Effet de Leurre des édulcorants
Compte rendu : Effet de Leurre des édulcorants. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JURILIA • 30 Octobre 2019 • Compte rendu • 437 Mots (2 Pages) • 601 Vues
Le glucose et les édulcorants intenses sont perçue par les bourgeons du coup qui se trouvent au niveau de la langue. Les édulcorants artificiels sont nutritionnellement actifs puisqu’ils sont perçus par le système gustatif et favorisent donc l’absorption du glucose au niveau de l’intestin. Au niveau de l’intestin, le glucose s’absorbe de deux manières différentes :
- La manière classique : transport actif avec le co-transporteur Na+ -glucose SGLT1
- La manière apical : GLUT2 dont la concentration en sucre peut être 3 à 5 fois supérieure à celle du cotransporteur SGLT1
Les édulcorants intenses interfèrent avec les glucides absorbés. En effet, les édulcorants sont détectés au niveau de la langue et au niveau digestif par les mêmes récepteurs spécialisés que ceux des glucides alimentaires (récepteurs comportant la sous unités T1R). Cette détection au niveau des récepteurs augmentent par la même occasion l’expression du co-transporteur SGLT-1 (sodium-glucose de type 1, transporteur de monosaccharides) ainsi que l’expression du transporteur GLUT-2 (transporteur facilitant l’absorption du glucose) au niveau de la bordure en brosse des entérocytes. Ceci a donc pour effet une absorption des glucides présents dans la lumière intestinal plus importante lorsque édulcorants et glucides sont consommés en combinaison.
Mace OJ, Affleck J, Patel N, Kellett GL. Sweet taste receptors in rat small intestine stimulate glucose absorption through apical GLUT2. J Physiol 2007;582:379-92 [Erratum in: J Physiol 2007;583:411].
La phase céphalique de sécrétion d’insuline est également affectée par la présence d’édulcorants. La phase céphalique correspond à la stimulation de l’insulinosécrétion dès lors qu’une odeur ou une stimulation des bourgeons du goût intervient sans pour autant qu’une absorption digestive ait lieu. Cette phase aboutit à la sécrétion d’insuline plasmatique avant même que la glycémie n’ait augmenté. Il a été montré qu’en effet, le saccharose comme les édulcorants intenses provoquent une sécrétion d’insuline rien que par une stimulation du gout au niveau de la langue. Les édulcorants intenses stimulant les récepteurs du goût sucré, prépare alors l’organisme à un apport glucidique alors que ceux-ci n’apportent aucune charge nutritive/calorique nécessitant une sécrétion d’insuline.
J UST T, PAU HW, ENGEL U et al. Cephalic phase insulin release in healthy humans after taste stimulation ? Appetite, 2008 ; 51 : 622-627.
L’administration de sucre modifie l’activité hypothalamique, ce qui n’est pas le cas lors de l’administration d’édulcorant, ce qui suggère que, pour l’hypothalamus, ce goût sucré ne suffit pas.
le consommateur aura alors tendance à s’orienter d’avantage vers des aliments, boissons sucrées pour à la recherche de cet effet plaisir
Smeets PAM, de Graaf C, Stafleu A, van Osch MJ, van der Grond J. Functional magnetic resonance imaging of human hypothalamic responses to sweet taste and calories. Am J Clin Nutr 2005;82:1011-6
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