Nature et Liberté chez Hobbes et Rousseau

Nature et Liberté chez Hobbes et Rousseau

A) Aussi bien chez Hobbes que chez Rousseau, le contrat social est vu comme une étape nécessaire à la préservation de l’être humain.

1. Rousseau : « Il avait dans le seul instinct tout ce qu’il fallait pour vivre dans l’état de nature, il n’a dans une raison cultivée que ce qu’il faut pour vivre en société. (…) En effet qu’est-ce que la générosité, la clémence, l’humanité, sinon la pitié appliquée aux faibles, aux coupables, ou à l’espèce humaine en général ? » Extraits des fondements (Rousseau) p.31-32

« Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misère et d’horreur n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d‘écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne. » Extraits des fondements (Rousseau) p.37

2. L’union permet de combler, avec plus de facilité, les besoins naturels de ses membres. L’humain ayant souffert reconnait la souffrance chez autrui et est alors capable de s’ajuster au milieu.

3. Le contrat social a permis à l’homme de réaliser ses désirs plus facilement et donc il eut plus de temps pour se soucier des autres et de leurs besoins.

B) Selon lui, à l’état de nature, les hommes ne se distinguent pas des bêtes sur divers aspects. (…) agissent mécaniquement suivant leurs aptitudes et leurs habiletés naturelles et selon les données de leurs expériences passées et présentes… (Identifiez aussi l’auteur)

1. Hobbes : « Le précepte nous enseigne que, par la similitude des pensées et des passions d’un homme et celles d’un autre homme, quiconque regarde en soi-même et considère ce qu’il fait quand il pense, opine, raisonne, espère, craint et sur quels principes, lira de cette façon et saura quelles sont les pensées et les passions de tous les autres hommes dans des situations semblables. » Léviathan, première partie : DE L’HOMME Chapitres 1 à XVI disponibles.

2. L’être humain hobbesien, doué de la parole, exprime ses sensations. Cela lui permet d’anticiper ce qu’il fera et que les autres feront.

3. L’être humain hobbesien, selon ses expériences vécues, est capable de déterminer les conséquences de ses actions et de celles des autres hommes, lorsqu’une situation vécue précédemment se reproduit. Cela est dû au fait que l’humain réalise ses désirs mécaniquement, donc il peut tirer des leçons des actions dont il est témoin et apprendre à réagir selon son intérêt vital.

C) ….il pense l’état de nature comme celui de l’homme solitaire qui vit dans la plus grande liberté (…) sa dégradation produite dans les contacts avec d’autres et commence par l’appropriation indue de la nature et la loi du plus fort.

1. Rousseau : « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. » Extraits des fondements (Rousseau) p.37

2. Le progrès par accumulation conduit à la discrimination dans les rangs sociaux. L’homme libre s’habitue

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