Démocratie selon Hobbes Locke et Rousseau

Dissertation n° 1 :

Sujet : De l’état de nature à la société selon Hobbs, Rousseau et Locke.

        « L’Homme est né libre et partout il est dans les fers » - Jean-Jacques Rousseau. Aujourd’hui, tous les Hommes vivent en société c’est-à-dire que leur manière de vivre est régi par des règles de droit dont leur respect est assuré par une autorité désignée qui varie d’un Etat à un autre. Mais avant de vivre en société, l’homme était libre de ses choix dans l’Etat de nature.

L’Etat de nature est l’état de l’Homme avant tout ce que lui apporte la société, ce n’est pas situable historiquement car c’est une construction théorique, qui permet aux penseurs politiques d’imaginer et d’expliquer la fonction de la société. La société est un ensemble organisé d’individus entretenant des rapports d’interdépendance réglés, exprimable sous la forme de règles naturelles ou conventionnelles, qui est organisée et régit par des institutions.

Plusieurs théoriciens se sont penchés sur ces questions de l’Etat de nature et la société. Nous allons analyser les idées de Hobbs (1588-1679) qui est un philosophe anglais ultra conservateur qui émet la première idée qui permet de penser la démocratie. Par ailleurs, Rousseau lui dénonce les inégalités sociales et influence la Révolution Française même si les révolutionnaires déforment sa pensée. Pour finir, Locke est le premier penseur des droits de l’Homme et cherche à justifier la Révolution anglaise, contrairement à Hobbs.

Quelle théorie est la plus fondée sur le passage de l’Etat de nature à la société, et est-il préférable pour l’Homme de vivre en société ou à l’Etat de nature ?

Il conviendra dans un premier temps d’aborder l’Etat de nature selon Hobbs et Rousseau puis d’après Locke, ainsi dans un second temps nous analyserons leur vision de la vie en société en commençant par celle de Rousseau et Hobbs puis celle de Locke.

1. L’Etat de nature.

Les théories de l’Etat de nature divergent selon l’opinion d’un penseur à un autre. En effet, certains démontrent que l’état de nature est mauvais pour l’Homme et d’autres affirment l’inverse. Nous allons pourvoir le constater en comparant les pensées de Rousseau et Hobbs à celle de Locke.

1. L’Etat de nature selon Hobbs et Rousseau.

Pour Hobbs et Rousseau, l’Etat de nature rend les Hommes mal veillants, jaloux les uns des autres, incertains et dangereux.

Cependant, avant toutes choses, les Hommes sont libres, égaux et indépendant. Chacun fait ce qu’il veut et ce qui est nécessaire pour subvenir à ses besoins et à ceux de ces proches. Ils sont indépendants et autonomes.

Effectivement, ils n’ont normalement pas besoin d’autrui pour vivre car aucune personne n’est spécialisée dans tel ou tel domaine. Tous les individus savent faire ce dont ils ont besoin. Par exemple, ils n’exercent pas tous un métier et ne consomment pas les biens et services produits par d’autres car eux-mêmes produisent les leurs, ceux dont ils ont besoin.

Cependant, il va arriver un moment où le progrès technique va se développer comme l’exprime Rousseau. C’est à ce moment-là que les richesses ne seront plus également réparties. Le progrès technique a alors corrompu car chacun veut ce que l’autre a ; tous veulent la même chose.

Cela va donc pousser les Hommes à entrer en conflits ; c’est ce que Hobbs nomme « la guerre de tous contre tous ». D’après lui, les Hommes naturellement égaux sont naturellement portés à se nuire.

1. L’Etat de nature selon Locke.

Au contraire, pour Locke, l’Etat de nature n’est pas un Etat sauvage où les Hommes n’obéissent qu’à la règle de la force et du besoin.

En effet, l’Etat de nature est un Etat sans loi civil, ni politique. Mais il a une loi de nature antérieure et supérieure à toutes les lois de la société qui est le droit naturel. Le droit naturel est composé des normes et valeurs que l’Homme a acquises lors de son évolution. Ainsi, le droit naturel est l’ensemble des règles qui prennent en compte la nature de l’Homme et son but à la surface de la terre.

Par ailleurs, les Hommes sont libres et égaux, mais ils ne disposent pas de tous les moyens pour satisfaire leurs besoins puisque la loi de nature leur interdit de se détruire et de s’asservir les uns les autres.

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