Jean-Jacques Rousseau
Dissertation : Jean-Jacques Rousseau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar camm23 • 5 Janvier 2013 • 820 Mots (4 Pages) • 4 050 Vues
’’C’est une erreur de distinguer les passions en permises et défendues , pour se livrer aux premières et se refuser aux autres.Toutes sont bonnes quand on en reste le maître ; toutes sont mauvaises quand on s’y laisse assujettir.Ce qui nous est défendu par la nature , c’est d’étendre nos attachements plus loin que nos forces : ce qui nous est défendu par la raison , c’est de vouloir ce que nous ne pouvons obtenir ; ce qui nous est défendu par la conscience n’est pas d’être tentés , mais de nous laisser vaincre aux tentations.Il ne dépend pas de nous de régner sur elles.Tous sentiments que nous dominons sont légitimes ; tous ceux qui nous dominent sont criminels.Un homme n’est pas coupable d’aimer la femme d’autrui , s’il tient cette passion malheureuse asservie à la loi du devoir ; il est coupable d’aimer sa propre femme au point d’immoler tout à son amour.’’
INTRODUCTION
Tout d’abord ROUSSEAU établit dans ce texte une réévaluation des passions. En effet, les passions étaient considérées depuis Platon comme les maladies de l’âme et ainsi étaient à exclure de tous les sentiments humains. Or Rousseau montre ici que les passions sont toutes bonnes à condition d’en rester maître. Il n’oppose donc pas passion et raison mais il met à jour la passion comme possibilité d’équilibre
I-les bonnes et mauvaises passions
1-une distinction non fondée
Le texte débute sur un constat d’erreur. En effet, le sens commun et la tradition philosophique classique ont fait une césure entre des passions permises et des passions défendues. L’homme a ainsi le "droit" ou du moins la possibilité de se laisser aller à certaines de ces passions et de résister à d’autres. Cette distinction semble effectivement non fondées. Car quels sont alors les critères qui permettent de dire qu’elles sont les bonnes ou mauvaises passions?
2-C’est l’homme qui est maître ou non de sa passion
Pour Rousseau il n’y a pas de bonnes ou mauvaises passions, il y a une mauvaise et bonne manière d’y répondent. Soit on domine sa passion auquel cas il n’y a pas danger de se laisser aller et alors on reste maître de la situation, soit on y répond mal, on se laisse assujettir par une passion, on perd le contrôle et la passion peut alors devenir destructrice. Dans les deux cas c’est bien l’adhésion de l’homme à la passion qui est en jeu et non pas la passion elle-même.
II-les passions contenues
1-ce qui nous empêche de tomber dans l’excès de la passion
Rousseau montre bien que "par nature" il n’est pas possible à l’homme d’aller au-delà de ce qui est possible. PLusieurs instances, notre nature, la raison, la conscience nous montre bien les limites que nous ne devons et ne pouvons pas franchir. Notre nature nous borne dans nos sentiments à nos pas les étendre plus que ce dont nous sommes capables. Notre raison est depuis l’antiquité en opposition avec la passion (ou transparaît esprit et corps si l’on prend passion au sens étymologique.)Ici Rousseau insiste sur le fait que la raison nous défend de nous laisser aller à la passion sans en être maître
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