Les leçons de la nature

Ferblantier Emilie ECT1

Philosophie

Les leçons de la nature.

     Selon Cicéron, « Si nous prenons la nature pour guide, nous ne nous égarerons jamais ». La nature semble donc être un modèle qui nous servirai d’exemple et de leçon dans notre vie. Or, l’idée de règle morale suppose un système de normes dont on admet en général que soit la société, soit la conscience humaine, en sont le fondement.              

     En observant la nature, peut-on en tirer des leçons ?

     Tout d’abord, nous verrons que la nature peut constituer un modèle pour l’homme.

     Puis, nous verrons que le propre de l’homme est la culture qui lui commande de s’arracher à sa nature.

     Et enfin, nous analyserons que la vraie nature de l’homme, c’est la raison.

     L’enjeu concerne une analyse sur l’existence humaine et non sur une analyse de la nature.

  La nature représente rationalité et perfection. Selon les grecs, dans la nature tout est en ordre, chaque chose a une place et une raison d’être, chaque élément de la nature répond à une fonction ou une finalité. Aristote exprime bien cette idée dans sa citation « La nature ne fait rien en vain ». La nature c’est plénitude et équilibre, dans la nature tout est équilibré. Les inconvénients sont toujours compensés et équilibrés. D’ailleurs, d’après Epicure, il faut toujours rapporter ses actes au but de la nature et ne jamais régler son choix sur autre chose. La nature est signification d’harmonie et beauté, la nature a pu constituer un idéal pour les humains.

     On admet de façon générale que l’homme a découvert le feu par la foudre et qu’il a ensuite essayé de reproduire ce qu’il avait vu. L’homme a réussi à être maître et possesseur de la nature, non pas parce qu’il a essayé de de la comprendre d’un point de vue humain mais parce qu’il a essayé de l’étudier telle quelle est, d’après Eric Weil. Dans le domaine de l’art, on remarque que les œuvres imitent la nature ; l’apprentissage du peintre par exemple passe irrémédiablement par la copie de la nature.

     Vivre en utilisant la nature comme modèle ne signifie pas de vivre comme un animal qui na ferait qu’obéir à ses instincts. Il s’agit de laisser sa conscience diriger nos actes. Conscience que le naturel du vivant peut développer en l’individu, en lui permettant d’éprouver certaines sensations et émotions en dehors de toute éducation préconçue, c’est-à-dire en pleine liberté au sein d’un environnement le plus naturel possible.

     D’après le stoïcisme, avoir une connaissance physique du monde, peut nous guérir. Le monde est le corps du logos (dieu) et le logos se montre à nous sous la forme de la nature. Le premier commandement du stoïcisme est « vis conformément à la nature ». La fonction de l’homme selon Epictète est de contempler l’harmonie du monde, la comprendre et en reproduire l’image dans sa conduite.  Cependant, le bon sens nous enseigne que l’homme, pour vivre en société, doit réfréner ses tendances naturelles.

     Pour vivre humainement, l’homme ne doit pas suivre ni ses instincts, ni ses pulsions. Kant nous parle de la « sauvagerie naturelle de l’homme » que l’éducation doit se donner pour but de surmonter. Notre vie morale est une lutte permanente contre la menace du retour de nos instincts. L’homme doit maîtriser ses pulsons, les discipliner, les réfréner et les encadrer afin que la vie en société soit harmonieuse. Si la communauté adopte l’idéal de « suivre la nature », l’élimination des plus faibles et la guerre seront assurés.

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