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Multiculturalisme en France

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Par   •  25 Novembre 2021  •  Dissertation  •  2 115 Mots (9 Pages)  •  1 087 Vues

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Citoyenneté et Multiculturalisme en France.

Introduction:

L’appartenance se définissant par la notion de communauté historique et géographique et qui désigne des composantes sociales constituées d’une ethnicité fine (Héran, 2010). De ce fait, on distingue alors par l’étude des trajectoires migratoires l’existence sur le territoire français des catégories d’origine européenne et des catégories issues de l’immigration postcoloniale. C’est une donnée de base des sociétés humaines et modernes.

Le multiculturalisme est porté par des différences culturelles dans un monde globalisé où interviennent aussi des processus d’intégration régionale.

Il s’agit maintenant de définir le lien entre la liberté individuelle et la culture d’appartenance. Offrir à chaque individu la possibilité de faire des choix de vie qui ont un sens pour lui, parce que ceux-ci s’inscrivent dans un contexte culturel donné auquel il est attaché, tel est l’enjeu de cette évolution.

La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.

Pour dénouer ces complexités et saisir le problème dans sa radicalité, il faut prendre acte du fait que la question du multiculturalisme est indissociable de celle du devenir de l’État démocratique.

Et l’un des grands penseurs de la citoyenneté moderne, le sociologue britannique Thomas Humphrey Marshall la définissait ainsi: «la citoyenneté est un statut accordé à ceux qui sont des membres à part entière d’une communauté. Tous ceux qui jouissent de ce statut sont égaux en regard des droits et des devoirs dont un tel statut est doté». La citoyenneté revêt donc à la fois la notion d’appartenance à une communauté et un devoir de participation.

A cet effet, comment le principe de citoyenneté se construit-il dans un contexte multiculturel?

I) La citoyenneté en philosophie politique.

La citoyenneté selon Rousseau.

On attribue à Rousseau une définition du citoyen qui le rattache autant à l'existence d'un gouvernement légitime qu'à celle d'une mère patrie. Etant donné cette définition, il n'est plus possible de parler de citoyen dans les États modernes, sauf d'un abus de langage qui substitue la définition politique du citoyen à la définition morale de l'homme bourgeois. Néanmoins, on retrouve chez Rousseau, proche de cette pensée républicaine qui oppose le citoyen à l'homme, un paradigme libéral qui sépare l'État de la citoyenneté.

En ce sens, c'est encore la figure d'un citoyen, plus moral que politique, que Rousseau voit dans l'exercice d'une opinion publique, même sous un gouvernement corrompu.

Dans la pensée politique de Rousseau, il engage nécessairement une détermination du citoyen et de la démocratie.

Cette caractéristique ne repose pas seulement sur l’affirmation de la souveraineté du peuple, mais bien plutôt sur une double définition paradoxale de la citoyenneté.

En effet,Rousseau fonde la loi sur la nécessité de citoyens silencieux. Sous cet aspect, l’État rousseauiste se présente sous le trait d’une communauté de promeneurs solitaires, où la vie et l’opinion publiques semblent être absentes.

Mais Rousseau dégage, notamment dans les Lettres écrites de la montagne, une autre caractéristique du citoyen fondée sur la nécessité d’une communication des citoyens, devant former la voix du public.

Cette souveraineté signifie pour Rousseau que le peuple dispose d’une réelle participation à l’activité législative : « le peuple soumis aux lois en doit être l’auteur ».

La législation donne, chez Rousseau, un mouvement et une volonté caractérisant la démocratie. En effet, la législation produit ce mouvement démocratique : « la loi part de tous pour s’appliquer à tous » .

Ce mouvement définit la citoyenneté chez Rousseau. Le citoyen n’est pas simplement investi d’un pouvoir électoral, mais d’un pouvoir législatif. Pour Rousseau, c’est bien le même individu qui est à la fois mais non indistinctement sujet et législateur.

La citoyenneté selon Hobbes.

Hobbes est un penseur matérialiste et mécaniste pour qui il existe que de la matière. Cette matière obéit à des lois que peuvent découvrir la science et la philosophie. Pour lui, l’Etat et la société obéissent à des liens de causalité.

Pour comprendre cela, il est essentiel de savoir que l’Homme est un être rempli de désirs et de passions incessantes.

C’est également un être de raison, capable de connaître son environnement et d’agir sur lui grâce au langage.

Le citoyen pour Hobbes se soumet à une autorité placée au-dessus des lois, qui le gouvernent au moyen de son omnipotence. Les individus ont renoncé à se gouverner eux-mêmes. Ils ne sont plus alors que les sujets qui se soumettent à tout ce que le souverain éditera, en échange de leur sécurité garantie par l’usage surpuissant qu’il peut faire de la force en cas de transgression par les sujets. Grâce au rapport de forces créé par l’aliénation de chacun à un seul qui monopolise l’usage civil de la violence, l’intimidation et le calcul d’intérêt bien entendu éteignent le feu de la guerre de chacun contre chacun. Mais le citoyen hobbesien contemporain reste un particulier semblable aux individus des origines. Il continue à se laisser conduire par ses passions, et celles-ci servent à le gouverner par la crainte et la convoitise qui le centrent sur lui-même. Chacun profite cependant du développement des arts de la paix parce qu’il vit en sécurité. Et le politique n’a d’existence qu’en vue de son utilité dans un État.

Hobbes développe également le concept que l’Homme est un loup pour l’Homme, mais il est également un dieu pour l’Homme. Et lorsqu’il parle de "dieu" cela peut faire référence à l’Etat qui nous gouverne.

Car il écrit cet ouvrage ( Le Léviathan) dans un contexte de guerre civile entre les politiques

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