LES CHEMINS DE LA PUISSANCE : LA CHINE ET LE MONDE DEPUIS 1919
Fiche : LES CHEMINS DE LA PUISSANCE : LA CHINE ET LE MONDE DEPUIS 1919. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Enguerrand Debesse • 20 Mai 2019 • Fiche • 1 632 Mots (7 Pages) • 613 Vues
CHAPITRE VII : LES CHEMINS DE LA
PUISSANCE : LA CHINE ET LE MONDE DEPUIS
1919
En 1919, la Chine connaît un important retard de développement par rapport aux pays
industrialisés d’Europe et d’Amérique du nord. Par ailleurs, bien qu’officiellement
indépendante, elle est alors totalement soumise à la domination des puissances occidentales et
du Japon. Pourtant en ce début de XXIe siècle, la Chine est redevenue un Etat souverain et une
grande puissance ainsi que le principal moteur de la croissance mondiale.
Comment la Chine a-t-elle reconquis sa souveraineté territoriale et politique ?
Dans quelle mesure est-elle aujourd’hui un Etat moderne et une puissance majeure d’ordre
mondial ?
I. UNE CHINE DOMINÉE ET MARGINALISÉE (1919-1949)
A. UNE CHINE DOMINÉE PAR LES GRANDES PUISSANCES
Au milieu du XIXe siècle, suite aux « guerre de l’Opium », la Chine passe sous la coupe de
puissances étrangères. Par les « traités inégaux », le pays est dépecé en concessions au profit des
grandes puissances européennes, des EU et du Japon. En 1911, l’Empire est renversé par une
révolution qui a pour but principal de libérer la Chine de l’influence étrangère. Cependant la
République proclamée n’y parvient pas et se voit même imposer une accentuation de la présence
japonaise sur son territoire malgré son soutien aux puissances occidentales pendant la 1GM. Ainsi, même si officiellement la Chine demeure un Etat indépendant, elle est dans les faits soumise à
l’impérialisme économique des grandes puissances étrangères. Cette situation est vécue par les
Chinois comme une humiliation nationale.
B. LA CHINE PENDANT L’ENTRE-DEUX-GUERRES
Pendant les années 1910, différents mouvements intellectuels prône une « renaissance
culturelle » chinoise qui s’appuierait sur le modèle occidental jugé plus moderne que le modèle
traditionnel chinois, le confucianisme. Le but de ces mouvements est paradoxalement de prendre
exemple sur l’Occident pour s’émanciper de sa tutelle. En mai 1919, de multiples manifestations
étudiantes ont lieu à Pékin en réaction au traité de Versailles qui prévoit d’accroître la présence
japonaise en Chine. Ces révoltes marquent le réveil de la conscience nationale chinoise mais ne
mettent pas pour autant fin à la domination étrangère.
Deux grands partis vont découler de ce mouvement contestataire : le Parti communiste chinois
dirigé par Mao Zedong et le Parti nationaliste (Guomindang) dirigé par Iang Ieshi. Ces deux
partis dans un premier temps unis pour arriver au pouvoir, s’affrontent à partir de 1928 dans une
longue guerre civile. Dans un premier temps battu, Mao est contraint de replier ses troupes à
intérieur du pays (la « Longue Marche »), laissant le littoral entre les mains des nationalistes.
C. LA CHINE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
La Chine affaiblie par la guerre civile et par l’impérialisme européen, ne résiste pas à
l’expansionnisme territorial mené par les Japonais pendant les années 1930. Ces derniers
s’emparent successivement de la Mandchourie (1931), puis de l’ensemble du littoral chinois à la fin
des années 1930. L’invasion puis l’occupation japonaise sont particulièrement violentes
(destructions, exactions, famines, déplacements de population : c’est le « sanko » : « Tout tuer, tout
brûler, tout détruire »). Près de 15 millions de Chinois seront victimes de leur barbarie pendant le
conflit.
A partir de 1941, les EU entrées dans le conflit soutiennent militairement les nationalistes chinois
contre les Japonais, tandis que les communistes reçoivent le soutien de l’URSS. En 1945, bien que
ravagée par la guerre, la Chine faisant partie du camp des vainqueurs, obtient un siège de membre
permanent au Conseil de sécurité de l’ONU avec dr
leur frontière commune sibérienne. Enfin, elle intervient aussi au Cambodge en 1975 pour u
soutenir la mise en place du régime des Khmers rouges. La Chine va tenter de rompre son isolement par une politique de détente avec le camp
occidental. En 1964, elle est reconnue par la France puis peu à peu par les autres pays occidentaux.
Elle se rapproche aussi des Etats-Unis, ce qui lui permet d’être admise a l’ONU en 1971 et surtout
de récupérer la place de membre permanent au Conseil de sécurité jusque là occupée par Taïwan.
En 1972, le président américain Nixon y fait même une visite officielle (« diplomatie du ping- pong »).
Les Chinois se sont assuré une nouvelle stature internationale. L’image du modèle chinois est
alors très influente dans le monde et en particulier dans les pays du tiers monde. Le « Maoïsme »
est alors très en vogue que ce soit chez certaines élites intellectuelles européennes (1968) ou chez
de nombreux dirigeants du tiers monde. Le maoïsme associe à la fois le culte de la personnalité et
la mobilisation
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