La liberté dans du contrat social de Jean-Jacques Rousseau
Commentaire d'oeuvre : La liberté dans du contrat social de Jean-Jacques Rousseau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mrn3001 • 9 Mai 2018 • Commentaire d'oeuvre • 4 475 Mots (18 Pages) • 2 065 Vues
PLAN
Introduction
I-Clarification de quelques grands concepts de la notion de liberté:Liberté - Souveraineté - Indépendance - Autonomie - Libre arbitre .
II-Le débat globale sur la notion de liberté avec Rousseau et autour de lui
A- Les différents sens de la notion de liberté
1-De façon générale
2- En philosophie
B-L'articulation entre Liberté et Loi
1- La liberté à l'état de nature : une liberté
sans loi
2- La liberté au sein de l'État : une liberté
garantie par la loi
III- Le concept de la liberté dans Du contrat social de Jean-Jacques Rousseau
IV- Appréciation critique
A- La liberté aujourd'hui
B- En Afrique et au Bénin
Conclusion
Introduction
L’homme en naissant est libre. Il grandit, va dans la société où il est soumis aux lois de l’Etat. Les lois de l’Etat sont vues par les uns, comme des contraintes imposées à l’homme qui viennent porter atteinte à sa liberté. Mais elles sont vues par les autres, comme ce qui permet de garantir au sein d’une société ordre et coexistence des libertés. Mais il faut bien avouer que même dans ce cas, on reconnaît que si la liberté est certes garantie par les lois, ce n’est qu’une liberté partielle et limitée par ces mêmes-lois. ROUSSEAU, dans Du contrat social, objet de notre explication. Qu’est-ce que la liberté ? Comment ROUSSEAU perçoit il la liberté ?
I. Clarification de quelques grands concepts de la notion de liberté
La liberté
Du latin liber (libre), la liberté est l'état d'une personne ou d'un peuple qui ne subit pas de contraintes, de soumissions, de servitudes exercées par une autre personne, par un pouvoir tyrannique (qui est injuste) ou par une puissance étrangère. C'est aussi l'état d'une personne qui n'est ni prisonnière ni sous la dépendance de quelqu'un. La liberté peut être définie de manière positive comme l'autonomie (indépendance) et la spontanéité d'une personne douée de raison. La liberté est la possibilité de pouvoir agir selon sa propre volonté, dans le cadre d'un système politique ou social, dans la mesure où l'on ne porte pas atteinte aux droits des autres et à la sécurité publique.
La souveraineté
Selon le Robert, c’est le principe abstrait d’autorité suprême dans le corps politique ; le caractère d’un État ou d’un organe qui n’est soumis à aucun autre État ou organe. La souveraineté définit ainsi le statut d’un Etat qui dispose du monopole (droit exclusif) de l’exercice du pouvoir (législatif, exécutif, judiciaire) et de l’usage de la force (de coercition) sur l’ensemble de son territoire, et qui n’est soumis à aucune puissance étrangère (sinon il serait sous mandat, tutelle ou occupation) ni à aucun organisme ou organisation interne (milice ou autre). En ce sens la souveraineté est synonyme d’indépendance. La souveraineté définit aussi l’état de la raison lorsqu’elle est seule maîtresse à bord, qu’elle n’est soumise à aucune influence extérieure (celle de l’opinion commune, de la démagogie…) ni intérieure (celle des instincts, désirs, passions…). En ce sens la souveraineté est synonyme d’autonomie.
L’indépendance
Elle se définit avant tout comme l’absence de dépendance c’est-à-dire de servitude, de soumission, d’assujettissement, d’esclavage à l’égard de quelqu’un ou de quelque chose. L’indépendance est donc l’affranchissement par rapport à tout ce qui peut déterminer ou contraindre ; être indépendant, c’est être capable de délibérer, de décider et de mettre à exécution ce qui a été décidé, c’est-à-dire d’agir conformément à sa propre volonté.
L’autonomie
Du grec « autos », soi-même, et « nomos », loi, l’autonomie est avant tout l’obéissance à la loi qu’on s’est soi-même donnée ou l’obéissance à la loi de sa propre raison. Ainsi, par distinction de l’indépendance qui est un concept négatif de la liberté (au sens où elle est seulement « nondépendance »), l’autonomie est un concept positif de la liberté au sens où elle implique dans sa définition même l’obéissance à une loi, c’est-à-dire une obligation (intérieure) de se soumettre à une autorité, mais seulement celle de sa propre raison. En cela, elle s’oppose à l’hétéronomie qui est la soumission à une contrainte (extérieure), celle d’une loi étrangère à sa propre volonté ou raison.
Le libre-arbitre
Le libre-arbitre est un pouvoir attribué à la volonté dans la mesure où celle-ci agit de sa propre initiative et dispose donc en droit d’une puissance créatrice infinie.
Le libre-arbitre implique la capacité qu’a l’homme de choisir sa destinée et de se déterminer soi-même par sa seule volonté. Cette liberté définit donc avant tout la liberté de la volonté et constitue un pouvoir a priori de décider et d’agir en l’absence de toute contrainte extérieure et de tout déterminisme intérieur. Elle ne peut, par définition, être démontrée, car démontrer c’est trouver la raison suffisante qui détermine ce pouvoir. Cette position philosophique soutient que l’homme est libre parce qu’il est libre, sans pourquoi, sans raison, naturellement. En tant qu’il ne peut être prouvé, ce pouvoir proprement humain
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