Somme-nous plus fort à plusieurs ?

Est-on plus fort à plusieurs ?

Un groupe de personnes réunies a des capacités qui dépassent indéniablement celles d’un individu seul. D’ailleurs, de nombreuses civilisations ont su exploiter cette caractéristique, à l’exemple des civilisations grecques ou même égyptiennes. Les pyramides n’ont pas été construites par un seul Homme, de même que les bateaux antiques étaient propulsés par un groupe de rameurs. En effet, physiquement, nous ne pouvons nier que plusieurs bras impliquent plus de force. Sans oublier, le partage des tâches qui se révèle quelques fois d’avantage reposant et fructueux. Plusieurs entreprises, à l’image de Ford tirent en réalité profit de ce travail à la chaîne. Mais les choses se compliquent lorsque nous atteignons les capacités mentales et le ressenti de l’individu au sein de ce groupe. La solitude a toujours été un fardeau pour l’Homme qui ne cesse de chercher de la compagnie auprès d’autres Hommes. C’est souvent accompagnés d’autres individus que nous nous sentons puissants. Entouré, la peur de la solitude s’évapore et augmente considérablement notre confiance en soi, nous poussant quelques fois à nous exprimer plus distinctement. Ainsi le groupe s’impose comme une force morale notamment dans des situations de conflits où la présence d’un groupe de pairs est rassurante.

Toutefois, si nous venons à analyser l’influence du groupe, il est nécessaire d’aborder la pression que ce dernier exerce sur nous, le conformisme social ou encore l’état de soumission dans lequel nous nous trouvons à quelques reprises. Assurément nous devenons parfois un simple instrument en présence d’autres personnes, l’instrument d’une volonté dont les tenants et aboutissants nous dépassent. L’addition dans ce cas n’est certainement pas positive. De la même manière qu’additionner des cerveaux se révèlent diminutif dans la mesure où les responsabilités sont communes. Dès lors que nous fusionnons dans un groupe, à la fois les qualités et les défauts se réunissent, et il se révèle être parfois difficile d’accepter les préjudices dont nous ne sommes pas coupables. Ceci est également valable physiquement lorsque le maillon faible d’un groupe par définition « tire le groupe vers le bas et nuit au succès de l'ensemble ». Quelle équipe de football ne confirmerait pas que l’erreur d’un joueur impacte négativement la totalité de l’équipe ? C’est lors de cette convergence de plusieurs individus que s’observent clairement leurs divergences. Bien que nous soyons tous issus de la même espèce, au cours d’une vie, la psychologie personnelle évolue, pour faire de nous des personnes uniques dotées d’une logique, de valeurs et d’un système de pensée propres à nous. A ce moment de collisions de différences, le groupe n’apparaît plus du tout comme un atout.

En somme, à plusieurs nous avons plus de capacités autant physiques que mentales. Mais est-ce réellement une force ? Plus de moyens impliquent également quelques désagréments qui se trouvent parfois insurmontables de la même manière qu’accepter l’autre dans sa totalité est difficile.  Le groupe est alors une force mais également un fardeau.

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