En quoi le progrès technique contribue t-il à la croissance?
Dissertation : En quoi le progrès technique contribue t-il à la croissance?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clemmrct • 16 Décembre 2018 • Dissertation • 1 726 Mots (7 Pages) • 6 226 Vues
MARCOT Dissertation :
Clémence En quoi le progrès technique contribue t-il à la croissance ?
TES4
Siècle charnière de l’histoire mondiale, le XIXème siècle permet à l’Europe du nord ouest d’entrer dans l’ère de l’industrie et de la croissance économique. En effet marqué par la révolution industrielle, constituée d’innovations majeures notamment la découverte de nouvelles énergies, de nouvelles machines, les pays ont pu augmenter leurs productions grâce au progrès techniques. Ainsi les structures économiques de l’époque ont été redéfinies.
Dans de nombreux pays, le progrès technique est au cœur du processus de croissance, par exemple durant les Trente Glorieuses, l'essentiel de la croissance économique observée est due à la productivité globale des facteurs, qui mesure le progrès technique.
Ainsi dans quelle mesure le progrès technique contribue t-il à la croissance ? Comment l’ensemble des innovations favorise t-elle la croissance économique ?
Dans une première partie nous verrons en quoi le progrès technique peut améliorer les gains de productivités, et donc la croissance tout en la stimulant. Puis nous montrerons les effets du progrès techniques sur l’offre et la demande et les répercussions observées sur la croissance.
Tout d’abord le progrès technique amène à des gains de productivité c’est à dire l'amélioration de l'efficacité productive des facteurs de production (capital ou travail). Pour le même capital investi et le même travail fourni une entreprise va pouvoir produire plus. Ces gains de productivité ont des conséquences sur le profit réalisé par l’entreprise. Celle ci peut décider d’investir ce profit et ainsi augmenter la production, ou alors augmenter les salaires des employés pour augmenter leur pouvoir d’achat et ainsi la demande et donc la production. Les gains de productivité influencent aussi les prix. La baisse des coûts unitaire de production peut engendrer une baisse des prix et donc une hausse de la demande. Par exemple, dans une pizzeria un four peut produire quinze pizzas par heure. Mais grâce au progrès technique, le propriétaire de cette pizzeria décide d’investir dans un four plus puissant qui lui permet de produire vingt pizzas par heure. Ainsi le restaurant va pouvoir servir une plus grande clientèle avec les mêmes moyens, soit un four et le même nombre de salariés. L’entreprise va réaliser un profit avec lequel le propriétaire peut décider d’augmenter les salaires ou bien d’investir.
De plus le progrès technique appartient à la productivité globale des facteurs qui est la part de la croissance économique qui n'est pas expliquée par l'augmentation du volume du capital et du volume du travail ; elle veut mesurer l'efficacité de la combinaison productive. Elle correspond à une part de la croissance appelée « résidu » qui regroupe le progrès technique, une meilleure combinaison des facteurs travail, capital. Le document un correspond à la contribution des facteurs de production à la croissance entre 1991 et 2003. Il montre la contribution des facteurs travail, capital et de la productivité globale des facteurs (en point de pourcentage) et leur place dans le taux de croissance annuel moyen (en pourcentage). On remarque que dans des pays comme l'Allemagne, la Finlande, la France, le Royaume-Uni ou encore la Suède, la productivité globale des facteurs expliquait plus de la moitié de la croissance économique sur la période allant de 1991 à 2003 (respectivement 85,7%, 92%, 73,7% et 63%).
Ainsi la productivité globale des facteurs explique la théorie de la croissance endogène, soit une croissance auto entretenue. Sans progrès technique, la croissance ne peut pas être durable. En effet, une croissance qui ne repose que sur le travail ou l’accumulation du capital, une croissance extensive, est condamnée à ralentir inexorablement en raison de la loi des rendements décroissants. Dans le modèle de Solow, la croissance est avant toute chose exogène et s’explique principalement par l’augmentation de la quantité des facteurs de production utilisés et par un progrès technique exogène. Mais le progrès technique est au centre de la croissance endogène, qui est un modèle théorique de croissance économique auto-générée notamment grâce à la recherche et au développement. Joseph Alois Schumpeter, économiste autrichien met le progrès technique au centre du cycle long, un cycle Kondrakiev. Selon lui le progrès technique à l’origine de la croissance et résultat de la croissance. Lorsqu’une innovation se répand elle va avoir des externalités positives sur l’économie. L’innovation va engendrer des gains de productivité et donc un profit qui peut être utilisés comme investissement dans la recherche, donc augmenter le stock de connaissance et permettre la découverte de nouvelle innovation.
Le progrès technique contribue à la croissance notamment à travers les gains de productivité qui dynamisent l’économie. Ou encore à travers la PGF qui est indispensable à la croissance de certains pays.
Ainsi, les innovations de procédé et organisationnelles ont un impact très positif sur la croissance économique car elles permettent de forts gains de productivité mais les innovations de produit ont aussi un impact positif sur la croissance car elles augmentent et diversifient l'offre de biens et services vendus et contribuent à l'augmentation de la production de richesses.
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