Les rapports à autrui peuvent-ils m’apprendre qui je suis ?
Cours : Les rapports à autrui peuvent-ils m’apprendre qui je suis ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lucie3333 • 7 Octobre 2017 • Cours • 2 704 Mots (11 Pages) • 734 Vues
Introduction
Autrui désigne un autre moi même (un alter égo), comme moi, il a un corps plus ou moins identique, qui obéit aux mêmes lois. Il a aussi une identité psychologique ainsi qu’une identité sociale. Ce qui fait les ressemblances fait en même temps les différences.
Chez les grecs la notion « d’autrui » est dirigée par celle de citoyenneté. Pour les grecs le non grecs est un barbare, pas vraiment humain (car il ne vit pas dans la cité grecque.), ainsi, je voit en lui un intermédiaire entre l’Homme et l’animal. « Ethnocentrisme » : les grecques assimilent LEUR culture à LA culture.
Ainsi, le barbare est un esclave en puissance selon Aristote. Seul le citoyen peut voir en un autre citoyen un autre lui même, en sont exclus la femme et les enfants. Même constat chez les romain. Au moyen âge, autrui est un autre moi même, s’il est fils de Dieu.
Il faut donc attendre le XVI et l’humanisme pour avoir cette idée que autrui est un autre moi même et indivisible de la différence culturelle.
I) Autrui, constitutif de moi
Pour Descartes, ‘je’ me défini comme un être pensant, je suis une substance dont tout l’essence ou la nature n’est que de pensée. Quand Descartes se découvre comme un pitre pensant, quand est il d’autrui ?
Lorsque Descartes se découvre comme être pensant, autrui appartient toujours à un monde de rêve possible. Puis Descartes re démontre l’existence du monde extérieur.
Dans ce monde extérieur, je rencontre des êtres qui me ressemblent. Je me retrouve à montrer l’existence du monde extérieur, mais dans ce monde extérieur, il peut s’agir d’automates..
Dans la Seconde méditation, Descartes dit qu’il ne voit rien « sinon des chapeaux et des manteaux qui peuvent couvrir des spectre ou des Hommes feints qui ne se remuent que par secousses».
Ainsi, il faut que je soit sure d’autrui pense pour être sûr qu’il est un autre moi même. C’est donc par le langage, qu’autrui prouve qu’il pense à condition que seul les êtres pensant parlent et que TOUS les êtres pensants parlent.
Pour Descartes, tous être pensant à un moyen de communication, même ceux qui n’ont pas les organes de la voix arrivent à communiquer leur pensée. Inversement pour les animaux selon Descartes, aucun s’entre eux parlent, les perroquets par exemple qui ne font que répéter des sons dont ils ignorent le sens.
De même, il n’y a pas de langage animal, car les êtres humains disposent d’un nombre finit de mots à partir du quel il fait une infinité de phrases, alors que les animaux disposent de signes mais ils ne peuvent pas combiner ces signes pour faire des phrases, ils n’en donc pas le langage au sens humain. Les animaux ne parlent donc pas.
Donc qui parle pense qui pense parle. Autrui parle, donc il pense, donc il est un autre moi même. C’est ce caractère artificiel que Sartre va dénoncer.
Pour Sartre, dire je pense c’est obligatoirement dire qu’autrui pense. De plus, je pense toujours à quelque chose et ce à quoi on pense suppose toujours autrui. Tout ce que je peux être je le suis par rapport à autrui et c’est autrui qui me dit qui je suis. Pour montrer la valeur d’autrui imaginons la valeur d’autrui, il y a deux formes de solitude : de cas possible, le sentiment de solitude puis, la réelle solitude.
C’est souvent ce sentiment de solitude qui explique différentes pathologies. Ainsi, autrui serait indispensable à notre équilibre affectif ou psychologique.
Pour la solitude réelle, en 1930 retrouvé dans l’Aveyron, un enfant d’une dizaines d’années qui ne parlait pas, examiné par le docteur Pinel. L’enfant n’arrivait pas à se tenir debout correctement, très difficile à socialiser, sautes d’humeurs et un retard intellectuel plus qu’important. Conclusion de Pinel, c’est un crétin congénitale. De nos jours, on pense que c’est plutôt l’absence d’autrui qui lui à empêcher de se développer et l’a ainsi conduit à ce retard.
Ainsi, autrui est indispensable pour développer notre humanité.
Une fois adulte, on se retrouve réellement seul, c’est le cas de Robinson Crusoe. Dans Vendredi ou les limites du Pacifique, de M.Tournier, Robinson perd la faculté de language au fur et a mesure, il ne rit plus. Or le rire selon Aristote est le propre de l’Homme. D’après Bergson, seul l’humain est risible. Les règles d’hygiènes sont abandonnées au bout d’un certain temps et il commence à confondre perception et hallucination. Il va essayer de se recréer une vie sociale.
On a vu que sans autrui on ne développe pas notre humanité mais sans autrui, on oublie cette humanité. Autrui nous constitue, on a donc besoin de lui pour nous connaitre, voilà pourquoi Sartre disait « Autrui est le médiateur entre moi et moi même. » C’est a dire qu’il me permet de me mettre à distance pour pouvoir me juger. ex de la honte : si l’on accompli un geste maladroit, dès lors qu’autrui nous a vu on ressent une gène. Autrui est donc une forme de miroir, la question étant de savoir, est-ce qu’il est un miroir déformant ou non ?
II) Les approximations du message d’autrui
Pour qu’autrui me dise qui je suis, encore faut il qu’il me connaisse mais cette connaissance qu’il a de moi se heurte à des obstacles.
1- Les obstacles conceptuels
Dans tous jugement, il y a un sujet qui va amener le jugement et un objet sur lequel le jugement porte. Pour avoir un jugement objectif sur moi même, je vais avoir besoin d’autrui pour le quel je serai l’objet. Mais, je ne veut pas être reconnu comme objet mais plutôt comme sujet cependant dès lors que je deviens sujet, autrui devient objet, d’où un conflit inévitable que Hegel va penser dans l’histoire. Au début de l’humanité, il s’agitait d’un conflit à mort. Ainsi ces conflits vont peu à peu se transformer en l’esclavage, celui qui préfère sa vie à sa liberté. Le sujet : le maître, l’objet : l’esclave. L’esclave va ainsi développer son intelligence, sa débrouillardise, et simultanément, le maître confit tout à son esclave au point de devenir oisif, le maitre devient esclave de son propre esclave, on arrive donc peu à peu à l’abolition de l’esclavagisme. L’esclave négocie sa liberté.
De
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