Cours sur les sources de la croissance économique

Chapitre 1 : Des sources de la croissance économique

Quelles sont les sources de la croissance économique ?

Croissance économique augmentation soutenue, sur une période longue, de la production de biens et de services d'un pays. Sa mesure se fait à travers le taux de croissance du produit intérieur brut à prix constants (PIB), calculé par année. L'agrégat PIB comporte deux sous-ensembles : le PIB marchand (somme des valeurs ajoutées créées par l'ensemble des unités de production résidentes sur le territoire national en un an -> administration publiques) et le PIB non marchand (valeur de la production non marchande, c'est-à-dire disponible gratuitement ou à un prix inférieur à son coût de production – ce qui recouvre essentiellement les biens et services produits par les administrations publiques et privées, mais qui ne font pas l'objet d'un échange sur un marché).

(Tableau limite du PIB)

Le paradoxe d’Easterlin : il pourrait se résumer de façon simpliste par : « L’argent ne fait pas le bonheur ». De façon plus économique, ce paradoxe mis en évidence en 1974 par Richard Easterlin énonce qu’une hausse du PIB d’un pays n’entraîne pas nécessairement une hausse du niveau de bien-être ressenti par les individus. En effet, il a démontré une relation étrange entre le bien-être et le PIB par habitant : à long-terme, il ne semble pas exister de causalité entre la croissance du PIB (ajusté de l'inflation) par habitant et le bonheur.

Un PIB élevé ne dit pas forcément que la richesse profite à tous : c’est le phénomène de concentration du PIB entre un nombre de plus en plus réduit de personne.

De plus, le PIB peut valoriser des dépenses négatives (ex : médicaments, cigarettes, pesticides…).

L’IDH, indicateur de développement humain, est une mesure du niveau de développement construit par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Il se mesure de 0 à 1 et complète plus ou moins le PIB. Le développement humain renvoie au fait qu’un grand nombre d’individu peut survenir à ses besoins, il possède 3 dimensions :

-santé : mesurée avec l’espérance de vie à la naissance

-l’éducation : mesurée avec la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation

-le niveau de vie : mesuré avec le niveau national brut de revenu par habitant

L’IDH a des limites, il ne mesure pas le niveau de ressource et les inégalités.

L’origine de la croissance économique résulte de la hausse de la quantité de facteur de production utilisé (travail et capital) mais aussi de la hausse de l’efficacité de la combinaison productive (PGF).

Y = f (K,L) dans laquelle la production (Y) est fonction des quantités respectives de capital (K) et de travail (L) utilisées par l'appareil de production. La croissance de la production (Y) s'expliquerait en partie par l'accroissement des quantités de facteurs de production mises en œuvre, c'est-à-dire l'accroissement des quantités de capital (K) et de travail (L) utilisées.

Les travaux d'autres économistes ont montré que l'explication de la croissance par l'accroissement des quantités de facteurs ne permet de rendre compte que d'une faible part de la croissance. Il faut donc faire appel à des facteurs qualitatifs pour expliquer ce que R. Solow appelle le « résidu » (part inexpliquée de la croissance).

Ce résidu correspond, en réalité, à ce qu'on peut désigner par l'expression « progrès technique ». Cette notion recouvre tous les éléments qui permettent d'obtenir un résultat productif plus efficace, une production supérieure, c'est-à-dire d'améliorer la productivité globale des facteurs de production (connaissances scientifiques accrues, savoir-faire amélioré, expérience, accroissement de la qualification de la main-d'œuvre, technologies plus efficaces, meilleure organisation productive...).

Le progrès technique provient de l’innovation qui elle-même vient de l’investissement. On distingue 3 types d’innovation :

-les innovations de produits : on fait intervenir un nouvel objet dans la production

-les innovations de procédés : mise au point ou adoption de méthodes de production ou de distribution nouvelles ou améliorées (ex : chaîne de montage).

-les innovations de travail/organisationnelle : mise au point ou adoption d’une nouvelle OST (Taylorisme : 19ème, Fordisme : 20ème, Toyotisme : 1960-1980).

On distingue 3 types d’investissement qui permettent l’innovation et donc l’amélioration du progrès technique (PGF) :

-remplacement

-capacité

-productivité

On distingue généralement la croissance :

-extensive : augmentation des quantités de facteurs de production mis en œuvre (culture de nouvelles terres, ouverture de nouvelles usines, plus de travail, plus de machines, plus de matières premières…). La croissance extensive génère des créations d'emplois.

-intensive : amélioration de l’efficacité des facteurs de production. Elle est obtenue par l’augmentation de la PGF.

Y = c x x [pic 1][pic 2]

Y : niveau de production

K : niveau du capital

L : niveau du travail

C, α et β : contraintes déterminées par la technologie

L’accumulation du capital c’est considérer que la croissance augmente quand on cumul le capital.

On appelle croissance endogène, non pas une forme de croissance, mais une théorie qui explique la croissance économique par des facteurs endogènes comme le développement du capital humain, les savoir-faire, le progrès technique.

La destruction créatrice : Processus mis en évidence par Schumpeter pour expliquer le rythme de l'évolution économique. Les mutations des structures économiques générées par le progrès technique se traduisent par un mouvement simultané de création d'activités nouvelles et de destruction d'activités dépassées. (Ex : En France, les mines de charbon ont toutes fermé depuis les années 1970 alors que se développait le secteur informatique.) Cela génère des mutations et parfois des révolutions industrielles, c’est un facteur de la croissance. Les innovations font décliner certaines activités (ex : CD en déclin).

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