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Dissertation de philosophie: Les sens ne sont-ils pas suffisent pour nous fournir toutes nos connaissances ?

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Par   •  16 Avril 2014  •  1 509 Mots (7 Pages)  •  1 214 Vues

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Beaucoup de gens disent qu’ils ne croient que ce qu’ils voient. La représentation de la sagesse en tant que connaissance est exprimée, dans la culture chinoise, par trois singes : l’un qui se couvre les yeux, l’autre la bouche et le dernier les oreilles. L’absence d’utilisation des sens représente la sagesse en Chine. Ainsi, nous pouvons donc nous demander si : « Les sens ne sont-ils pas suffisent pour nous fournir toutes nos connaissances ? ».

Nous pourrions comprendre que nos connaissances sont acquises simplement avec nos sens or qu’entendons-nous par connaissance et sens ? Nos sens sont les reflets physiques de notre perception. Ils nous permettent de recevoir tous les messages que notre environnement nous envoie. Nos cinq sens sont : l’ouïe, l’odorat, la vision, le toucher et le goût ; la connaissance étant entendue a priori comme l’ensemble de nos acquis. Aussi, nous serions en droit de nous demander s’il n’y aurait que les sens qui nous fournissent notre connaissance. Mais nous pourrions nous interroger également sur une autre question : qu’en est-il de notre expérience ?

Nous essayerons alors d’aborder ces problèmes dans un premier temps, en démontrant que les sens ne servent pas qu’à la connaissance. Ensuite, nous nous intéresserons à la connaissance en tant que concept : d’où vient-elle, est-elle fabriquée qu’à partir des sens ? Puis, dans un dernier temps et pour achever notre raisonnement, nous terminerons sur ce que nous entendons par le mot « expérience », à savoir dans quelles mesures elle est ou serait un facteur majeur de notre connaissance.

Pour commencer, nous pourrions dire que les sens ne servent pas qu’à la connaissance. Nous pouvons penser que l’idée soulevée par le sujet est partiellement vraie.

Tout d’abord, nos sens nous permettent de recevoir les messages que notre environnement nous envoie, par exemple les bruits. Nos sens interagissent avec l’environnement, mais c’est notre cerveau qui les retranscrit en information. En poursuivant notre exemple du bruit nous pourrions considérer que c’est notre ouïe qui nous permet d’entendre celui-ci mais que c’est notre cerveau qui le traduit. Un objet tombe, nous l’entendons, mais c’est notre cerveau qui nous permet d’affirmer qu’un objet est tombé avec l’aide de notre faculté de percevoir les sons. Ainsi, le cerveau est l’organe principal de la connaissance tandis que les sens sont les outils de celui-ci. Or dans La Méthode, Descartes affirme que les sens sont illusoires et qu’il en apprend qu’avec son intelligence, c’est le cogito ergo sum : « je pense donc je suis ». Le doute cartésien remet en cause la perception telle que Merleau Ponty l’exprime.

Ensuite, nous pourrions envisager l’idée que notre perception peut nous induire en erreur en percevant des messages qui ne sont pas réels et sans que nous-mêmes en soyons conscients, donc, sans en avoir connaissance. Les mirages lors de forte chaleur sont un parfait exemple de cela. Dès lors nous avons l’impression de voir de grandes flaques d’eau à l’horizon mais qui ne sont pas réelles. C’est notre imagination qui nous induit en erreur en faisant percevoir des messages fictifs qui ne sont pas envoyés par l’environnement mais par notre cerveau. De même, Merleau-Ponty dans Phénoménologie de la perception aborde le cas d’un membre fantôme, c’est-à-dire celui d’un homme qui perçoit, ressent toujours les sensations d’un membre amputé. Ainsi, nos sens ne sont pas toujours fiables car ils peuvent être induits en erreur par des messages fictifs qui dépendent de notre imagination provenant de notre cerveau. Mais nous pourrions en déduire que notre cerveau n’est pas toujours fiable.

Ainsi, nous avons dit que la connaissance provient de nos sens : ceux-ci reçoivent les messages que notre environnement nous transmet et c’est la connaissance en tant que cerveau qui les traduit pour nous en fournir une signification. Nous pouvons donc affirmer que les sens ne sont pas suffisants pour construire notre connaissance, mais que c’est quand même eux qui servent à la perception du monde comme le dirait Merleau-Ponty, de ce fait, nous nuançons le sujet. Mais, si l’on se place d’un autre point de vue nous pouvons voir que cela est plus compliqué qu’il n’y parait. En effet, qu’entendons-nous par connaissance, le terme nous semble si vaste. Nous pourrions alors nous demander : d’où vient-elle et, se fabrique-t-elle qu’à partir des sens ?

Tout d’abord, pour répondre à cette question, nous pouvons faire la différence entre deux connaissances distinctes : la connaissance intuitive avec nos réflexes et la connaissance raisonnée avec la réflexion. Si marcher est une connaissance de l’homme, le bébé lors de ses premiers pas fait appel à sa connaissance intuitive car il apprend à marcher sans que personne ne le lui

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