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Quel est le rôle de la philosophie ? A-t-elle un intérêt ?

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Par   •  14 Octobre 2018  •  Dissertation  •  1 236 Mots (5 Pages)  •  2 769 Vues

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INTRO :

        D’une manière générale, deux aspects de la philosophie semblent s’opposer. D’un côté, la philosophie théorique relève de la réflexion, de la recherche, de l’esprit et du langage. Elle est amour du savoir, représentée par le savant. A l’inverse, le sage se place du côté de la philosophie pratique, c’est-à-dire celle qui s’intéresse à l’éthique, la politique, la culture et le droit. Elle est amour de la sagesse.  Etymologiquement, le terme philosophie est emprunté au grec « phil » et « sophia » qui désigne l’amour de la sagesse. En effet c’est une quête de sagesse qui s’interroge sur le beau, le vrai, le bien et le sens de l’existence. Dès lors, quel est le rôle de la philosophie ? A-t-elle un intérêt ? Il apparait que l’intérêt est une satisfaction personnelle, un apport intérieur. En effet, l’individu qui s’instruit sur l’Histoire trouve de l’intérêt à retracer le patrimoine culturel de son pays. Mais le terme d’intérêt peut aussi renvoyer à l’utilité. De cette manière, l’individu qui se sert de couverts pour manger y trouve un avantage, une praticité. On qualifiera cet intérêt de matériel. Plus encore, l’intérêt traverse la notion du profit, de l’égoïsme. Dans cette perspective, l’individu intéressé ne se soucie pas des quelconques conséquences néfastes causées par son action mais pense seulement au but personnel et final qu’il obtiendra. Il apparait donc différentes manières d’interpréter l’intérêt de la philosophie. Mais se questionner sur l’intérêt de la philosophie ne reviendrait il pas à remettre en cause la légitimité de celle-ci ? Autrement dit, un reproche ne serait-il pas adressé à la philosophie ?  

        L’ambigüité du terme « intérêt » remet alors en cause la légitimité de la philosophie. Dès lors, est-il légitime de philosopher ? Si oui, est-ce par nécessité ou par curiosité ? Si non, le fait qu’elle n’ait pas d’intérêt est-il forcément négatif ? Est-il juste de considérer cet intérêt de manière positive ?

        La philosophie a priori n’est pas utilitaire si nous l’entendons comme un jeu purement théorique. Mais la philosophie peut être intéressante si elle est définie au sens pratique, apportant de la sagesse. Malgré tout, c’est peut-être bien qu’elle ne soit pas dans une stratégie de l’intérêt, puisqu’elle représente une quête universelle

I –NON la philosophie n’a pas d’intérêt car pas utilitaire

        A priori, la philosophie entendue au sens purement théorique du terme n’a pas d’intérêt : elle n’est pas utilitaire.

Argument 1 : La philosophie est avant tout un questionnement, une réflexion universelle et intemporelle. Cette discipline confronte les individus face à leurs interrogations, les entrainant au dialogue avec quelconques interlocuteurs. L’étonnement porté par les individus invite au débat, la réponse étant subjective et propre à chacun. L’étonnement philosophique ne se définit alors pas comme un caractère établi. D’ailleurs, dans l’Histoire, un grand nombre de philosophes ont apporté leur point de vue, leur manière de penser sur différents sujets. Pourtant, encore aujourd’hui, aucune question n’est entièrement achevée, aucune réponse n’est pleinement définitive. Au cours du temps les réflexions évoluent ainsi que leurs interprétations, nous pouvons alors admettre que la philosophie théorique ne présente pas grand intérêt. En effet, au-delà du fait que l’étonnement philosophique est subjectif, l’enseignement de cette discipline s’attache à des problèmes de toujours sans donner de solutions ni de certitudes exactes.  

Exemple 1 : En effet, Freud et Einstein illustrent la subjectivité de la pensée à travers leur œuvre Pourquoi la guerre ? publiée en 1932. Dans cette dernière, les philosophes montrent leur désaccord face à la nature de l’Homme dans la société. D’une part, Einstein stipule que l’Homme est bon par nature mais se trouve perverti par la société. D’autre part, Freud reproche à l’Homme d’être mauvais par nature car il est limité et encadré par la société. La divergence de leurs propos permet alors difficilement d’obtenir une réponse ferme et définitive sur la nature de l’Homme dans la société. A défaut de rassurer les individus à propos de questions existentielles, la philosophie émet des doutes dans les esprits des individus. De ce fait, la philosophie semble ne pas avoir de réel intérêt. Pouvons-nous alors nous passer de la philosophie ? Cette discipline est-elle vitale ?

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