Liberté et conformisme

Nous sommes libres. À priori, nous le sommes selon la définition qui veut qu’un homme est libre s’il a le droit d’agir comme il l’entend, mais de sorte à respecter les droits des autres. Par exemple, les Canadiens affirment être libres puisqu’ils ont la liberté de choisir la profession qu’ils veulent exercer ou la religion en laquelle ils croient. Ils ont la liberté de s’exprimer sans être censurés. Ils peuvent s’habiller comme il le souhaite et pratiquer les loisirs de leur choix. Une infinité de choix de vie sont ouverts à eux. Pourtant, même s’ils peuvent le faire, bon nombre d’individus n’agissent pas toujours en fonction de leurs réelles envies. L’influence d’une majorité peut être suffisamment forte pour entraîner un changement d’opinion ou de comportement chez un individu qui souhaite plaire, ne pas être différent ou prêt à tout pour éviter un conflit. Cette attitude de soumission due à l’importance accordée à la pression sociale génère le conformisme. Même si on ne clame pas haut et fort vouloir se conformer aux autres puisque cela implique de ne pas tenir compte de nos désirs et de nos sentiments, le conformisme est une norme dans la société. Chacun craint la désapprobation sociale. Sortir du lot risque de les faire passer pour des «déviants». Même si notre société prône la liberté, devons-nous commencer par échapper au conformisme pour être réellement libre? Cette problématique m’apparaît pertinente après l’écoute de la chanson Les vers de terre des Cowboys Fringants. Les humains y sont comparés à des vers de terre, ces insectes dont l’existence est totalement insignifiante. On leur reproche ainsi de vivre sans rien remettre en question et de faire comme tout le monde. Même s’ils sont conscients de cela, ils ne veulent rien changer à cette réalité puisqu’elle leur donne sécurité et confort. Quelques fois, certains d’entre eux songent à se rebeller, mais ils finissent toujours par retourner à leur routine puisque le groupe est toujours bien plus puissant que quelques individus. Ils finissent donc par vivre une vie qui n’est pas la leur de peur de ne plus être acceptés par le groupe. Auraient-ils été libres de vivre à leur manière s’ils n’avaient pas été restreints par le conformisme?  

Agir librement, c’est agir sans aucune contrainte. Sachant cela, il est pertinent d’évaluer si le conformisme social est un obstacle à notre liberté ou si l’action de se conformer est fruit d’un processus de réflexion donc, une action libre. Vivons-nous dans une illusion de liberté? Ou assumons-nous de perdre une partie de celle-ci? Ainsi, certains pensent que nous ne sommes pas réellement libres puisque le conformisme est encouragé dans notre société. Au contraire, d’autres sont plutôt d’avis que nous sommes libres de nous conformer ou de rester différent. Avec les écritures de Friedrich Nietzche et de Jean-Paul Sartre, je me pencherai sur cette question pour que, d’une manière ou d’une autre, nous prenons conscience de l’impact du conformisme sur notre liberté.

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