Le protectionnisme est-il une solution pertinente pour lutter contre les délocalisations ?
Dissertation : Le protectionnisme est-il une solution pertinente pour lutter contre les délocalisations ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sofia94100 • 5 Septembre 2018 • Dissertation • 1 215 Mots (5 Pages) • 2 827 Vues
Dissertation de SES
Sujet: Le protectionnisme est-il une solution pertinente pour lutter contre les délocalisations ?
Depuis la crise financière mondiale de l’année 2008, le libéralisme tel que le libre-échange sont vivement critiqués, leurs effets dépressifs sur les économies réelles ont donc fait resurgir une tentation protectionniste. Le protectionnisme, vise à préserver l’économie nationale de toute concurrence. En effet, il se traduit par les moyens mis en oeuvre par un pays (ou une zone géographique) pour protéger les entreprises nationales de la concurrence étrangère. Cette doctrine économique prône la limitation des importations, sans pour autant limiter les exportations.
Il est possible d’en distinguer deux composants, le protectionnisme tarifaire qui comprend l’ensemble des taxes versées par les importateurs et le protectionnisme non tarifaire qui inclut les quotas fixant un montant maximal d’importations, des normes techniques sur la fabrication des produits importés ainsi que les subventions aux entreprises nationales.
Cependant, dans un context actuel d’évolution géo-économique mondiale, le protectionnisme se révèle-t-il être une solution adaptée pour lutter contre les délocalisations ?
Nous verrons dans une première partie, les conditions qui rendent souhaitable le protectionnisme puis dans une seconde partie, nous montrerons que les pratiques protectionnistes ne sont pas forcément souhaitables.
C'est notamment grâce au libre-échange que le commerce international a pu se
développer assurant ainsi la prospérité économique de chacune des nations y participant. Toutefois, la multiplication des échanges a entraîné d'autres comportements dont les mesures protectionnistes.
En effet, nous pouvons parler aujourd’hui division internationale des processus productifs, DIPP, dès le moment où un stade du processus de production se déroule dans un autre pays que celui où est assemblé le produit fini. Selon le premier document
de l’Insee en 2013, les zones d’accueil des délocalisations des entreprises implantées en France sont principalement situées dans l’Union Européenne (55 entreprises), en Afrique
(24 entreprises), en Inde et en Chine (18 entreprises respectivement) ainsi qu’aux Etats-Unis (8 entreprises).
Ce phénomène, qui correspond à une division verticale de la production, a donné naissance à un commerce international de pièces et de composants et à des
réexportations de produits finis après montage. Ces échanges se réalisent entre filiales de firmes multinationales ou dans le cadre de sous-traitance ou d'accords inter-firmes.
Le protectionnisme permet donc de protéger les industries naissantes face à ces firmes multinationales. Celles-ci n’étant pas suffisamment compétitives pour résister à la concurrence extérieure des pays plus avancés dans leur processus d’industrialisation. Ainsi en étant protégées de cette concurrence, les entreprises peuvent s’implanter sur leur marché national. Cette protection à court terme leur donne le temps nécessaire pour réaliser les économies d’échelle grâce à l’augmentation de la production et les gains de productivité leur permettant de devenir compétitives.
Par conséquent, les mesures protectionnistes permettent la limitation de la compétitivité des prix puisque les entreprises naissantes ne peuvent concurrencer avec les entreprises extérieures, n’étant pas assez productives (pas assez de gains de production).
De plus, le protectionnisme permet l’encouragement de la production nationale, et par conséquent une diversité de produits locaux. Et ainsi, la protection, la sauvegarde des emplois, par effet de la stimulation de la production nationale et de l’incitation à la consommation locale.
Les mesures protectionnistes, en préservent les pays de toute concurrence extérieure (pas d’importations) incitent la spécialisation des producteurs et rendent donc les territoires attractifs. En effet la spécialisation de chaque fabriquant dans la production d’une chose permet l’accroissement des richesses (et la diversité des produits). Ce phénomène a d’ailleurs été décrit par l’économiste David Ricardo aves sa théorie des avantages comparatifs, selon laquelle un pays doit se spécialiser dans la production pour laquelle sa productivité est la plus forte par comparaison avec les autres pays (ou coûts comparatifs).
...