LES PROCESSUS DE SOCIALISATION ET LA CONSTRUCTION DES IDENTITES SOCIALES

THEME I :[pic 1]

 LES PROCESSUS DE SOCIALISATION ET LA CONSTRUCTION DES IDENTITES SOCIALES :

Introduction :

Les individus vivent tous en société et ont donc tous une expérience de la vie en société qu’ils observent, sur eux même et leur entourage.

Ils peuvent donc parler mais aussi analyser la société dans laquelle ils vivent en considérant leurs observations et leurs expériences comme des réalités incontestables et généralisées. Pourtant le discours et l’analyse de ces individus sur la société ne sont en rien sociologiques.

Il ne suffit pas de vivre dans la société et de l’observer pour en comprendre le mécanisme sur lequel nous avons le plus des préjugés résultants des choses qu’on a vues et vécues.

Le sociologue doit, pour être scientifiquement rigoureux, respecter une méthode de travail lui permettant de mettre à jour les mécanismes sociaux ; il va donc aller à l’encontre des préjugés en cherchant à expliquer l’origine des manières de faire, de penser, d’agir, de parler... et il utiliseras deux outils principaux pour y parvenir, d’abord les statistiques, ensuite l’enquête sociologique de terrain avec notamment la méthode de l’entretien.

1. Comment la socialisation de l’enfant s’effectue t’elle ?

1. L’individu agit en fonction de normes et valeurs intériorisées :

1. L’homme : un être social :

Dire que l’homme est un être social c’est montrer que les caractéristiques de l’être humain sont données par la société dans laquelle il vit et que les caractéristique naturelles, biologiques, génétiques (tout ce qui est inné) sont minoritaires.

L’homme serait donc un être social où la culture, l’acquis l’emporte sur l’inné, le biologique, cependant il est difficile de montrer d’emblée que les caractéristiques de l’être humain sont principalement sociales, acquises.

Pour le montrer, il faudrait faire une expérience dans laquelle deux individus génétiquement identiques sont séparés, l’un étant écarté de la société et pas l’autre.

Cela permettrai de mettre en évidence toutes les caractéristiques qui nous paraissent naturelles et qui pourtant résultent d’un long procéssus d’apprentissage.

Nous avons souvent le reflexe de considérer comme naturels beaucoup de nos comportements, de nos manières de faire et de penser, parce qu’elles sont communes à tous les individus de notre entourage et qu’elles paraissent ainsi normales.

Ce sont des préjugés. Ce préjugé résulte d’un très long apprentissage, qui commence dès les premiers jours de vie, qui nous amène à nous approprier des comportements, des manières de faire qui une fois totalement intériorisées nous paraissent normales et naturelles.

La socialisation est le processus autour duquel l’individu devient un être social ; cela se fait par l’intériorisation des normes et des valeurs de la société dans laquelle nous vivons, qui se traduit par des manières de faire, de penser, de se comporter...

1. Les normes et les valeurs :

Une norme est une règle sociale ou juridique qui prescrit un comportement et qui prévoit une sanction lorsqu’elle n’est pas respectée.

• Norme sociale : La sanction peut être une remarque, une réprimande, une humiliation, du mépris...
• Norme juridique : si elle existe sous forme de loi, la sanction dépend de la gravité de la faute pouvant aller de la simple amande à la prison et dans certains pays, la peine de mort. En France, il y a différents types de tribunaux pour les degrés différents de délits.

Les normes sont transmises par l’éducation des parents, par tous les individus avec qui on est mis en relation ; les normes sont également transmises par l’école, la religion, les médias...

Pourquoi respecte t-on les normes ?

Le respect des normes peut résulter de leur intériorisation par les individus, dans ce cas les normes sont naturalisées et l’habitude d’y obéir les rend presque invisibles.

L’individu ne se rend plus compte qu’il obéit. Le respect des normes peut également venir des valeurs morales qui y sont associés, ses valeurs pouvant être l’honnêteté, le courage, le mérite, la solidarité...

Ces valeurs représentent des idéaux qui guident les comportements et qui s’expriment sous forme de normes.

On obéit aux normes également par peur des sanctions sociales ou juridiques, on obéit parfois par conformisme, dans le but de s’intégrer à un groupe.

1. La socialisation de l’enfant détermine pour une part les comportements futurs :

Les normes intériorisées pendant l’enfance nous amènent à adopter certains types de comportement à l’âge adulte ; par exemple, on lit d’autant plus à l’âge adulte si on a été habitué à lire.[pic 2]

Par ailleurs ces normes sociales dépendent du milieu social d’appartenance, si bien que les comportements adultes en matière de comportement culturel par exemple dépendent du milieu social d’origine.

Le document nous indique que 60% des cadres et professions intellectuelles supérieures (CPIS) vont au moins une seule fois au musée par an alors que les individus appartenant à la classe ouvrière sont environs 22%.

1. Les différents modes de sociétés :

1. Les acteurs de la socialisation :

Le premier acteur de la socialisation est la famille car elle est le premier groupe social auquel appartient l’individu et au sein duquel les normes et les valeurs sont transmises.

La socialisation se fait également par l’école, les amis, la religion.

Plus tars, le travail, les syndicats, les partis politiques, les  voyages ; elles se fait aussi par les médias...

1. Divers mode de socialisation :

On peut distinguer différentes transmissions de normes et valeurs :

• La socialisation peut être intentionnelle et faites par des agents socialisateurs qui se donnent pour mission de socialiser des individus par la mise en pratique, l’entrainement, cela suppose donc qu’il y ai une autorité (la famille) et qu’elle doit être respectée.
• Elle peut également être diffuse, elle peut ainsi se faire par la diffusion de normes et de valeurs culturelles par les médias, la publicité ; elle peut ainsi résulter d’une structure de notre société qui s’impose à nous et qui nous amène à définir une identité sociale d’homme ou de femme, de jeune ou de vieux, de cadre ou d’ouvrier...

1. Rôles et attentes :

L’individu vivant en société doit différencier les situations sociales dans lesquelles il est placé pour adopter le comportement adéquat. , c’est à dire jouer le rôle que la société attend de lui.

L’individu ayant plusieurs statuts - père, fils, médecin, musicien – devra jouer un rôle différent pour chacun d’entre eux. Cependant les rôles attachés à des statuts existent avant les individus (père avant d’être père), les individus s’approprient le rôle en les jouant et construisant ainsi leur identité sociale, mais ils savent que pour chaque statut il y a des attentes et des normes à respecter et c’est en les intériorisant qu’ils deviennent le rôle qu’ils jouent.

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