Lucien barrière

Mayeul de Langautier

TTH1

Dissertation de philosophie :

Y-a-t-il des limites à la vérité ?

        Le parrain d’un enfant meurt d’une mort tragique. La mère annonce à l’enfant que son parrain est mort mais sans préciser comment il est mort. Les limites sont des zones à ne pas franchir. Quant à la vérité c’est  ce qui n’est pas faux, ce qui s’oppose à l’erreur.  C’est pourquoi on peut se demander si omettre une partie de la vérité déforme la vérité ? Pour traiter cette question, nous allons commencer par étudier la vérité et comment l’aborder puis dans une seconde partie nous verrons si les limites peuvent nous conduire au mensonge.

1. La vérité :

La vérité désigne une proposition conforme avec la réalité, c’est-à-dire ce qui est possible et non surréaliste.  Il existe deux types de vérité : la vérité formelle (qui est logique) et la vérité matérielle (qui est issue de l’expérience). Pour pouvoir connaitre la vérité il faut faire preuve d’esprit critique. C’est cet esprit critique qui va nous permettre de savoir s’il y a des limites à la vérité. Mais il faut savoir développer cet esprit critique en se faisant sa propre opinion de ce que l’on entend, voit ou lit.

 La vérité peut donc être subjective en fonction du vécu de chaque personne. Elle est conforme à la réalité de chacun. Dire la vérité c’est donc faire part à une autre personne de la manière dont on voit la réalité. La vérité d’une situation peut nous choquer ou dans les cas extrêmes nous traumatiser comme dans l’exemple donné dans l’introduction. Nous retranscrivons donc la vérité en fonction de nos émotions, de notre ressenti ou  de notre capacité à prendre la réalité telle qu’elle est.

1. Les limites de la vérité :

Dire la vérité c’est donc s’adresser à une autre personne que nous pour lui raconter une réalité donnée.

Dans l’exemple donné en introduction la mère ne dit qu’une partie de la vérité à l’enfant. En connaissance de cause la mère omet  une partie de la vérité parce qu’elle s’adresse à son enfant. Son action vise à protéger son enfant. La mère pose elle-même ses propres limites à la vérité par amour pour son enfant. En fonction de mon interlocuteur je peux choisir de dire ou non toute la vérité. Cette limite ne peut donc pas être définie comme une zone précise mais comme une adaptation à  mon interlocuteur. Cette limite est donc très instable car elle dépend de la personne à qui je m’adresse. Nous venons de voir une première limite à la vérité.

Quand je raconte des faits ou une histoire, je peux les déformer en fonction de mes besoins, de mes humeurs ou pour nuire à une autre personne. Je raconte donc ce que je considère comme une vérité vraie alors même que je suis en train de répandre une rumeur. Je déforme donc la vérité afin que les gens de mon entourage me croient. Cet exemple nous montre que je peux manipuler la personne à qui je parle afin de lui dire ma version de ma vérité : je dois la contrôler afin qu’elle ne m’échappe pas. Je ne mets pas de limite à la vérité mais je la contourne. Le mensonge commence donc là où la vérité est déformée. On peut dire que le mensonge est un obstacle à la vérité, c’est donc une deuxièmelimite celle-ci.

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