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Les monnaies locales complémentaires

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Par   •  13 Novembre 2018  •  Étude de cas  •  767 Mots (4 Pages)  •  587 Vues

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Les monnaies locales complémentaires (MLC)

Les monnaies locales, telles que nous les connaissons aujourd’hui, sont le fruit de l’inspiration d’initiatives menées au Etats-Unis à partir de 1990 : elles sont apparues en France dans le courant des années 2000. Pour sécuriser et encadrer ce phénomène dit “expérimental”, la loi Hamon a été prononcée en Juin 2014 : les monnaies locales sont maintenant reconnues par l’Etat.

Les monnaies locales sont des monnaies associatives : elles sont créées, puis distribuées par des associations de citoyens. Ces monnaies sont uniquement sous la forme “papier”, ce qui signifie qu’elles ne peuvent exister que sous une forme matérielle et manipulable, comme par exemple des billets.

Ces monnaies sont à parité de la monnaie nationale : ainsi, un SOL’Violette est égal à un euro. Les associations, pour favoriser l’adoption de ces monnaies, proposent parfois un taux bonifié lors du change des euros vers la monnaie locale : pour reprendre l’exemple des SOL’Violette, vingt euros équivalent vingt-et-un SOL.

Là se pose alors une question : si une nouvelle monnaie est distribuée, comment éviter la création de richesse ? Tout d’abord concernant le taux bonifié évoqué plus haut, il est à la charge de l’association. De plus, l’émission de ces monnaies est couverte par une somme équivalente en euros sur le compte de l’association qui les distribue : de cette manière, on s’assure qu’il n’y a aucune forme de création monétaire.

Si la conversion des euros en monnaie locale est possible et même favorisée, celle des monnaies locales en euros est la plupart du temps impossible, ou alors comporte des pénalités assez importantes et souvent dissuasives. Ainsi, ce mécanisme permet aux monnaies locales de rester plus longtemps en circulation, et donc de prétendre à certaines visées.

Les monnaies locales ont des visées au niveau local, et à un niveau plus global.

Il faut savoir que les monnaies locales sont associatives: elles sont émises et distribuées par des associations, qui par le biais d'une charte sélectionnent des critères environnementaux et de production. Les professionnels qui utilisent ces monnaies répondent à ces critères, ce qui favorise une économie locale et citoyenne.

Les monnaies locales ont tendance à circuler uler beaucoup plus rapidement que les monnaies nationales, car ce sont des monnaies papier. Par exemple, prenons l’exemple de l'achat d’une bouteille de jus de pomme: une partie du montant en monnaie locale va servir à l’épicerie, qui va chercher un fournisseur local de pomme et de jus. Ainsi la monnaie reste dans ce cercle local répondant à un charte bénéfique pour la région. L’économie locale est donc dynamisée.

En ce qui concerne les visées plus globales, la monnaie locale permet de lutter contre l’inflation, la spéculation, et la “toute puissance” des banque: puisque les monnaies locales ne sont acceptées qu'au sein de la communauté, leur usage encourage l'achat de biens et de services produits localement et valables localement. Aussi, les monnaies locales permettent aux citoyens de penser et de remettre en question leur rapport à la monnaie: elles permettent de sensibiliser à une économie plus bénéfique pour la communauté.

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