La stratification sociale

Chapitre 3 : La stratification sociale.

Introduction :

Parler de stratification sociale c'est évoquer que les sociétés, et encore aujourd’hui, connaissant des phénomènes de hiérarchie qui se traduisent par l’inégale accès aux capitaux matériels (richesse et financement), aux capitaux immatériels comme le prestige, le savoir, le pouvoir.

Ces phénomènes de hiérarchisation peuvent prendre différentes formes, la hiérarchie se retrouve plus ou moins rigide :

Les sociétés de Caste : Ce sont des sociétés avec une rigidité élevée. Dans ces sociétés l’appartenance à un groupe social est héréditaire. Cette dernière se fait en fonction du degré de pureté religieuse. Chaque individu est spécialisé à une tâche qui dépend de se degré de religion. Dans cette société règne la règle de l’endogamie, c'est-à-dire qu’il y a l’obligation pour les individus de se marier avec un partenaire de la même caste. Ces sociétés persistent encore comme en Inde avec ce système de caste. On y distingue les individus les plus purs appelés les brahmanes et ceux qui le sont moins appelés les intouchables. Les brahmanes ont des positions sociales prestigieuses en étant professeurs, prêtes ; alors que les intouchables ont des professions nettement moins prestigieuses, celle-ci sont dite impure. Néanmoins, aujourd’hui on peut constater certains progrès dans ces sociétés puisque des intouchables sont devenus ministres.

Les sociétés d’Ordre : Ce sont les sociétés en France durant l’Ancien Régime. Dans ces sociétés ce sont les 3 ordres qui restent au fondement même de la société française. Ces trois ordres ne sont autres que la Noblesse, le Clergé et le Tiers-Etat. Tous les privilèges sont accordés à la Noblesse et au Clergé alors que le Tiers-Etat doit payer des impôts. Dans ces sociétés, on accède à la Noblesse par l’hérédité ou, dans de rare cas, par exception.

Les sociétés de Classe : Ce sont des sociétés dont la rigidité est souple. Ces sociétés apparaissent aux 17ème - 18ème siècle. Les classes désignent des catégories d’individus. La notion de classe apparait sous la plume d’auteur qui viennent contester les conséquences de la naissance de l’épanouissement d’un prolétariat urbain. Ces sociétés se font en fonction du capital, du prestige, de la position économique et la mobilité est forte.

La conception Marxiste des classes.

Référence : Livre « Le manifeste du parti communiste » de Marx et Engels en 1848, « l’histoire des sociétés jusqu’à nos jours c'est l’histoire de la lutte des classes ». C'était également la pensée de Saint Simon. Toute la sociologie de Marx est basée sur la lutte des classes, les classes sont donc les actrices de Marx. La lutte des classes serait le moteur de l’histoire et on mettra fin à la préhistoire à terme, c'est-à-dire a ce système de classe.

L’histoire chez Marx, c'est la succession des modes de productions. Le sens de l’histoire chez Marx est cette succession de modes. Au départ, on aurait une société esclavagiste (où le communisme prime) avec l’arrivée de la propriété privée, ensuite le féodalisme, puis de la petite production marchande on passerait au capitalisme et enfin aux socialisme et communisme.

Le mode de production est fondé sur le niveau des forces productives et sur les rapports sociaux de production. Par exemple, dans la société capitaliste les forces productives sont en fonctions du processus d’accumulation du capital. On y distingue deux rapports sociaux :

Les rapports marchands : Idée que les marchandises produites vont se vendre.

Les rapports d’exploitation : (rapport capitaliste) Appropriation de la part d’une classe du travail de l’autre classe. La société capitaliste, c'est le produit de l’histoire (Bourgeois VS Prolétariat).

La bourgeoisie s’approprie une partie du travail du prolétariat, ce travail n’étant pas payé se nomme plus-value.

Pour Marx, on peut diviser la société en infrastructure et superstructure :

Infrastructure : C'est la dimension économique de la société, c'est-à-dire que c'est le mode de production et leur rapports sociaux.

Superstructure : Ce sont toutes les autres dimensions. Par exemple, c'est la sphère politique, la morale, la religion.

La superstructure est cependant soumise à l’infrastructure. Par conséquent, c'est l’évolution de l’infrastructure qui est fondamental pour comprendre l’évolution des sociétés. Les contradictions que l’on peut voir dans l’infrastructure nous permette de comprendre pourquoi la société évolue.

La société capitaliste est régie par le processus d’accumulation qui véhicule des contradictions. Marx dit que c'est une société vouée à disparaitre. Loi de la baisse tendancielle des taux de profit : C'est l’idée que le système productif va devenir de plus en plus capitaliste et donc de plus en plus de capital par travailleur, qui induit une baisse des profits.

Taux d’exploitation = Taux de plus-value = (Plus-value)/(Valeur de la force de travail )

La composition organique du capital est le rapport entre le capital constant (travail mort) et la valeur de la force de travail (revenu nécessaire à la production).

Les crises économiques sont un moyen de rétablir les taux de profit. Notamment, la lutte des classes apparait en période de crise.

Dans « Le 18 brumaire de Louis Bonaparte », la communauté d’activité, le mode de vie, la façon de penser c'est une condition nécessaire à l’existence d’une classe. Mais ce n’est pas suffisant. Une véritable classe suppose que ces membres prennent conscience de leur unité, de leur séparation avec les autres classes. La conscience de classe passe par la conscience de la lutte des classes, c'est le passage de la classe en soi de la classe pour soi. Une classe en soi devient une classe pour soi lorsqu’elle prend conscience de ses intérêts.

Dans ces études historiques, Marx ne distingue pas simplement la bourgeoisie et le prolétariat. Il distingue la bourgeoisie financière, la bourgeoisie commerçante, la bourgeoisie industrielle, la petite bourgeoisie, la classe paysanne, la classe prolétarienne, le sous-prolétariat (armée de réserve du capital = prolétaire au

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