Le continent américain , entre inégalités-tensions et intégrations nationales
Cours : Le continent américain , entre inégalités-tensions et intégrations nationales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chloedu8970 • 20 Avril 2017 • Cours • 2 275 Mots (10 Pages) • 789 Vues
I. Le continent américain, entre inégalités-tensions et intégrations nationales
-Entre les deux grandes puissances du Nord(EU - Canada) et les états d’Amérique Latine (Centrale, Sud, Caraïbes) l’opposition est socio-économique entre un Nord très développé et un Sud caractérisé par la pauvreté massive mais variable selon les Etats en régression. L’Amérique Latine est le continent le plus inégalitaire au monde : ce sont des sociétés inégalitaires touchées par la violence des contrastes urbains très marqués.
Ces profonds écarts entre Amérique du nord et Amérique Latine sont à l’origine d’un système migratoire et d’interdépendance. Ces flux migratoires entre l’Amérique Latine (sud-sud) et l’Amérique Latine / États-Unis-Canada sont les plus importants du monde. Les migrations vers les EU proviennent essentiellement des bassins Caraïbes et Mexique et secondairement d’Amérique du Sud.
Ces migrations entrainent des bouleversements géopolitiques, en raison des transferts de fonds financiers vers le pays d’origine dont le montant dépasse celui de l’aide publique au développement. Elles contribuent au Melting-Pot et au développement de la culture, par exemple l’espagnol pratiqué aux États-Unis.
Le maintien d’une immigration illégale à l’origine de politiques de fermetures est devenu l’un des thèmes essentiels entre les États-Unis et l’Amérique Latine.
Les flux touristiques principalement Nord-Sud contribuent à diffuser les modes Nord-Sud, c’est l’occidentalisation des sociétés.
Les échanges de marchandises sont massifs surtout dans les matières premières. Le Canada, le Brésil et les États-Unis sont parmi les premiers producteurs mondiaux. Mais les échanges ont surtout lieu entre pays proches, voisins. La position hégémonique des États-Unis alimentent un sentiment d’anti-américanisme dans l’Amérique Latine et la dénonciation de l’impérialisme américain.
Bien qu’en recul aujourd’hui, l’influence américaine prend diverses formes : la dollarisation des économies, les interventions militaires directes et indirectes. Ils tentent de contenir les trafics de stupéfiants qui s’est mis en place à l’échelle du continent et dont ils sont les premiers destinataires. Ils exercent une forte pression sur les pays Andins producteurs ( Pérou,Bolivie, Colombie) et financent des opérations pour la lutte contre les cultures de cocaïne et contre les narco-trafiquants. Les États-Unis exercent une influence et un fort pouvoir sur ces voisins ALENA alors qu’au sud du continent, le Brésil et les autres pays du cône ( Chili et Argentine ) affichent et affirment une plus grande autonomie. La coupure entre une Amérique anglo-saxonne et une Amérique Latine est à nuancer : la culture des États-Unis se diffuse grâce à l’américanisation des modes de vie. L’influence latino-américaine se diffuse rapidement aux États-Unis où elle est une des conséquences de l’immigration.
Depuis 1994, une vaste de zone de LE économique : l’ALENA qui regroupe les États-Unis, le Canada et le Mexique a été fondée. Cette zone permet la libre circulation des capitaux et est fondée sur la suppression des barrières douanières sans pour autant permettre la libre circulation des personnes. Cette zone a favorisé la hausse des échanges de ces pays et la hausse de la croissance pour leurs économies respectives. Le Canada et le Mexique sont très articulés aux États-Unis comme en témoigne l’ampleur des flux commerciaux qui les unissent. Le Mexique et plus encore le Canada, garantissent aux États-Unis la sécurité des approvisionnements énergétiques.
L’Amérique Latine cherche à s’affranchir de la tutelle des États-Unis. Le Brésil, puissance dominante, est un acteur décisif aux processus d’intégrations régionales. L’intégration s’appuie sur un ensemble régional avec de multiples participants et aussi sur de grands projets structurants.
Le MERCOSUR , crée en 1991, est une union économique issue d’un rapprochement entre le Brésil et les pays du cône Sud. Plusieurs états d’Amérique Andine s’y sont associés et leur ensemble est en forte croissance.
Le Venezuela a impulsé l’ALBA (Alliance Bolivienne pour les peuples d’Amériques)en opposition au modèle néolibéral pour contrecarrer l’influence des États-Unis.
L’UNASUR crée en 2008 à Brasilia au Brésil témoigne d’une volonté d’intégration plus politique pour tout l’Amérique du Sud.
La CELAC (Communauté des Etats d’Amérique Latine des Caraïbes) est un forum culturel et politique pour le développement de l’ensemble du bloc Amérique Latine - Caraïbes.
Les défis sont nombreux : Division nationale, écart économique entre les pays, rapports de force, logique nationale contraire sont des freins à l’approfondissement des intégrations. La seule union continentale est l’union monétaire.
L’OEA regroupe 35 états mais n’est qu’un forum de discussion et le projet de LE des Amériques reste pour l’instant lettres mortes.
L’ambition des États-Unis d’une intégration continentale fondée sur le libre commerce allant de l’Alaska jusqu’à la Terre de Feu, projet de libre échange des Amériques (ZLEA) lancé en 1994 par les États-Unis et rejeté en 2005, notamment par le Brésil qui craint un renforcement de la puissance étasunienne au détriment de sa propre influence. Elle se prolonge néanmoins dans le bassin Caraïbes.
En Amérique Latine, les tensions portent exclusivement sur des contestations de frontières entre les états et constituent un obstacle aux intégrations régionales. Ces tensions concernent également les ZEE notamment dans le bassin Caraïbes.
Les États cherchent à intégrer des espaces peu peuplés pour y affirmer leur souveraineté sur tout le territoire mais également parce qu’ils convoient les ressources stratégiques que renferment ces états (Alaska).
Le Brésil cherche à affirmer son influence en Amérique Latine. Les États-Unis n’arrivent que très peu à imposer leur hégémonie (puissance) : Cuba et le Venezuela sont hostiles à leur modèle économique, celui des États-Unis : le capitalisme.
Cet enclavement (Bolivie) et le retard économique ont favorisé l’émergence de guérillas de longues durées (Les FARCS au Brésil) et la production d’activités illégales (trafics de drogues). Les conflits et les trafics débordent le seul cadre national et impliquent les pays proches (Colombie et Venezuela en guerre avec le Brésil) et les pays plus lointains (Les États-Unis interviennent au Mexique). A cela s’ajoutent les contrôles très stricts
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