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Question sur le travail

Dissertation : Question sur le travail. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2018  •  Dissertation  •  2 861 Mots (12 Pages)  •  759 Vues

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Que gagne-t-on en travaillant ?

        

        De nos jours nous employons le terme ''travail'' pour désigner toutes sortes d'activités rentables ou non.

L'homme travaille depuis le berceau de l'humanité. Le travail peut ainsi se voir comme un besoin, comme une nécessité naturelle qui a permis à l'Homme de survivre dans un univers naturel hostile.

Ainsi, l'Homme en transformant la nature, la cultive par l'intermédiaire d'outils et de techniques, mais en travaillant, n'a-t-il pas gagné le moyen de sortir de son animalité en acquérant une certaine humanité ? Cependant, ce moyen d'accéder à notre humanité évite-t-il la pénibilité du travail, et si le travail est source de souffrance puisque nous l'avons principalement attribué aux esclaves dans l'Antiquité, aux Tiers États, au Moyen-Age et aux prolétaires à l'époque moderne, comment peut-on considérer qu'il soit un gain ?

Si nous posons le postulat que malgré tout il y a bien quelque chose à gagner au travail, de quoi s'agit-il ? N'est-ce pas nos valeurs, notre réalisation personnelle, et notre liberté qui sont à gagner ?

Cependant n'y a-t-il pas des choses à perdre également ? N'allons-nous pas nous épuiser, nous aliéner ? Si c'est bien le cas, comment gagner notre dignité et nous réaliser dans le travail sans tomber dans l'enfermement ?

Il conviendra de voir que le travail permet de satisfaire nos besoins vitaux, puis qu'il est riche en enseignement, et enfin qu'un paradoxe existe puisqu'il est en même temps déshumanisant. (le plan n'est pas très clair de plus tu ne parle ni de liberté ni de consciencce de soi) 

        Tout d'abord, en travaillant l'homme gagne au moins la possibilité de satisfaire ses besoins vitaux. En effet, le travail peut être vu comme une production de biens nécessaires à la vie à partir de la nature. C'est donc un acte qui se déroule purement entre l'Homme et la nature.  A ce sens, le travail serait l'activité humaine la plus proche de l'animalité (là on a un gros contre sens il faut que tu le dises autrement pour que ce soit lié à la suite  du genre « on pourrait croire qu'en travaillant l'homme exprime son animalité...) et de la nécessité biologique comme les castors qui construisent des barrages, les araignées qui tissent leurs toiles et les oiseaux qui construisent leurs nids ; et l'Homme serait ainsi comme tous les êtres vivants. Mais peut-on légitimement parler de travail pour  les animaux puisqu'il n'utilisent que leur capacité organique et ne suivent que leur instinct primitif sans réfléchir ? Kant, en parlant des Hommes, a dit dans Idée d'une histoire universelle du point de vue cosmologique que ''la nature ne lui a donné ni les cornes de taureaux, ni les griffes de lion, ni les crocs du chien, mais seulement les mains comme si elle voulait que l'Homme du parvenir par son travail à s'élever à la plus grande habileté, à la plus grande perfection intérieure de son mode de pensée et par la au bonheur''. Il entend par là que l'Homme lui est dépourvu d'atout physique contrairement aux animaux et pour pouvoir subvenir à ses besoins (survivre) et à ses désirs (améliorer sa qualité de vie) il doit travailler. Le travail nécessitant un minimum de dépense d'énergie, se soldant par la fatigue et créant un état de tension, ''exige pendant toute sa durée, outre l'effort des organes qui agissent, une attention soutenue, laquelle ne peut elle-même résulter que d'une tension constante de la volonté'' comme l'a dit Marx. Le travail est pénible, il est comme une contrainte et non pas un plaisir.

        En conséquent, l'Homme a du faire preuve d'ingéniosité et faire appel à ses facultés intellectuelles, en mettant au point de nouvelles techniques toujours plus développées pour faciliter son quotidien, l'Homme est ''Homo Faber'',  un fabricant d'outils!. Par exemple, une invention comme celle de la puissance motrice de la vapeur multiplie la richesse dans des proportions extraordinaires et des plus inattendues en remplaçant un somme considérable de travail pouvant ainsi s'appliquer à autre chose. Comme l'a dit Marx dans Le Capital en 1867 ''Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit sa cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche''. Autrement dit, le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur, et les outils qu'a conçu l'Homme lui servent d'intermédiaire avec la nature ; ils interviennent donc comme moyen, un moyen qui éviterait la pénibilité du travail et donc en travaillant on developpe notre capacité d'immagination notre capacité de pensée et de raisonner . Ainsi Le facteur technique détermine par la même occasion le degré d'évolution que permet le travail. C'est pourquoi Aristote dans la Politique avait formulé l'hypothèse d'une humanité libérée de l'esclavage et de l'effort du travail grâce aux progrès de la technique, et particulièrement de l'automation : '' Si les navettes tissaient d'elles-mêmes et les plectres jouaient de la cithare, alors les maîtres d’œuvre n'auraient nul besoin de manœuvre ni les maîtres, d'esclaves''. Lors de l’apparition de la machine-outil, n'est pas ce qui s'est réalisé ? Dès lors, la production ne peut être que consciente et volontaire et le travail peut donc se définir comme la transformation consciente de la nature. Ainsi, le travail est bien le propre de l'Homme, le différenciant de l'animal, ce qui appuie ce que pensait Kant : ''L'Homme est le seul animal voué au travail'', sa caractéristique essentielle serait la connaissance plus que l'activité technique, c'est donc cela au moins que l'on a à gagner en travaillant.

        En somme,  nos besoins satisfaits  dans quelles mesure pouvons-nous dire que nous ne gagnons pas que notre survie mais également notre vie, notre humanité, en délaissant notre part d'animalité par le biais  du travail et du progrés  technique auquel il est associé ?

        D'une part, il est important de souligner le fait que l'élève qui apprend à l'école, travaille. Depuis notre plus jeune âge, nous sommes conditionnés à travailler. Depuis notre plus jeune âge, l'école nous permet d'acquérir des valeurs et des compétences bien utiles toute notre vie. Adam Smith a d'ailleurs dit que ''le travail est productif et créateur de valeurs''. Par exemple, travailler en groupe ne permet-il pas d'apprendre le respect, l'écoute et la compréhension de l'autre ? Travailler en groupe ne permet-il pas aussi d'avoir un autre point de vue souvent différent du notre, de porter un regard nouveau sur ce qui nous entoure ? Nous apprenons  à mieux nous organiser et à nous répartir les tâches ; nous apprenons la notion de partage  par conséquent, nous adoptons de bonnes habitudes, une bonne conduite selon les conventions Ces  choses peuvent paraître négligeables, mais ce sont grâce à elles que nous forgeons nos valeurs, notre façon de penser et notre attitude, que nous forgeons notre personnalité. En nous donnant une discipline. Le travail  est donc formateur et pour l'espèce, et pour l'individu.

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