Le sentiment d'injustice permet-il de savoir ce qui est juste ?
Dissertation : Le sentiment d'injustice permet-il de savoir ce qui est juste ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar charlotte.rvh • 20 Mars 2021 • Dissertation • 1 520 Mots (7 Pages) • 1 043 Vues
Philosophie – M.Champié
Sujet : Le sentiment d’injustice permet-il de savoir ce qui est juste ?
Nous allons analyser dans cet essai, la relativité de la définition de l’injustice à travers la temporalité ainsi que les contextes économiques et socio-politiques. De primes abords définissons le sentiment par la conscience plus ou moins claire, connaissance, comportement des éléments affectifs et intuitifs. La justice, quant à elle, est le caractère de ce qui est juste par conformité, la conformité au droit positif particulier d’une communauté (légalité), ainsi que la conformité à un idéal universel d’ordre et d’égalité (légitimité). En outre, la justice est définie par le pouvoir judiciaire, ensemble des institutions qui font appliquer le droit positif et sanctionnent sa transgression. Les règles juridiques étant indispensables à toute organisation sociétale, dans le contexte actuel, cette attention est de plus en plus prégnante. A contrario, l’injustice est le fait de priver un individu de ce qui lui revient de droit, c’est-à-dire de ne pas donner à chacun ce qu’il mérite.
De ce fait, nous traiterons ce sujet en deux parties distinctes : dans un premier temps, nous verrons que l'expérience de l'injustice élargit la connaissance certaine qu’on en a et nous permet de mieux définir le rééquilibrage nécessaire à la justice. Ensuite, nous nous demanderons si il est possible de savoir ce qui est juste sans avoir vécu d’injustice. La notion de justice est appreciée grâce à notre réflexion, notre apprentissage et nos valeurs morales.
Comme nous l’avons dit auparavant l’injustice se définit différemment selon chacun car nous ne sommes pas tous confronté aux mêmes difficultées. En effet, selon le cadre de vie, notre entourage et nos revenus nous ne sommes pas confrontés aux mêmes situations ce qui a un impact sur notre façon de voir le monde et d’interpréter les situations qui nous entourent. Afin d’illustrer ces propos nous nous nous baserons dans un premier temps sur l’exemple de Simone de Beauvoir qui disait très justement : « on ne naît pas femme : on le devient » (Le deuxième sexe). Et nous tenterons de l’expliciter grâce à des faits d’actualité comme la journée des femmes pour lutter contre les injustices.
Cette affirmation est l’étendard même des luttes féministes, il montre que les inégalités de genre ne sont pas naturelles mais socialement construites. Les femmes sont généralement assignées aux tâches ménagères ou les inégalités salariales n'ont rien de légitime en elles-mêmes : elles supposent que le travail d'une femme vaut moins que celui d'un homme. Or cette supposition n'est pas fondée et repose seulement sur des préjugés de genre. Comme l’illustre cet exemple, L'expérience de l'injustice élargit la connaissance qu’on en a et nous permet ainsi de savoir ce qui est juste.
En outre, la légalité n'est pas dans tous les cas légitime. Les lois peuvent être injustes, car leurs différences de traitement envers les citoyens ne sont pas fondées sur le mérite, mais sur les différences de sexe ou de race.
Elles supposent que certains individus auraient naturellement plus de droits et de libertés que d'autres. L'institution judiciaire est alors injuste car c’est elle qui fait appliquer ces lois. L'homme juste est à contrario celui qui se soustrait à la loi pour refuser de se faire complice de l'injustice.
« Le premier décembre 1955, dans la ville de Montgomery aux États-Unis, Rosa Parks, couturière noire de quarante-deux ans, refuse de céder sa place à un passager blanc ». Elle désobéit ce jour-là aux lois de ségrégation raciale . De ce fait elle est interpellée et emprisonnée. Rosa Parks, de pars son geste et son courage, contribue à l'éveil de la conscience politique et sociale. Elle désobéit dans le but de rétablir la justice, on parle ici de désobéissance sociale. Mettant en exergue que c'est l'institution qui est injuste. De fait, la Cour suprême américaine interdit la ségrégation raciale dans les bus. « L'injustice sociale est une évidence si familière, elle est d'une constitution si robuste, qu'elle paraît facilement naturelle à ceux mêmes qui en sont victimes. » Marcel Aymé. C’est parce que Rosa Parks à vécu cette situation qu’elle peut dire qu’elle connait ce qui est juste.
Ensuite, nous allons démontrer qu’il faut savoir dissocier le bien du mal, le juste de l’injuste. De fait, nous allons analyser l'affaire Dreyfus qui est assez riche en exemples d’injustices. En effet, cette affaire prouve que la justice peut difficilement se remettre en question. Durant toute l’affaire Dreyfus la justice n’as pas pu et n’as pas su se remettre en question. Il est évident que cela aurait remis l’entièreté de l’institution ainsi que ceux qui la représente en cause, ce qui aurait causé du tord à l’image de la législation française.
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