Les progrès technique une source de la croissance
Dissertation : Les progrès technique une source de la croissance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lea Soillet • 4 Novembre 2015 • Dissertation • 3 039 Mots (13 Pages) • 1 688 Vues
Le progrès technique est une source directe de croissance car il permet d'accroître la quantité de richesses produites grâce à l'amélioration de la productivité qui peut se définir comme le rapport, en volume, entre une production et les ressources mises en œuvre pour l'obtenir.
Effectivement, les néoclassiques et Schumpeter considèrent que la croissance économique de la deuxième moitié du XXe siècle s’explique essentiellement par le progrès technique qui augmente la productivité globale des facteurs à savoir le facteur travail et le facteur capital. Si la croissance économique peut s'expliquer par une hausse de la quantité des facteurs de production, c’est à une croissance extensive, les différents travaux de ces économistes ont montré qu'une partie importante de la croissance économique ne résulte ni de la quantité de travail ni de la quantité de capital, cette partie de la croissance étant qualifiée de résidu. C’est ce que l’on peut constater sur le document 1 : selon une étude réalisée par le journal « Journal of Monetary Economics» , entre 1950 et 1973, le résidu a connu une augmentation de 4,35% dans le PIB et sur cette même période, on peut constater que le PIB par habitant connait une croissance de 4,16% alors que la croissance de la quantité de travail est négative ( -0,21) et la croissance de la quantité de capitale est quasiment nulle ( 0,02).
Ces économistes ont très tôt expliqué ce résidu par la qualité de la combinaison du travail et du capital dans la production, c’est-à-dire l’efficacité du travail, du capital et de leur combinaison, ce qu’on appelle la productivité globale des facteurs (PGF). La PGF est donc un indicateur qui, à partir d’une fonction de production, mesure l'efficacité des facteurs de production, qui se mesure par le rapport entre la quantité produite et la quantité de facteurs de production utilisés, et qui correspond à la part de la croissance économique qui n'est pas imputable à l'évolution des quantités de travail et de capital mis en œuvre . Lorsqu'une partie non négligeable de la croissance économique trouve son origine dans la PGF, on parle alors de croissance intensive. La croissance intensive est le résultat de l'amélioration de l'efficacité des facteurs de production ; elle se traduit par l'augmentation de la valeur ajoutée par salarié ou par l'accroissement des performances des machines, du fait du progrès technique car, par définition, le progrès technique engendre une amélioration de l'efficacité de la production. Effectivement pour améliorer sa productivité, l’entreprise peut améliorer son efficacité grâce à de nouvelles machines plus performantes, en substituant du capital au travail. Cette substitution est souvent réalisée en cas de crise économique car il faut produire en faisant des économies ou de forte concurrence (par des pays à bas salaire par exemple) ou encore en organisant le travail de manière plus efficace, par exemple avec le travail à la chaîne inventé par Ford. C’est aussi le but du taylorisme au 19e siècle qui divise le travail en tâche d’exécution et de conception et en motivant les ouvriers en les payant à la tâche. On peut parler d’innovation organisationnelle. L’entreprise peut aussi former sa main d’œuvre à de nouvelles techniques, à une meilleure organisation ou en ayant une main d’œuvre plus expérimentée. Cette formation des salariés leur permet d’occuper des postes différents et d'être plus flexibles dans leur travail. Elle a aussi la possibilité d’améliorer son processus de production, en utilisant de nouvelles matières premières, ou encore de nouvelles méthodes de fabrication. On peut parler d’innovation d’amélioration si cela consiste en l’amélioration d’une machine. Sur le graphique du document 3, on observe une corrélation entre la productivité et la création de richesse. Lorsque la productivité est élevée, la croissance de la valeur ajoutée l’est également, même si la croissance de l’emploi est nulle ou négative.
Cette amélioration de la productivité génère des gains de productivité, c’est-à-dire lorsque la valeur ajoutée augmentent plus vite que les couts de production. Autrement dit avec la même quantité de salarié on peut produire plus ou avec moins de salarié on peut produire autant donc la production est plus rentable. Ces gains de productivités ont un fort impact sur la croissance car ils ont une influence sur l’offre et sur la demande.
Tout d’abord, les gains de productivité permettent une offre renouvelée, meilleur marché et plus abondante. Effectivement, ces derniers font baisser les coûts de production. De ce fait, si les produits ont coutent moins cher à la production, ils peuvent être affecte d’une baisse du prix de vente pour être plus compétitif et gagner des parts de marché. L’entreprise a réalisée des économies d’échelle qui désignent la diminution du coût moyen de production qui résulte de l'accroissement des quantités produites.
Ce sont principalement les innovations de procédés qui sont à l’origine de gains de productivité car l'apparition de nouvelles méthodes de production (introduction du convoyeur sur la chaîne de montage) ou encore de vente comme la création d’un site d’e-commerce permettent d'améliorer la productivité de l'entreprise. C’est par exemple le cas du Fast Fashion, c’est-à-dire le renouvellement, le plus rapide possible, des collections d’articles de la mode vestimentaire. C’est notamment le cas pour des enseignes tel que Zara, Mango ou H&M.
Toutefois, si cette baisse des coûts n’est pas répercutée sur les prix, l’entreprise pourra être plus rentable et ses bénéfices supplémentaires lui serviront à améliorer son capital en investissant dans du capital fixe ou encore dans la formation des salariés. Une augmentation des bénéfices permet aussi de mieux rémunérer les actionnaires et en attirer de nouveaux pour financer des projets d’investissement. De ce fait si l’entreprise est capable d’augmenter ses investissement elle est aussi capable d’augmenter sa production, c’est le théorème d’Helmut Schmidt : « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain ».
Le progrès technique a également une influence sur les conditions de l'offre, puisqu'une innovation majeure peut placer l'entreprise en situation de monopole sur son marché. Même si un tel monopole d'innovation est toujours temporaire, le temps pour les entrepreneurs imitateurs de combler leur retard, il permet à l'entrepreneur innovateur d'être en situation de « price maker ». Dans un tel marché monopolistique, la rationalité de l'offreur unique le pousse à maximiser son profit en élevant le plus possible son prix de vente.
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