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La Perfectibilité De Jean-Jacques Rousseau

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Par   •  4 Février 2013  •  732 Mots (3 Pages)  •  3 228 Vues

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Comment distinguer l’homme de l’animal?

« Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions laisseraient quelque lieu de disputer sur cette différence de l’homme et de l’animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation, c’est la faculté de se perfectionner; faculté qui, à l’aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l’espèce que dans l’individu, au lieu qu’un animal est, au bout de quelques mois, ce qu’il sera toute sa vie, et son espèce, au bout de mille ans, ce qu’elle était la première année de ces mille ans. Pourquoi l’homme seul est-il sujet à devenir imbécile? N’est-ce point qu’il retourne ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n’a rien acquis et qui n’a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l’homme, reperdant par la vieillesse ou d’autres accidents, tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même? Il serait triste pour nous d’être forcés de convenir que cette faculté distinctive, et presque illimitée, est la source de tous les malheurs de l’homme; que c’est elle qui le tire, à force de temps, de cette condition originaire, dans laquelle il coulerait des jours tranquilles et innocents; que c’est elle, qui faisant éclore avec les siècles ses lumières et ses erreurs, ses vices et ses vertus, le rend à la longue le tyran de lui-même, et de la Nature. [...]

L’homme sauvage, livré par la nature au seul instinct, ou plutôt dédommagé de celui qui lui manque peut-être par des facultés capables d’y suppléer d’abord, et de l’élever ensuite fort au-dessus de celle-là, commencera donc par les fonctions purement animales: apercevoir et sentir sera son premier état, qui lui sera commun avec tous les animaux. Vouloir et ne pas vouloir, désirer et craindre, seront les premières et presque les seules opérations de son âme, jusqu’à ce que de nouvelles circonstances y causent de nouveaux développements ».

Jean-Jacques Rousseau, (1754), I » partie,

L'homme est un animal perfectible.

État de nature: Pour Rousseau l'État de nature est une hypothèse qui réfère à un environnement où il n'y aurait aucune politique, voire même aucun aspect social inhérent à l’homme. Rousseau émet cette hypothèse dans le but de comprendre et d'analyser l'homme et la société au présent.

- Voir: Annexe 1 notes de cours première session

Avant toute chose il est important de spécifier que dans ce cas-ci l'homme en question est à l'état de nature, car selon Rousseau, l'homme peut être considéré comme un animal dans la mesure où l'homme à des besoins limités et est solitaire, car l'homme, dans ce contexte, est sans rapports sociaux. L'homme peut seulement se distinguer de l'animal selon deux qualités: la liberté et la perfectibilité.

Premièrement, Rousseau suppose que l'homme est un animal qui est pauvre en instincts et c'est cette pauvreté en instincts qui le force à s’enrichir de ceux des autres. L'homme n'a pas d’instincts

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