« Vous montrerez l’intérêt, dans l’étude de la stratification sociale, de la distinction faite par Weber entre classes et groupes de statut »
Dissertation : « Vous montrerez l’intérêt, dans l’étude de la stratification sociale, de la distinction faite par Weber entre classes et groupes de statut ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jadenouv • 10 Novembre 2022 • Dissertation • 1 803 Mots (8 Pages) • 347 Vues
Dissertation
« Vous montrerez l’intérêt, dans l’étude de la stratification sociale, de la distinction faite par Weber entre classes et groupes de statut »
L’approche Wébérienne des classes sociales est dite « Nominaliste » contrairement à celle Marxiste qui est dite « Réaliste ». Une conception nominaliste est une théorie émanant d’une construction humaine, c’est le chercheur qui définit ces critères et répartit la société en fonction de ses critères. Une conception réaliste est une vision basée sur les conditions d’existence matérielles des individus. Cette analyse de la structure sociale par Max Weber est tridimensionnelle. C’est ainsi que l’on peut formuler le sujet suivant : Analyser l’intérêt de la différenciation faite par Weber entre les classes sociales et les groupes de statut à travers l’étude de la stratification sociale. La stratification sociale est le fait de représenter la société sous forme de strates, de couches. Une classe sociale est un ensemble d’individus ayant des critères économiques communs. Quant aux groupes de statut, ceux-ci rassemblent les individus selon l’échelle d’honneur social, et de prestige. Nous allons dans un premier temps voir en quoi les groupes de statut et les classes sociales sont différents. Puis, dans un second temps, nous allons voir l’intérêt de cette différence car ces deux institutions n’ont pas une même réalité.
I- La différence entre classes sociales et groupes de statut
a) La différence de hiérarchie (économique et honorifique)
Max Weber s’appuie sur des critères économiques pour définir les classes sociales. En effet, il utilise le critère du niveau de vie, de la richesse, c’est-à-dire, la capacité d’accéder aux biens et services afin de former des classes sociales. Pour Weber, la conscience de classe n’est pas obligatoire au contraire de Karl Marx.
D’après Weber dans son ouvrage « Hindouisme et bouddhismes », les classes rassemblent aussi un ensemble de personnes possédant ou non des mêmes types de biens matériels, des qualifications personnelles ce qui permet de créer la « situation de classe ». Les classes sociales classent les individus en fonction de leur richesse, notamment obtenue grâce à leur revenu. Si l’on compare deux personnes ayant un revenu similaire, ils ont en réalité des métiers et des valeurs bien différentes. Par exemple, Bernard Charlès qui gagne 22.90 millions et Kylian Mbappé ayant un salaire à hauteur de 20.5 millions d’euros. Monsieur Charlès est un grand patron du CAC 40 dirigeant de l’entreprise Dassault. Or Kylian Mbappé est un joueur du Paris-Saint-Germain. Un groupe de statut ne les aurai pas classés ensemble contrairement aux classes.
Les groupes de statut chez Weber est un groupe constitué d’individus qui occupent la même position ou presque sur l’échelle de prestige. La hiérarchie est dite honorifique. Ils ont le même style de vie, la même manière de vivre. Cela signifie qu’ils partagent des valeurs communes.
Le fait d’avoir des valeurs en commun signifie une conscience commune d’appartenance, ce qui est différent de la conscience de classe exclusive aux classes sociales. Contrairement aux classes sociales, les groupes de statut peuvent être fermés. C’est-à-dire que c’est un groupe admettant que très peu d’individus venant d’un groupe différent. C’est aussi un groupe qui interagit très peu avec les membres d’autres groupes. Les groupes de statut fermé sont des stratifications observées dans les sociétés traditionnelles et préindustrielles.
Dans son ouvrage, « Hindouisme et bouddhismes » Weber affirme qu’un groupe de statu, est une « qualité d’honneur » c’est-à-dire que les membres de ce groupe appartiennent à celui-ci grâce à un certain type de conduite, de culture, de relations, ce qui leur confère un statu, un prestige.
Les classes et groupes de statut ont une hiérarchie différente mais ils ont aussi un sentiment d’appartenance qui diffère.
b) Le sentiment d’appartenance et les problèmes générés par les groupes de statut
Les classes n’ont qu’un statu de théorie. L’existence des classes est remise en question, en effet, l’analyse de Weber des classes sociale est une conception nominaliste. Et elle peut être remise en question par d’autres sociologues comme par exemple Testart. Les classes ne sont réelles qu’a travers des statistiques. Elles n’ont pas forcement (d’après Weber) de conscience de classe, ni d’action collective.
Les membres d’une même classe vont peut-être avoir le même niveau de vie mais ils ne vont pas avoir de valeurs communes, de mœurs en commun. Ils ne vont pas se sentir membres de cette classe, et ils ne vont pas se sentir proches des membres de celle-ci.
A contrario, les groupes de statut, ont une conscience commune d’appartenance. Les membres de ces groupes se connaissent et ce reconnaissent. Ils ont conscience de leur appartenance à cette institution. Ils sont conscients de leur intérêt et partagent des liens sociaux forts. Ils peuvent être donc actifs au sein de ce groupe.
Les groupes de statut, ont au contraire une existence physique. A travers des clubs de sport, des lieux, et même une secte. Mais cette réalité peut amener à poser des problèmes. En effet, des villes comme Saint-Tropez peuvent être submergées par une certaine catégorie de personnes dites fortunées aimant le « bling-bling ». Ce qui peut devenir de problématique pour l’image de la ville balnéaire d’après certains politiques.
Nous avons donc pu constater le fait que les classes et les groupes de statut sont bien différents mais que peut-on constater en réalité ? Les différences entre les deux est-elle visible dans la vie de tous les jours ? Certaines exceptions existent-elles ? La problématique de certains groupes de statut justifient-elle cette disparité ?
II- La réalité de la
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