Politique Monétaire
Rapports de Stage : Politique Monétaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Reysoufian • 11 Février 2013 • 2 258 Mots (10 Pages) • 1 192 Vues
POLITIQUE MONETAIRE
Avec la politique budgétaire, la politique monétaire est l'un des principaux instruments dont disposent les responsables économiques d'un pays. Définir une politique monétaire est une obligation pour un pays, car la production de moyens de paiement, c'est-à-dire la création monétaire, ne peut pas être laissée à la seule initiative des agents privés.
1. Définition et objectifs de la politique monétaire
1.1 Définition
La politique monétaire consiste à fournir les liquidités nécessaires au bon fonctionnement et à la croissance de l'économie tout en veillant à la stabilité de la monnaie.
La quantité de monnaie en circulation dans une économie ne doit pas être en effet trop faible, car les agents économiques seront alors obligés de limiter leurs activités économiques (consommation, production, investissement, etc.). À l'inverse, une quantité de monnaie trop abondante met à la disposition des agents un pouvoir d'achat bien supérieur à la quantité de biens disponibles, ce qui peut provoquer une hausse des prix (inflation).
1.2 Les objectifs de la politique monétaire
Les objectifs de la politique monétaire rejoignent ainsi les objectifs de la politique économique que sont la croissance (avec un niveau satisfaisant de moyens de paiement en circulation dans l'économie) et la stabilité interne de la monnaie (afin d'éviter l'inflation). Mais la politique monétaire ne peut pas agir directement sur ces objectifs. En revanche, elle peut agir efficacement sur certaines variables de l'économie qui elles-mêmes influencent les objectifs de croissance et de stabilité des prix. Ces variables, comme la masse monétaire par exemple, sont appelées des "objectifs intermédiaires". Les autorités monétaires se fixent donc des objectifs intermédiaires sur lesquels elles exercent une influence directe. Quels sont ces objectifs intermédiaires ? Ce sont les objectifs quantitatifs, les objectifs de taux d'intérêt et les objectifs de change.
1.2.1 Les objectifs quantitatifs
Les objectifs quantitatifs portent sur l'évolution des agrégats monétaires, c'est-à-dire sur les différents indicateurs de la masse monétaire en circulation dans l'économie. L'objectif consiste, pour les autorités, à fixer un taux de croissance pour l'augmentation annuelle de la masse monétaire (par exemple, un taux de croissance de 6% pour l'agrégat M2). Durant l'année, les autorités devront donc utiliser tous les instruments de la politique monétaire qui sont à leur disposition pour que la masse monétaire ne dépasse pas le niveau fixé.
1.2.2 Les objectifs de taux d'intérêt
Les objectifs de taux d'intérêt amènent les autorités monétaires à fixer un niveau souhaitable pour les taux d'intérêt. Elles ne peuvent pas évidement déterminer un taux précis car ce sont les mécanismes de marché (le marché monétaire) qui décident, selon le jeu de l'offre et de la demande de monnaie, du niveau des taux (taux d'intérêt à très court terme comme le taux au jour le jour). Comme la Banque Centrale Européenne est un acteur très important sur le marché monétaire, son action permet cependant d'orienter le taux d'intérêt.
Lorsque les autorités souhaitent favoriser l'épargne des ménages (pour aider l'industrie ou pour réduire une consommation jugée trop importante, par exemple), elles cherchent alors à relever les taux d'intérêt. À l'inverse, un objectif de taux d'intérêt faibles doit conduire à stimuler la croissance et l'investissement (le coût des emprunts baisse pour les entreprises).
1.2.3 Les objectifs de change
Les objectifs de change ont pris depuis quelques années une place très importante. Les autorités monétaires peuvent utiliser les instruments monétaires pour atteindre un certain niveau du taux de change de la monnaie nationale sur le marché des changes. Un pays peut rechercher une dépréciation de sa monnaie pour relancer ses exportations ou, au contraire, une appréciation de sa monnaie (s'il veut bénéficier d'une désinflation importée avec la baisse des prix de ses importations). Cette politique de maîtrise du taux de change peut d'ailleurs s'inscrire parfois dans un contexte de changes fixes ou d'accords de change (cas du SME).
2. Les instruments de la politique monétaire
Les autorités monétaires peuvent, directement, chercher à limiter autoritairement la quantité de monnaie créée par les banques lorsque celles-ci distribuent des crédits (politique d'encadrement du crédit). Indirectement, elles peuvent intervenir au moment où les banques ont besoin elles-mêmes de monnaie (monnaie banque centrale nécessaire pour faire face aux retraits de la clientèle, par exemple).
2.1 L'encadrement du crédit
C'est une mesure réglementaire qui s'impose aux banques. Celles-ci doivent respecter un certain pourcentage d'augmentation annuelle des crédits qu'elles distribuent ; ainsi, d'une année sur l'autre, le total des crédits distribués ne doit pas augmenter de plus de tant de %. En cas de dépassement, les banques sont soumises à des sanctions (en particulier, la monnaie banque centrale dont elles ont besoin leur coûtera plus cher).
Comme les banques limitent alors la distribution de crédits aux différents agents de l'économie, la création monétaire est ralentie. L'encadrement du crédit, longtemps utilisé en France, a été supprimé en 1987.
2.2 Refinancement et réserves obligatoires
Les banques ne peuvent pas créer autant de monnaie qu'elles le souhaitent car elles doivent être en mesure, à tout instant, de faire face à une demande de la clientèle qui désire retirer ses fonds. Lorsqu'elles ont besoin de "monnaie banque centrale" (billets, par exemple) pour satisfaire les besoins de la clientèle, elles ont la possibilité de s'adresser à la Banque de France ("prêteur en dernier ressort") afin de "mobiliser" des créances qu'elles détiennent. La banque centrale agit alors avec la banque comme cette dernière a pratiqué avec l'entreprise: elle crée de la monnaie (concrètement, elle crédite le compte que la banque détient à la Banque de France) en échange de la créance que lui donne
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