Analyses du rôle du progrès technique comme source de croissance
Commentaire d'oeuvre : Analyses du rôle du progrès technique comme source de croissance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tom83000 • 10 Décembre 2014 • Commentaire d'oeuvre • 910 Mots (4 Pages) • 982 Vues
Les analyses du rôle du progrès technique comme source de croissance ont été profondément renouvelées depuis le début des années 80. Le changement réside dans la manière d’expliquer l’origine de la croissance économique.
➢ L'économiste américain R. SOLOW (néo-classique, prix Nobel d'économie en 1987) propose en 1957 un modèle mettant en évidence les facteurs de la croissance du PIB par tête : dans ce modèle, le progrès technique est exogène, « tombé du ciel ».
• Ce modèle repose sur cinq hypothèses :
- le marché est en situation de concurrence pure et parfaite
- une fonction de production à deux facteurs, le travail et le capital : Y = f (L, K)
- les facteurs de production sont substituables
- les rendements factoriels sont décroissants à partir d'un certain seuil => par exemple, à quantité de travail inchangée, une augmentation de la quantité du facteur capital engendre une hausse de la production moins que proportionnelle => la productivité marginale du capital est décroissante.
Les rendements factoriels relient la production à une combinaison de facteurs dont l'un est fixe.
- les rendements d’échelle sont constants : la production augmente au même rythme que les facteurs de production qui varient dans la même proportion
Ex : un doublement de la quantité de travail et de la quantité de biens d’équipement s'accompagne d'un doublement de la production
Les rendements d'échelle relient la production à une combinaison de facteurs qui varient dans la même proportion.
• Le modèle néoclassique de Solow permet de faire deux prédictions :
- il envisage le rattrapage des pays développés par les pays les moins développés => convergence
- en raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production n'engendrera plus d'augmentation de la production : c'est l'état stationnaire dont parlait D. Ricardo.
• Solow note toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste : en fait, les économies n'atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique qui accroît la productivité des facteurs et permet donc de contrecarrer la décroissance des rendements factoriels.
• Constat empirique : En France, la principale étude sur ce sujet a été menée par J-J.CARRE, P.DUBOIS et E.MALINVAUD : entre 1961 et 1973, près de la moitié de la croissance économique française ne s'expliquait ni par la contribution du facteur travail ni par celle du facteur capital : elle était expliquée par le résidu.
• On parle du « résidu de Solow » ou encore d'une « mesure de notre ignorance » : il mesure la part de la croissance de la production qui n'est pas le résultat de l'utilisation d'une plus grande quantité de travail ou de capital => il est assimilé à la productivité globale des facteurs de production.
• Le progrès technique permet d'engendrer des rendements d'échelle croissants : la production augmente plus vite que la quantité de facteurs => la croissance devient intensive c’est-à-dire qu’elle repose en partie sur
...