Peut-on penser par soi-même ?
Dissertation : Peut-on penser par soi-même ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Axelle Froment • 4 Octobre 2017 • Dissertation • 909 Mots (4 Pages) • 2 355 Vues
« Peut-on » a deux sens : « est-il possible de » et « avons-nous l’autorisation de ». Le verbe « penser » amène à concevoir, réfléchir, méditer, avoir une opinion ; alors que le nom féminin « la pensée » résulte de l’activité de l’esprit. Le pronom personnel « soi-même » est utilisé pour parler d’une seule et unique personne, excluant les autres.
Tout d’abord, penser est un acte personnel : « peut-on » implique une remise en question de la possibilité de penser par soi-même. Or il y a bien des situations où penser n’implique pas les autres. Lorsque je pense à quelque chose, je réfléchie seule à une opinion. L’Homme sait qu’il pense et sait que les autres pensent sans savoir à quoi ils pensent
Cependant, penser donne l’accès à un langage qui est commun aux Hommes. De ce fait, penser repose sur un socle social qui prédéfinit une certaine façon de penser. Dès lors, ne nous est-il pas impossible de penser par soi-même ? Notre pensée n’est-elle pas guidée par notre société ? Or cela ne va pas sans entraîner une vision négative de la pensée : si l’homme ne peut penser seul alors il serait condamné à suivre les autres sans possibilité d’apporter un jugement propre à lui.
Dès lors, est-il possible de penser par soi-même ?
Dans un premier temps, nous verrons que penser par soi-même est possible. Or cette thèse ne semble pas suffisante. Nous verrons, dans un second temps, que la pensée repose sur un socle social qui nous empêche de penser par soi-même. Enfin, nous essayerons de comprendre si l’on peut distinguer les pensées propres à chacun de celle d’Autrui.
Penser est une activité intellectuelle qui amène l’Homme à spéculer, avoir des idées, s’évader mentalement, effectuer des jugements solides, réfléchir. La pensée entraîne une destruction des idées préconçues qui fondent notre société. De ce fait, l’Homme peut réfléchir personnellement et de façon raisonnée, ainsi avoir ses propres idées, opinions. Il est alors capable de juger par lui-même. Pouvoir avoir des jugements raisonnés personnels apporte une certaine liberté.
Penser est « la sortie de l’Homme hors de l’état de tutelle ». Kant parle d’une « rupture avec l’enfance ». Il est convaincu que pour acquérir l’autonomie intellectuelle, donc le fait de penser par soi-même, il est nécessaire de se servir de son propre jugement, entendement, ce qui signifie ne pas se servir des opinions publiques qui influencent nos pensées. Kant va plus loin, pour lui, penser par soi-même est impératif. Une personne qui ne pense pas est irresponsable, il est sous la tutelle d’un autre. Pourtant il pourrait réagir mais puisqu’il ne le fait pas, il est responsable de son état de tutelle.
La Constitution nous donne le droit de penser. Cependant, penser contre le sens commun peut être mal vu et peut provoquer de la violence, donc il est nécessaire de ne pas dire tout ce à quoi l’on pense. Par moment, il faut savoir s’autocensurer pour éviter de blesser, voire de choquer une personne. Penser correctement oblige à se mettre de côté en rapport à ses croyances, des préjugés, ou des certitudes. Comme par exemple Galilée qui a su mettre de côté ses croyances pour ne pas être emprisonné. Cependant cela ne l’a jamais
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