Comment les pouvoirs peuvent-ils contribuer à la justice sociale ?
Commentaire de texte : Comment les pouvoirs peuvent-ils contribuer à la justice sociale ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nooo32 • 6 Avril 2021 • Commentaire de texte • 2 640 Mots (11 Pages) • 461 Vues
Thème 4: Justice sociale et inégalités
Chapitre 6: Comment les pouvoirs peuvent-ils contribuer à la justice sociale ?
Introduction:
'' Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits'' c’est ainsi qu'en 1789 que s’ouvre la déclaration des droits de l’homme et du citoyen instituant l’égalité et la liberté comme des principes fondamentaux de l’organisation sociale. Or, la société démocratique est caractérisé par une tension entre l'existence d'inégalité et de conflits et l'exigence de cohésion sociale. La persistance de ses inégalités blessent profondément les valeurs sur lequel repose la conception républicaine fondée sur l'égalités des droits et la promotion sociale. C'est dans ce contexte, que la lutte contre les inégalités se fait au nom d'une certaine conception de la justice sociale. Autrement dit, d'une société unie, juste et égalitaire d’où une question: Quelles moyens adoptent les pouvoirs publics afin de lutter contre et quelles inégalités ?
I- La notion de justice sociale et les fondements des politiques de lutte contre les inégalités
A- Les 3 formes d'égalités
1) Egalité de droit
Egalité: situation dans laquelle plusieurs individus ou groupes sont dans des positions identiques ou équivalentes.
L'égalité des droits est une égalité juridique. Elle correspond à une égalité devant la loi, selon laquelle tous les individus doivent avoir, à la naissance, les mêmes droits et les mêmes devoirs. Elle est au fondement des systèmes démocratiques. Par exemple, le fait que chaque individu majeur de nationalité française et non déchu de ses droits civiques ait le droit de vote, le fait que chaque individu ait droit à l’éducation et aux soins de santé, sont conformes à l’égalité des droits.
2) Egalité des chances
L'égalité des chances c'est le principe selon lequel tous les individus ont la même probabilité d’accéder aux positions sociales supérieures dans la hiérarchie sociale, indépendamment de leur origine sociale. Par exemple, la situation où les enfants d’ouvriers et de cadres auraient la même probabilité de devenir cadres seraient conforme à l’égalité des chances.
3) Egalité des situations
L’égalité des situations, c’est le principe selon lequel tous les individus disposent de ressources et de positions identiques. Étant donné que tous les individus n'occupent pas les mêmes positions sociales, pour atteindre une égalité de situation, il faut qu'il y ait une redistribution des ressources. Des politiques de redistribution sont ainsi mises en place afin de compenser les inégalités sociales. Par exemple, la situation où tous les individus auraient le même revenu serait conforme à l’égalité des situations.
Ces 3 formes d'égalités sont liées. L’égalité des droits est compatible avec l’inégalité des chances et l’inégalité des situations, et l’égalité des chances est compatible avec l’inégalité des situations. Dans les sociétés démocratiques, l’égalité des droits et celle des chances sont considérées comme des conditions de la justice sociale, mais celle des situations n’est pas forcément souhaitable, notamment en vertu de la méritocratie. Celle-ci désigne le principe selon lequel les positions sociales sont attribuées en fonction du mérite (les efforts, le talent) des individus. Par exemple, le recrutement des enseignants par concours est conforme à la méritocratie. La méritocratie est donc associée à l’égalité des chances.
B- Les fondements de politique de lutte contre les inégalités
Il existe des conceptions différentes de la justice sociale. Selon le type d’égalité que l’on souhaite défendre, on aura une conception différente de la justice sociale. En effet, il est possible de distinguer trois principales conceptions de la justice sociale et donc des fondements des politiques de lutte contre les inégalités.
Tout d'abord la conception libérale, la conception socialiste et la conception sociale-démocrate. La conception libérale, celle de HAYEK est fondée sur l’idée qu’à la condition qu’il y ait égalité des droits, toutes les inégalités de chance et de situation sont justes, donc il ne faut pas chercher à les réduire. Les individus doivent disposer des mêmes droits : les inégalités sont justes à condition que la liberté et l’égalité des droits des individus soient respectées.
Quand à la conception socialiste, celle de MARX est fondée sur l’idée qu’il faut supprimer toutes les inégalités de situation, car elles sont toutes injustes. En effet, selon lui la démocratie confère des droits et des libertés aux individus, elle ne met cependant pas en place les moyens de les exercer. Les conditions d'existence entre prolétaires et bourgeois sont inégales. Donc la justice sociale devrait passer par la lutte des classe pour modifier les rapports inégaux, et afin d'instaurer une société socialiste qui imposera a tous une justice sociale.
La conception sociale-démocrate, celle de RAWLS est fondée sur l’idée qu’il faut réduire certaines inégalités de situation mais pas toutes, car il y a des inégalités de situation justes si elle profitent aux plus démunis et s’il y a égalité des chances, et qu’il faut parfois créer une inégalité de droit en faveur de personnes discriminées pour rétablir l’égalité des chances.
II- Les moyens des pouvoirs publics pour lutter contre les inégalités
A- LA REDISTRIBUTION ET LA PROTECTION SOCIALE
Tout d'abord, parmi les différents moyens mise en place par le pouvoir public afin de lutter contre les inégalités et tout sa grâce à l'Etat providence qui désigne l'ensemble des interventions des pouvoirs publics qui visent à garantir un minimum de bien être à la population.
Premièrement, il y à la protection sociale, celle-ci désigne l'ensemble des mécanismes de solidarité collective qui permettent aux individus de faire face aux effets négatifs (perte de revenu, hausse des dépenses) de la survenue de certains risques sociaux (maladie, chômage, vieillesse, maternité), grâce à l’attribution de droits sociaux, donc au versement de prestations sociales. En effet, celle-ci repose en premier lieu sur le principe de l'assurance: principe qui consiste à se prémunir contre certains risques. Il repose sur des cotisations volontaires ou obligatoires en contrepartie de prestations monétaires ou en nature. Ou d'une logique d'assistance: principe de solidarité qui garantit à tous un minimum de ressources, afin d'assurer la satisfaction des besoins fondamentaux. Ce principe repose sur des prestations non contributives versés sous condition de ressources.
...