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RELATION-FORMATION EMPLOI ET MOBILITE

Étude de cas : RELATION-FORMATION EMPLOI ET MOBILITE. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Avril 2016  •  Étude de cas  •  4 327 Mots (18 Pages)  •  840 Vues

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DOSSIER : RELATION FORMATION-EMPLOI ET MOBILITÉ

Effet d’ondes ! La crise des subprimes (2007/2008) a provoqué une dépression du marché économique mondial. En France comme dans les autres pays d’économies avancées, l’investissement s’est trouvé ralenti provoqué par une demande intérieure et extérieure en baisse qui a fait chuter l’activité. Alors que de 2001 à 2007, l’emploi salarié en France, connaissait une nette évolution, la crise de 2008 occasionnera la destruction d’un nombre considérable d’emplois. Le taux du chômage grimpe alors, accentuant une dérégulation du lien emploi-formation partout en France.

Qu’en est-il du cas spécifique de la région de l’Alsace ? A-t-elle pu suffisamment résister à la conjoncture économique ? Comment se sont opérés les différents mouvements sur le marché du travail en Alsace, de 2008 à 2012 ? Quels types de liens formation-emploi ce marché du travail peut-il permettre de faire en lien avec les besoins de main-d’œuvre qu’exprime l’Alsace en 2013 ? En quoi cela peut-il questionner la formation et l’emploi en termes de perspectives à moyen et à long termes ?

L’étude du cas de l’Alsace se fera à l’appui de deux documents qui d’ailleurs constitueront le corpus de notre réflexion, a savoir : le document de mai 2012 de l’Observatoire régionale emploi formation d’Alsace. Il est intitulé : Emploi-formation : Bilans et perspectives ; puis, le document du pôle emploi-Crédoc, intitulé : Enquête besoins en Mains-d’œuvre 2013.

A l’appui, des statistiques fournies par l’Oref et le pôle emploi d’Alsace, nous présenterons une analyse diachronique du marché de l’emploi et de la formation (2008-2013) ; ce qui permettra d’abord de rendre compte des mouvements de l’évolution de l’emploi salarié en lien avec la formation ; puis d’appréhender les perspectives à moyen et à long terme sur le marché du travail en Alsace.

Située au nord-est de la France, en 2008, l’Alsace présente une cartographie spécifique du marché du travail. Au niveau de l’emploi public, l’Alsace, compte 137 600 agents de la fonction publique dont 47,6% dans les services d’état, 27,7% au niveau des collectivités et 24,6% au niveau hospitalier. Cela représente 21% de l’emploi salarié régional total. Concentrée essentiellement à Strasbourg, Colmar et en Alsace du sud, le taux d’administration de la fonction publique reste faible par rapport à sa population.

Au niveau de l’emploi frontalier, ce sont en Alsace, plus de 63 000 résidants qui franchissent la frontière pour travailler en Allemagne ou en Suisse. Ces travailleurs transfrontaliers sont essentiellement concentrés au nord-est et sud-est de la région. 45% d’entre eux exercent avec un niveau de qualification infra V, et en qualité d’ouvrier dans le secteur industriel. Qu’en est-il au niveau de l’emploi privé en Alsace ?

Selon données Pôle emploi de fin 2010, le nombre de salariés de l’emploi privé avoisine 514.590. Les évolutions au niveau de la structure de l’emploi en Alsace restent contrastées. Alors qu’au niveau de l’industrie, ses effectifs même en baisse, sont supérieurs à la moyenne française (24,9%/18,5%), sa tendance en termes d’effectifs de salariés s’apparente à la moyenne nationale au niveau des secteurs suivants : le commerce (29,1%/29,3%), la construction (8,7%/8,9%). Enfin, même si les effectifs de salariés dans le secteur des services est en baisse par rapport à celui de la France (37,3 %/43,7%), ils restent en Alsace, supérieurs à ceux des autres secteurs ; soit 37,3 % contre 29,1% pour le commerce ; 24,9% pour l’industrie et 8,7% pour la construction.

Pour appréhender l’évolution de la structure de l’emploi salarié de l’Alsace par rapport à la France, il convient de partir de Mars 97. Selon les données du Pôle emploi-Unedic-situation au 4ème trimestre 2011, la France et l’Alsace connaissent une nette croissance économique jusqu’en 2000. Cependant à partir de mars 2001/2002, l’Alsace connait un fort ralentissement de sa croissance par rapport à la tendance nationale en légère évolution jusqu’en 2008, année de la crise. Cette situation a induit la destruction massive de l’emploi autant ressentie en Alsace qu’au niveau national.

Qu’en est-il de l’évolution de l’emploi salarié à l’intérieur de chaque secteur d’activités ? Depuis 2001 en effet, la France connaît une désindustrialisation qui secoue fortement l’Alsace. Certainement en raison de son poids industriel, la baisse de ses effectifs s’est accentuée sous l’effet de la crise jusqu’en 2011. Depuis 2001 par rapport à la France, le secteur de la construction en Alsace, n’a connu qu’une si faible croissance, en termes de création d’emploi. Du côté du commerce, l’Alsace connait une stagnation, déjà à partir de 2003 où sa tendance d’effectifs salariés infléchit autant qu’après 2007/2008. Enfin, par rapport au secteur de l’intérim fort touché par la crise, les secteurs des services (hors intérim) et de l’hôtellerie-café-restauration n’ont cessé de créer des emplois en Alsace comme en France, en dépit de la crise.

Par cette cartographie de l’évolution de l’emploi en Alsace, il convient de relever un regain de reprise entre 2010 et 2011, qui reste encore timide. En effet, la création d’emplois en 2011 est seulement de +0,18%. Toute chose qui ne doit pas dissimuler pour autant le mauvais positionnement qu’a connu l’Alsace de 1995 à 2010 ; et cela en raison de deux déterminants : un dynamisme régional négatif et une structure défavorable de l’emploi.

Néanmoins, Parallèlement à cette évolution de l’emploi salarié en Alsace, une question reste encore en suspens : qu’en est-il du stock des chômeurs depuis le début de la crise économique 2008 jusqu’au moi de Mars 2012 ?

Durant cette période, le marché du travail connaît une forte dégradation avec un pourcentage de 8,5% de chômeurs avoisinant de très près le pourcentage national français (9,5%) ; mais dépassant celui de l’Allemagne et la Suisse. Les chômeurs essentiellement de catégories ABC, sont composés dans une large mesure de jeunes de moins de 25 ans (18.800), de séniors (24 000), et des personnes ayant de l’ancienneté dans le chômage (43 000).

Cette structure du stock des chômeurs apparait en Alsace avec des différences spécifiques selon le territoire emploi-formation ou selon la zone d’emploi. Ainsi de Janvier 2007 à 2012, suivant le territoire, la concentration du nombre de chômeurs ABC positionne d’abord l’Alsace

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