Comment le document " sacré croissance" illustre-t-il les limites de la croissance économique ?

Comment le document " sacré croissance" illustre t-il les limites de la croissance économique ?

La croissance économique correspond à l’augmentation durable de la quantité de biens et de services produit au sein d’un pays (mesurée par le PIB). Cette production augmente à l’aide des investissements des entreprises dans différents types de capitaux (capital naturel, humain, etc.). Cependant, la croissance peut connaître des limites en raison de l’insuffisance et de l’épuisement des ressources naturelles. En effet, la croissance économique n’est pas compatible (pour tout le monde) avec la préservation de l'environnement. Les partisans de droite sont d’une soutenabilité faible , ils estiment que le capital naturel de la terre est remplaçable par d’autres capitaux tels que le capital humain ou construit , tant que la somme totale des capitaux reste la même. Mais les partisans de gauche sont d’une soutenabilité forte, ils pensent que les ressources naturelles ne sont pas renouvelables et donc que le captital naturel n’est pas remplaçable par d’autres capitaux. Plusieurs de ces écologistes affirment qu’il faudrait même ralentir la croissance économique afin de conserver les richesses de la Terre. L’épuisement des ressources naturelles connaît plusieurs facteurs, premièrement il existe une inégalité des consommations, une partie de la population est privée de certaines ressources alimentaires, pendant qu’une autre partie consomme plus que ce dont elle a besoin, c’est ce qui crée une surconsommation et une insuffisance des ressources pour tous. Ensuite, la rareté des ressources s’explique par la croissance de la population mondiale, en effet l'augmentation de la population mondiale est plus rapide que l'augmentation de la production de ressources alimentaires. Effectivement, plus la population est importante, plus elle se reproduit, et plus la terre se vide des ses ressources. On remarque également que le marché alimentaire joue un rôle important dans la dégradation de l’environnement, avec les émissions de CO2 des usines agroalimentaire, mais surtout en raison des échanges internationaux qui polluent la planète. Face à l’épuisement et la dégradation progressive de la Terre, certains tenants de la soutenabilité forte adoptent un nouveau mode de vie en présentant des initiatives et des modèles alternatifs de la consommation et la production des ressources classiques.

En s’appuyant sur le documentaire “sacrée croissance” de Marie-Monique-Robin, réalisé en 2014, nous allons présenter les différents moyens mis en œuvre par les populations du monde. Nous pouvons découper le documentaire en quatre parties, selon les 4 alternatifs proposées: l’agriculture urbaine, les énergies renouvelables, les monnaies locales, et le BNB.

Pour commencer, au Canada , des jeunes étudiants ont quitté leur vie citadine pour se reconvertir dans la production de légumes BIO. En effet, en 2011, ils ont créé la coopérative “Fresh city farms” à Toronto où ils se regroupent pour planter des légumes. En tous, la ville compte 4500 potagers privés et 120 jardins communautaires, c’est cette politique d’agriculture urbaine qui rend la ville de Toronto l’une des plus impliquées dans l’alimentation durable. Fresh city farms permet d’améliorer les facteurs sociaux, économiques et environnementaux de la ville, en produisant localement leurs produits. La coopérative permet de créer de l’emploi et renforce les liens sociaux entre habitants, elle encourage également l’économie de la ville à se développer, elle pourrait à elle seule couvrir jusqu’à 30% des besoins de la ville en fruits et en légumes, et le prix des paniers vendus est inférieur de 20% à celui pratiqué dans les supers marchés. L’association émet moins de gaz à effet de serre que les 60% des fruits et légumes consommés qui sont importés des Etats-unis et du Mexique (en moyenne chaque aliment parcourt 4 000km), en effet toute la production de fresh city farms est vendu en circuit court et livré à vélo. De plus, cet alternatif permet la diminution du surplu-alimentaire et du gaspillage, les adhérents connaissent exactement le nombre de paniers à remplir par jour et la quantité alimentaire à récolter. Cette initiative a poussé plusieurs personnes à changer leur mode de vie , c’est le cas de Ran, le fondateur de fresh city farms, sa femme Mélanie et leur fille, ils ont baissé leur consommation et dénoncent l’obsession du toujours avoir plus que ce dont a réellement besoin, qui menace l’avenir des gérérations suivantes.

Toutefois il existe d’autres pays qui adoptent la politique d’agriculture urbaine, c’est le cas de Rosario en Argentine, plus de 300 petits maraîchers débutants se sont installés sur 22 hectares de terrains municipaux et 10 parcs pour produire leurs fruits et légumes. Le programme à été conçu dans les années 2000 juste après une crise qui avait plongé des millions d’Argentins dans le chômage et la pauvreté. Le mouvement a permis aux citoyens de sortir de la pauvreté et des violences (des manifestations ), ainsi qu’à améliorer l’écologie et l’alimentation. Cette innovation a permis de lutter contre les exclusions sociales, les habitants jeunes et âgés se sont réunis dans un but commun qui est d’améliorer la vie dans la commune. Cela a fonctionné puisque de l’emploi a été crée , des familles travaillent ensemble et vivent de leur agriculture. Puis, comme à Toronto cette initiative a permis de limiter les émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre le réchauffement climatique.

Notre système alimentaire actuel dépend majoritairement des énergies fossiles (pétrole , gaz , pesticide), pour chaque calorie alimentaire produit, 7 calories d’énergies fossiles sont nécessaires. En produisant local et BIO la pollution est limitée. L’agriculture urbaine est une alternative à la production et la consommation alimentaire classique, elle améliore à la fois les liens sociaux, l’économie, et le respect des ressources naturelles. Néanmoins il existe d’autres alternatives qui visent à réduire la consommation d’énergies fossiles.

Effectivement la ville de Samso au Danemark, c’est engagé à renoncer aux énergies fossiles et à se convertir à 100% aux énergies renouvelables, avec l’aide d’une association qui investit dans des panneaux solaires et des éoliennes. Cette nouvelle politique a initié des habitants comme Yorgen, le participant de l’association et sa femme Lisbeth à faire construire leur maison à basse consommation énergetique, équipé de panneaux solaires, pompe à chaleur, isolation maximale, etc. De plus, une coopérative de chaudière collective qui fournit du chauffage et

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