 2010. Lors de cette tempête, des vents violents ont soufflé au moment où la marée était la plus haute. Les trois éléments : vent, pluies et marée sont à l’origine de la rupture de certaines digues maritimes et de l’envahissement des zones basses par la mer, et donc de la mort de nombreuses personnes piégées dans leur maison par la montée des eaux pendant la nuit( la faute sur mer) Les risques naturels sont donc irréguliers dans le temps, certaines catastrophes ne se produisant qu’une fois tous les 100 ou 200 ans ; mais aussi certaines catastrophes arrivant 2 à 3 ans d’affilé. Suite à ces espaces dans le temps, ces catastrophes sont progressivement effacées de la mémoire collective. Par exemple il est très dangereux de développer des villes à proximité de volcans actifs. Cependant, comme nous le montre Catane, la ville la plus peuplée de Sicile, se trouve à proximité d’un des volcans les plus actifs au monde. Malgré le risque, les sociétés s’installent sur ces espaces. Deuxième exemple concernant le risque sismique, le séisme de janvier 2010 à Haïti n’est pas le premier. En effet, des tremblements de terre de forte intensité sont déjà survenus 5 fois en Haïti lors des siècles précédents. Et malgré ça les infrastructures de protection restent peu développées. Tenir compte de ce risque aurait conduit les autorités à interdire l’urbanisation des littoraux ou à réaliser des aménagements coûteux de protection. Mais la demande touristique internationale ont conduit certains pays à ignorer les risques naturels connu. Ainsi, les aléas naturels sont souvent minimisés et pas seulement dans les pays du Sud. Les inondations répétitives dans le bassin méditerranéen français ne causeraient pas autant de dégâts si les hommes n’avaient pas urbanisé des lits de rivières. L’absence de conscience des risques naturels rend les populations encore plus vulnérables, cette culture du risque devrait être encouragée dès l’école, par les politiques, les entreprises et les services municipaux. Le document nous indique à la ligne 15 cette négligence du risque avec le mauvais entretien des digues. Pour finir dans les pays du Sud les activités humaines renforcent l’impact des risques naturels  et la vulnérabilité de certains espaces.

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