La relation entre le niveau de diplôme et l'accès à l'emploi.

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A. Le diplôme : un passeport pour l'emploi ?

1. La relation entre le niveau de diplôme et l'accès à l'emploi.

a. Une insertion professionnelle problématique.

• Le problème de l'insertion professionnelle des jeunes est l'un des principaux enjeux de notre société. Avec la crise économique et la montée du chômage, les jeunes ont de plus en plus de difficultés à accéder à l'emploi (activité rémunérée).
• La poursuite des études répond alors à une double motivation : obtenir un diplôme pour avoir plus de chances de trouver un emploi, mais aussi retarder l'entrée sur un marché du travail tendu (déprimé).
• Les jeunes sont conscients de l'intérêt de poursuivre des études pour échapper au chômage, mais lorsqu'ils ont leur diplôme, ils ne trouvent pas pour autant l'emploi correspondant à leur qualification.

b. L'importance de la qualification.

• La qualification correspond aux diplômes et aux compétences acquis par la formation et l'expérience.
• Aujourd'hui, être qualifié ne suffit plus pour avoir un emploi stable. Il existe une compétition entre diplômés. La course aux études conduit à une inflation des diplômes (augmentation de leur nombre et perte de leur valeur sur le marché du travail). Pourtant, le diplôme reste primordial pour les individus, puisque plus le diplôme est élevé, plus le taux de chômage est bas.
• En outre, il existe une corrélation (un lien étroit) entre niveau de diplôme et niveau de qualification de l'emploi et de rémunération. Enfin, la nature des études poursuivies est importante, car à niveau de diplôme égal, toutes les qualifications ne débouchent pas aussi rapidement sur un emploi.

2.  La théorie du capital humain.

• La poursuite d'études supérieures peut être considérée comme un investissement en capital humain.
• Le capital humain correspond à l'ensemble des connaissances et des compétences acquis par la formation ou l'expérience et qui détermine le niveau de productivité et de rémunération d'un individu.
• Selon la théorie du capital humain, le talent, les compétences, les savoir-faire, sont essentiels pour la performance de toute organisation. Les employeurs ont donc intérêt à recruter des salariés qualifiés et à les former tout au long de la vie professionnelle.
• De même, les individus ont intérêt à poursuivre leurs études et suivre des formations durant leur carrière afin d'accéder aux emplois les plus qualifiés et les plus rémunérateurs.

3.  L'influence du milieu social dans la poursuite d'études supérieures.

a. La théorie de la reproduction sociale.

• Selon la théorie de la reproduction sociale, la réussite scolaire est largement déterminée par le milieu social des élèves, car l'école tend à reproduire les inégalités sociales existantes.
• Les jeunes des milieux favorisés disposent d'un capital culturel plus élevé leur permettant de mieux réussir scolairement. Trop éloignés de la culture scolaire, les jeunes des milieux défavorisés subissent un désavantage culturel qui provoque leur éviction de l'école.

b. La théorie individualiste.

• Selon la théorie individualiste, les inégalités de diplôme sont dues aux stratégies des individus et de leur famille dans les parcours scolaires. La décision de poursuivre des études supérieures et le choix des filières, dépendent pour chaque jeune d'un calcul rationnel « coûts-avantages » permettant d'optimiser sa situation. La poursuite d'études est ainsi davantage considérée comme un investissement rentable par les familles favorisées que par les familles défavorisées.

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