Travailler plus nous aide-t-il à mieux vivre ?
Dissertation : Travailler plus nous aide-t-il à mieux vivre ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ganach • 8 Mai 2017 • Dissertation • 1 250 Mots (5 Pages) • 1 437 Vues
Travailler plus nous aide-t-il à mieux vivre ?
Pourquoi y aurait-il un problème ici à se demander si la “quantité” du travail peut décider de la “qualité de la vie” ?
On voit souvent dans le travail une forme de souffrance, où l’on est contraint au travail pour vivre. Rien que l'étymologie de ce mot provient du terme ‘trepalium’ qui était un instrument de torture chez les Romains. C’est pourquoi l’on pourrait vite faire le raccourcis entre travail et mal-être. Cependant, ce serait se tromper que de croire que le travail est une tâche pénible pour tous les hommes sinon pourquoi devrions nous travailler si notre vie était destinée au travail ?
L’Homme est un être libre qui se donne les moyens pour satisfaire ses besoins. Pour ce faire, le travail est indispensable, et constitue l’activité par lequel l’Homme peut vivre.
Ici, il y a un problème à se demander si la “quantité” du travail, donc si l’on doit travailler plus ou moins, peut décider; peut définir; la “qualité de la vie”, donc une certaine forme de bonheur, d’épanouissement. On peut très bien trouver son bonheur dans le travail, “Ils cherchent tous le travail et la peine dans la mesure où travail et peine peuvent être liés au plaisir” F. Nietzsche, Le Gai Savoir, ou l’on peut aussi trouver du plaisir dans la paresse et les loisirs, même si cela implique certaines conséquences, comme la ruine, la santé, … Mais mieux vaut une vie ennuyeuse qu’un travail sans plaisir ? Ainsi, si la quantité de travail a un impact sur la vie de chacun, dans un sens économique notamment, mais elle reste limitée dans la décision du bonheur des hommes. Tout dépend de la nature du travail de chacun, tout dépend de ce que recherche l’Homme dans son travail, s’il considère le travail comme une fin ou comme un moyen en vue d’un profit.
Pour quelles raisons travailler plus contribuerait-il à améliorer la vie des hommes ?
Un seul homme ne peut satisfaire par lui seul tous ses besoins. C’est pourquoi le travail doit être diversifié et redistribué en différentes tâches, ainsi les hommes seraient spécialisés. De ce point de vue le travail rend les hommes dépendants les uns des autres car chaque homme ne peut accomplir tous les travaux. De plus, le travail permettrait de créer des échanges sociaux, ce serait donc un facteur à la socialisation des hommes. L’Homme ne vit plus que pour lui, il progresse et élève sa condition humaine, il vit avec les autres, en société. Si l’activité du travail est une pratique sociale, alors celui-ci devient une condition d’intégration et contribue même à une forme de reconnaissance sociale (la reconnaissance pouvant être un besoin spirituel pour l’homme). Ne pas travailler revient à s’isoler des autres. Puisque le travail est utile pour la société, il devient aussi utile de travailler pour l’individu s’il veut se maintenir en société. Cela impose à l’Homme de trouver et de faire un travail, comme tel le travail permettrait de distinguer et hiérarchiser les hommes, il serait donc le reflet d’une réussite sociale. Ainsi, travailler plus permettrait de se distinguer des autres et de s’élever hiérarchiquement en société; ce qui contribuerait à l’amélioration de la vie des hommes.
Si la tendance à la paresse peut être une tendance inhérente à l’humanité, elle n’est pas ce qui en assure le progrès même. En outre la conception qui préfère le loisir au travail, voire celle qui les confond ne peuvent le faire qu’à la condition qu’une partie des hommes se sacrifient pour d’autres. Si le travail est une condition du progrès de la vie humaine, un progrès à la fois matériel et spirituel, ainsi que de la liberté, vers une liberté d’autonomie, on pourra alors remarquer que le progrès qu’engendre l’activité du travail agit aussi sur la nature du travail et sur les conditions de travail, qui évoluent
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