Cours eco croissance fluctuation
Cours : Cours eco croissance fluctuation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adrien26 • 3 Décembre 2018 • Cours • 5 476 Mots (22 Pages) • 583 Vues
- Travail, emploi et chômage
- Partie 1 : Comment s’articulent le marché du travail et l’organisation dans la gestion de l’emploi
- I-Le marché du travail : un marché comme les autres ?
- L’analyse néo-classique
Marché du travail : lieu réel ou fictif permettant la rencontre entre l’offre et la demande de travail
Dans l’analyse néo-classique, les agents économiques sont des homo-oeconomicus ce qui signifie que chaque décision est prise en fonction d’un calcul rationnel qui compare les couts et les avantages de chaque options possibles (coût d’opportunité). Dans le cadre du marché du travail les travailleurs vont comparer l’utilité du travail et l’utilité des loisirs afin de déterminer la quantité de travail qu’ils sont prêts à offrir. Dans un premier temps les travailleurs rationnels acceptent de travailler jusqu’à ce que l’utilité du travail reste supérieur à l’utilité des loisirs. Dans un premier temps lorsque le salaire augmente, le travailleur augmente son offre de travail. On peut donc en conclure que l’offre du travail est une fonction croissante du salaire.
La demande de travail dépend de la comparaison entre ce que coûte le travail (salaire) et ce que rapporte le travail (productivité). Les entreprises continuent à embaucher des travailleurs tant que la productivité reste supérieure au salaire. La demande est une fonction décroissante du salaire
Dans l’analyse néo-classique le marché du travail est un marché comme un autre ce qui signifie que l’équilibre sur le marché provient de la rencontre entre l’offre et la demande. Cet équilibre permet de définir le salaire d’équilibre et la quantité optimale de travailleurs ce qui signifie qu’à ce point E le marché est équilibré, il n’y a pas de situation de chômage et il n’y a pas non plus de situation de pénurie de travail. Autrement dit, en l’absence de perturbations extérieure, le marché du travail comme tout autre marché est capable de s’autoréguler.
Si l’offre de travail est supérieure à la demande de travail, cela a un impact sur le salaire (diminution du salaire), il y a ensuite une augmentation de la demande de travail et une diminution de l’offre de travail. Si la demande de travail est supérieure à l’offre de travail, cela a un impact sur le salaire (augmentation du salaire), il y a ensuite une diminution de la demande et une augmentation de l’offre de travail. Grâce à cette parfaite flexibilité des prix, le marché du travail ne peut connaitre que des déséquilibres temporaires. Cependant cet équilibre repose sur le respect des différentes règles de concurrence pure et parfaite (atomicité du marché, homogénéité, libre sortie et entrée sur le marché, transparence du marché et mobilité des facteurs de production)
Ces critères représentent un modèle de fonctionnement idéal du marché du travail. Toute fois dans la réalité le marché du travail comprends un certain nombre d’imperfection car le travail n’est pas une marchandise, ce qui remet en cause l’analyse néo- classique.
- Les déséquilibres possibles du marché du travail
Coût du travail : salaire brut et cotisations sociales et patronales (qui représentent en France 40% du salaire brut). Le coût du travail permet de déterminer ce que coûte réellement un salarié à l’entreprise mais il faut ensuite comparer ce coût du travail aux quantités produites, ce qui permet de définir la productivité du salarié (coût salarial unitaire : (coût du travail) / (quantités produites)
Synthèse : Cette notion de coût salarial unitaire permet de comprendre que le salaire n’est pas la seule variable explicative dans le fonctionnement du marché du travail. Il faut aussi tenir compte de la capacité productive des salariés. Autrement dit de leur productivité.
Dans l’analyse néo-classique, le chômage est un déséquilibre du marché qui en principe doit être temporaire car la diminution des prix va permettre de rééquilibrer le marché c’est-à-dire l’offre et la demande de travail. Cette autorégulation du marché n’est possible que dans le cas où il n’y est aucune intervention extérieure au marché. Or, dans la réalité, il existe des rigidités dur le marché du travail (SMIC, Allocation chômage, …). La conséquence de ces rigidités est l’existence d’un chômage permanent et de nature volontaire. Ce qui explique ce chômage est le refus collectif des salariés de voir diminuer leur salaire. Ce chômage volontaire pénalise les actifs les plus jeunes et / ou sans qualification qui ont une productivité marginale supérieur à leur salaire. Ce chômage volontaire est synonyme de trappe à l’inactivité.
Remarque : Un chômeur ou inactif n’est pas incité à accepter un emploi car sa rémunération sera inférieure ou égale (ou légèrement supérieur) aux revenus de transfert qu’il perçoit (allocation chômage, minima sociaux, …).
Dans une situation d’asymétrie d’information, les offreurs de travail (travailleurs) connaissent leurs qualifications et leur capacité de productivité par contre ils ne disposent pas de toute les informations nécessaires concernant les offres d’emplois, la demande de travail disponible sur le marché du travail.
Asymétrie d’information : désigne, lors d’un échange la situation dans laquelle une personne dispose d’une information pertinente que l’autre n’a pas.
Face à cette absence de transparence du marché, les salariés peuvent adopter une stratégie de « Job Search » c’est-à-dire la volonté de rester volontairement au chômage afin de trouver un emploi qui correspond mieux aux compétences. Cette stratégie conduit à un chômage de nature volontaire (frictionnel) qui est souvent de courte durée et qui provient d’une recherche d’emploi mieux adapté aux compétences (exemple : un jeune diplômé qui préfère rester au chômage afin d’obtenir un emploi qualifié). Ce chômage est un type de chômage, les économistes en distinguent trois qui correspondent à trois types de déséquilibre sur le marché du travail. Le deuxième type de chômage (conjoncturel) est un chômage de plus ou moins longue durée car la durée du chômage dépend de la conjoncture économique (évolution du PIB). En période de récession on observe une hausse du chômage et inversement (exemple : lors d’une période de récession économique le secteur du tourisme connait une forte destruction d’emploi). Le troisième type de chômage (structurel) est dû à la rigidité du marché du travail et / ou aux qualifications des salariés qui ne correspondent pas aux besoins du marché du travail (exemples : SMIC, manque de salariés en boucherie).
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