Ensemble d'arguments en faveur de l'agroforesterie comme exemple de pratique agricole respectant la qualité du sol et de l'eau
Dissertation : Ensemble d'arguments en faveur de l'agroforesterie comme exemple de pratique agricole respectant la qualité du sol et de l'eau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emmags92 • 5 Mai 2018 • Dissertation • 576 Mots (3 Pages) • 1 342 Vues
Après plus d’un demi-siècle d’agriculture intensive tentant de satisfaire la demande alimentaire en continuelle augmentation, notre pays veut se tourner, aujourd’hui, vers une agriculture durable, respectueuse de l’environnement.
Une solution apportée par des chercheurs de l’INRA est d’associer, sur une même parcelle, la culture du blé et une plantation d’arbres en croissance : l’agroforesterie.
En quoi cette pratique respecte-t-elle les qualités des sols et de l’eau, et pourquoi est-ce un exemple d’agriculture durable ?
Après avoir présenté le meilleur rendement de l’agroforesterie, nous étudierons en quoi cette pratique agricole est moins polluante, donc plus respectueuse de l’environnement.
Les cultures ont besoins de minéraux pour une bonne croissance. La recharge en minéraux du sol se fait par la désagrégation de la roche-mère et par la décomposition de la matière organique morte lorsque les végétaux meurent et tombent sur le sol.
Sur une parcelle agroforestière, le système racinaire de l’arbre se développe dans le sol et atteint la roche-mère, facilitant son altération et la libération de minéraux. Les feuilles et branches de l’arbre ainsi que les radicelles mortes apportent de la matière organique qui après décomposition permettent également à l’apport de minéraux dans le sol. L’arbre contribue également à fabriquer des nutriments (N ;K ;P).
Ainsi le sol est plus riche en minéraux qu’une culture simple, ce qui explique un meilleur rendement et un moindre apport d’engrais afin d’éviter les excès qui participent à la pollution.
Le C.A.H. résultant de l’association d’éléments issus de matière organique (humus) et de particules minérales argileuses dues à l’altération de la roche-mère est présent en bien plus grande quantité dans un sol où se pratique l’agroforesterie. En effet, l’expérience du 3b consiste à filtrer deux solutions, l’une négative (éosine), l’autre positive (bleu de méthylène), à travers un échantillon de sol. On constate que le C.A.H. retient les ions positifs (décoloration du bleu de méthylène) mais pas les ions négatifs comme le nitrate (éosine reste orange, indiquant qu’elle est passée à travers le sol).
Les pluies emportent ces ions nitrate par lessivage vers les nappes phréatiques, ce qui pollue les eaux. Pourtant le doc 3a nous montre que la concentration des ions nitrate est très faible sur 2 mètres de profondeur autour des noyers : inférieur à 0.1 mg.L-1. En effet, les racines absorbent les nitrates des engrais jusqu’à 12 mètres à la ronde, ce qui contribue à la préservation de l’environnement, les laissant cependant disponible en surface.
Les études réalisées par l'INRA montrent que l'agroforesterie est une pratique agricole d'avenir. Le système racinaire des arbres améliore considérablement les qualités du sol en favorisant la formation de complexes argilo-humiques qui permettent un meilleur apport d'ions minéraux aux plantes. Les rendements sont améliorés et les pollutions réduites puisqu'il n'est plus nécessaire d'apporter autant d'engrais.
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