Philo: les sens sont ils suffisant pour fournir toutes nos connaissances
Dissertation : Philo: les sens sont ils suffisant pour fournir toutes nos connaissances. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Isaurechab • 2 Janvier 2018 • Dissertation • 1 233 Mots (5 Pages) • 1 588 Vues
Dès notre naissance, les sens nous fournissent notre premier rapport au monde et sont alors d’une grande importance pour l’acquisition de certaines connaissances. Nous somme dotés de 5 sens : l’ouïe, la vue, l’odorat, le toucher, le goût. La fonction sensorielle semble être la plus universelle du monde qui se présente à nous. Les sens nous procurent du savoir sans faire forcément beaucoup d’efforts, puisque les sensations s’expliquent avant tout par un mécanisme physique ou chimique.
Ainsi nous pouvons nous demander si les sens ne sont pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ? La question posée nous invite à nous demander dans quelle mesure les sens permettent d’accéder à un savoir véritable ou si nous devons faire appel à d’autres capacités telles que la raison.
En première partie nous verrons que les sens ne sont pas suffisants mais que la raison a une place primordiale pour accéder à une connaissance véritable . Dans une deuxième partie nous montrerons que les sens sont toutefois une étape essentielle pour l’acquisition d’un savoir objectif.
Pour commencer, nous pouvons dire que les 5 sens nous permettent d’éprouver différentes expériences sensorielles. Pour certains philosophes les sens sont le fondement, l’étape la plus importante dans le processus de la connaissance.
Une expérience sensorielle se définit comme un rapport direct avec l’individu,un nouveau né est alors très vite confronté au contact du savoir grâce a sa capacité à utiliser ses sens.
Tout d’abord, les connaissances que nous apprenons grâce a notre entourage ou par l’influence de la société servent à l’apprentissage du savoir-vivre. Par exemple la façon de se tenir à table ou de s’exprimer, nous serons évidement influencés par notre famille ou par ce que l’on connaît. Celles- ci n'ont pas pour objectif d'être valables et vérifiables universellement, car elles visent avant tout à donner aux personnes les règles du comportement de notre société. Il existe aussi des connaissances par « ouï-dire », ce qui veut dire ce qu’on ne sait que par une autre personne, en écoutant les opinions et les évènements vécus par d’autres, comme par exemple la seconde guerre mondiale racontée par notre grand-père. Les savoirs peuvent être aussi acquis par la culture ou l'enseignement. Ceux ci cherchent d’avantage à être vérifiables, à instruire, ou à fournir la réalité et elles proviennent généralement d'expériences sensibles. Elles peuvent ainsi être considérées comme fiables.
Ainsi, d’après cette analyse, nous pouvons dire que l’expérience sensorielle apparaît donc comme la condition nécessaire à l'acquisition de connaissances véritables. Les arguments exposés rejoignent la thèse d’Aristote, philosophe naturaliste. Il affirme dans son livre de La Métaphysique que chaque homme a un désir naturel de savoir car les connaissances nous plaisent en dehors de leur utilité. Selon lui la vue nous fait acquérir le plus de connaisances. Il défend l’expérience sensible comme les philosophes empiristes, mouvement philosophique apparu au XVII ème siècle. John Locke et David Hume en sont la preuve. Ces philosophes estiment que la connaissance est basée sur l'expérience sensible, les sensations, nos sentiments tels qu'ils sont vécus. Locke, dans l’Essai philosophique de l'entendement humain caractérise la raison comme un matériau vide qui acquiert les connaissances grâce à l'expérience. Les empiristes estiment que l'homme n'a pas d'idées innées, d’idées ‘’toutes faites’’ et que toute la connaissance est procurée par l'expérience et les sensations. Selon eux, nous ne pourrions connaître que ce que nous vivons.
La mise en perspective de plusieurs formes de connaissances et le rappel de la thèse de Aristote et des empiristes sur l’ expérience sensibles nous montrent que les sens entrent dans le processus de l’acquisition du savoir. S’ils apparaissent comme un vecteur nécessaire à l’assimilation
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