DM POLITIQUE MONETAIRE
Étude de cas : DM POLITIQUE MONETAIRE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Qent Grimal • 1 Mars 2017 • Étude de cas • 1 756 Mots (8 Pages) • 779 Vues
Afin d’atteindre des objectifs liés à la conjoncture et à la structure de l’économie au sein de l’Union Européenne, les pouvoirs publics se doivent de mettre en œuvre un ensemble de moyens. Au niveau conjoncturel qui concerne un équilibre au niveau de la croissance, de l’emploi, des prix et échanges commerciaux, on utilise la politique budgétaire au niveau de chaque Etat membre de l’UE et la politique monétaire organisée par la Banque Centrale Européenne (BCE). La politique monétaire regroupe les mesures concernant le financement de l’économie et a pour objectif principal la lutte contre l’inflation qui est dû à une trop grosse circulation de monnaie dans l’économie. Elle vise donc à contrôler la quantité de liquidités disponibles en imposant une régulation aux banques de second rang. Cette note s’adresse au grand public et a pour objet de présenter grâce à quels outils est mise en œuvre la politique monétaire européenne, ainsi que les limites de celle-ci, avant de s’interroger sur la question « faut-il quitter la zone euro ? ».
- Afin de mettre en œuvre une politique monétaire dans la zone euro, la BCE disposent de 3 instruments qui lui permettent d’agir sur les banques nationales.
La BCE peut premièrement utiliser le mécanisme des taux d’intérêt. En effet, c’est l’instrument privilégié d’une banque centrale à court terme. Cet instrument se traduit par la gestion du taux directeur que la BCE applique définissant ainsi le prix payé par les banques pour acquérir de la monnaie auprès de la BCE et la faire circuler auprès des agents économiques. En augmentant son taux directeur elle agit sur le marché financier en contraignant les banques à augmenter les taux de crédit qu’elles accordent à leurs clients. Ainsi cela freine le recours à l’emprunt pour les ménages, et les entreprises (moins d’investissement dans le cas d’un financement externe intermédié), et baisse la masse monétaire en circulation et l’inflation, car si les ménages ont moins accès à l’emprunt ils sont moins disposés à acheter : par conséquent la demande baisse, les prix de même. A l’inverse une baisse du taux directeur de la BCE favoriserait l’emprunt, augmenterait la masse monétaire en circulation et aurait créerait de l’inflation car la demande augmenterait. Selon L’Evolution des taux directeurs de la BCE et de la FED depuis janvier 1999 de France-Inflation.com on peut constater que cet instrument n’est que peu utilisé depuis 2009 où le taux directeur de la BCE est passé d’environ 4,1% à 0% en 2015 (doc 4).
Deuxièmement, la BCE peut utiliser les opérations d’open market afin de mener une politique monétaire. Ces opérations se traduisent par l’action de la BCE sur le marché monétaire, ou plus précisément sur le marché interbancaire, en injectant ou retirant des liquidités sous forme de titres à destination des banques de second rang. Afin d’augmenter la masse monétaire dans le but de relancer la croissance, la BCE va ainsi acheter des titres aux banques de second rang en échange de monnaie qui sera ensuite qui pourra être distribué sous forme de crédits par les banques aux autres agents économique. Dans le cas inverse pour limiter ou stopper l’inflation dû à une trop grosse masse monétaire, la BCE va vendre des titres aux banques de second rang réduisant ainsi leurs liquidités et capacité de financement en direction des autres agents économiques.
Enfin, le dernier instrument de la BCE pour mener une politique monétaire consiste à imposer aux banques un certain taux de réserves obligatoires. Le taux est défini selon la valeur et le volume de crédits qu’elle a accordé, et a pour but de limiter ou encourager la distribution de ces derniers aux agents économiques. Chaque banque a donc ainsi un niveau de réserves obligatoire qui lui est propre au niveau de la BCE. Si la BCE veut augmenter la masse monétaire elle va baisser les taux de réserves obligatoires afin de laisser les banques accorder d’avantage de crédits aux agents économiques pour l’investissement et la consommation, participant ainsi à la relance de l’économie. Au contraire pour réduire la masse monétaire et donc l’inflation elle va augmenter les taux de réserves obligatoires afin que les banques soient moins propices à accorder des crédits.
- Cependant la politique monétaire au sein de la zone euro compte certaines limites.
Premièrement si une politique monétaire a pour objectif de faire baisser l’inflation (en dessous de 2% (doc1)) en diminuant la masse monétaire cela tend à faire baisser les investissements, et donc indirectement à freiner la croissance et l’emploi. « Lorsque la masse monétaire augmente, cela tend à faire baisser les taux d’intérêt et à favoriser l’investissement » (doc 5), on parle ici de politique monétaire expansive. A l’inverse si la BCE augmente son taux directeur et/ou son taux de réserves obligatoires auprès des banques de second rang, ses dernières augmenteront leur coût du crédit et/ou en accorderont moins, et notamment aux entreprises souhaitant investir. Cependant l’investissement des entreprises en agissant positivement sur l’offre et la demande de biens et services est facteur un facteur de croissance de l’économie, et également d’emploi.
Ensuite, la politique monétaire étant applicable à l’échelle de la zone euro a tendance à désavantager les pays qui étaient à la base les plus compétitifs (doc 7). En effet, afin de ne pas créer d’importantes différences de prix entre les pays membres de l’UE afin qu’ils ne se concurrencent pas la BCE exécute une politique monétaire harmonieuse afin de ne pas avantager un pays plus qu’un autre. Les pays de l’Union Européenne manquant de solidarité entre eux ne sont actuellement pas prêts à cette intégration politique que le partage d’une même monnaie suppose (doc 7) afin de conserver leurs avantages comparatifs et compétitivité prix. La politique monétaire étant indépendante des gouvernements de chaque pays ne prend pas en compte les intérêts de chacun.
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