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Philosophie, Analyse Nietzsche

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Par   •  4 Janvier 2017  •  Dissertation  •  1 765 Mots (8 Pages)  •  1 228 Vues

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Quel est l'origine de la conscience ?

Introduction

Quelle est l'origine de la conscience ?  On retrouve cette question dans le texte de Nietzsche.

Ici, il ne cherche pas à définir ce qu'est la conscience, car il admet le savoir, mais remonter à sa genèse afin de l'expliquer.

Il présente alors que ce caractère n'est pas naturel car il est apparu à un certain moment dans l'histoire des hommes, lorsque ces derniers en avaient « besoin ».  

Nietzsche porte également un regard négatif sur celle-ci, en la définissant par « la conscience n'est qu'un réseau de communication entre hommes. »

Cependant ce raisonnement ne serait-il pas restreint ?  Ainsi nous essayerons de voir plus loin dans la thèse de Nietzsche, en approfondissant ses idées et en discutant l'enjeu de ce texte.

I- Définition et genèse de la conscience

Dès les premières lignes, Nietzsche développe sa thèse en donnant une définition claire de la conscience. Elle est ce qui permet la communication entre les hommes. Il continue en exprimant qu''elle a été « forcée de se développer ». Ce philosophe de la fin du XIXème siècle va donc à l'encontre de la philosophie classique, ainsi que de la théorie Cartésienne ; pour lui, la conscience n'est pas un caractère naturel, elle n'a pas toujours existé. Tandis que selon le Discours de la Méthode de Descartes « je pense donc je suis » la conscience est la première certitude avec laquelle je peux douter. Elle montre l'évidence de notre existence dans le réel.Cependant, pour Nietzsche la conscience n'est pas quelque chose de favorable ; la restriction « n'est qu'un » l'illustre. La conscience repose sur elle-même, elle est sa « seule qualité ». On retrouve également le verbe agressif « forcée » qui nous dit que cette conscience n'obéit seulement qu'à des instincts. Nietzsche nous donne alors un exemple instauré par  « : » ; il change de temps, préférant le conditionnel au présent,  afin de nous emmener, nous lecteurs, à un exemple fictif, celui de ceux qui n'ont pas eu besoin de cette conscience.

Dans la suite du texte Nietzsche cherche à nous engendrer vers les causes qui ont permis la naissance de la conscience. En premier lieu, l'homme a eu besoin de protection car il était « le plus menacé des animaux ». L'homme avait pour seule priorité, la durée. Ainsi avait-il besoin de s'établir en communauté afin de mieux se préserver. Pour répondre à la nécessité de survivre, l'homme a dû expliquer, communiquer ce besoin, il a du « savoir se rendre intelligible » ; et seule la science du savoir (con-scientia = conscience) pouvait y répondre. Nietzsche répète d'ailleurs de nombreuses fois le mot « savoir » pour rapprocher la conscience de son usage. Il eût donc fallu trouver ce savoir objectif, nécessaire et universel sur soi-même afin d'avoir une représentation claire et juste de ce que l'on est et du problème auquel nous sommes confrontés. Nietzsche reprend ici, la théorie de Socrate qui dit qu'il y a un temps pour prendre conscience de son ignorance et alors de comprendre le monde rationnel ; c'est le « connais-toi toi-même ».

 Cependant, bien que cette explication illustre la thèse de Nietzsche, elle n'en est pas certifiée sous sa plume. Il commence son développement  par un « si » ce qui introduit alors une hypothèse ; Nietzsche est incertain. Bien qu'il écrive au présent de vérité générale il ne peut s'empêcher d'intervenir pour présenter une part de son avis personnel ; « parviennent -du moins en partie- » (place des tirets dans le texte). On peut également remarquer qu'au fil de ces propos, une confrontation entre ce qu'il admet et le sens de ses mots s’instaurent. Il consigne sa thèse telle une formule mathématique ; logique et irréfutable. Mais la marque de « terrible » : adjectif subjectif, ainsi que « longtemps » : donnée chronologique imprécise, remettent en question la certitude de sa réponse.

Pourtant, dans la dernière partie du texte Nietzsche théorise beaucoup plus. Il identifie l'homme à l'animal « car comme toute créature vivante, l'homme.. », mais, selon lui un aspect les différencie : l'animal répond à ses besoins par son instinct et l'homme par sa conscience. Ces deux groupes d'individus ont une même pensée à travers laquelle ils perçoivent le monde, ressentent des sentiments, .. Néanmoins, par la suite, Nietzsche détache la pensée de la pensée consciente (conscience) ; cette dernière est la partie « la plus mauvaise », elle ne pense que ce que l'individu peut communiquer sans même savoir qu'elle est elle-même soumise au langage et le restreint alors à l'uniformisation. Nietzsche fait apparaître ici le côté mortifère de la conscience en en faisait un jugement de valeur et ramène celle-ci à la question posée ; cette pensée consciente jugée si négativement est le résultat de l'origine de la conscience.

II – Les limites de ce texte (critique)

L'homme, depuis le XVI siècle est au sommet de la hiérarchie des créatures, il est un privilégié doté de la raison et de l'intelligence ce qui fait de lui un être supérieur. Cependant, dans son texte, Nietzsche réinscrit l'humain dans l'histoire. Il l'identifie comme « le plus menacé des animaux », il y a donc quelque chose de supérieur à l'homme autre que la religion. Dieu n'est plus le seul à le soumettre. C'est ainsi que la conscience est la seule protection que l'homme a estimée pour survivre. Il devait alors trouver un moyen pour se protéger en s'appuyant sur les autres membres de son espèce, ce qui exprime sa faiblesse par nature : je suis faible. En conséquence,  la conscience pour Nietzsche est une marque prononcée de la faiblesse des hommes.

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