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Le bonheur selon Kant

Commentaire de texte : Le bonheur selon Kant. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2021  •  Commentaire de texte  •  1 230 Mots (5 Pages)  •  745 Vues

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Sujet : Peut-on ne pas être soi-même ? Plan :

I « Je suis moi-même » II « Je est un autre » III Devenir soi-même

Introduction :

«Etre soi même». A première vue, une expression tout à fait anodine, et qui semble absolument évidente. Mais, en réfléchissant, que signifie «être soi-même», posséder une identité ? Il nous arrive souvent, pour parler d'une situation que l'on n'a pas pu maîtriser totalement, qui nous a échappé, de dire «je n'étais plus tout à fait moi-même.» Mais est-ce vraiment possible de ne «plus être soi- même»? A priori, c'est une question qui paraît totalement absurde, c'est un non sens : Que pourrais- je ou qui pourrais-je être d'autre que moi-même ? Il est donc intéressant de se demander, en premier lieu, ce que c'est que d' «être soi-même». Puis, au contraire, nous pouvons nous interroger sur ce qui peut faire que je ne sois plus moi-même, que «je» soit un autre que moi. Enfin, nous nous demanderons si l'on peut réellement être pleinement soi-même, ou si, au contraire, nous ne serions pas des êtres sans cesse en projet, en construction, inachevés ?

I. Je suis moi-même :

Il semble assez évident de se dire que «je» ne peut être un autre que «moi-même».

Tout d'abord, dans le fait d'être soi-même, il y a la notion d'identité personnelle, propre à chacun et que l'on ne peut pas nier. Nous avons concience de posséder une identité.

Lacan explique que l'être humain prend conscience de l'unité de son corps grâce au premier stade de la structuration du sujet, entre six et dix-huit mois, c'est à dire «le stade du miroir», lorsque l'enfant s'identifie à sa propre image. A partir de ce moment là, nous nous pensons comme étant un, dans le sens où nous possédons une unité. Etre un, c'est posséder une insubstituabilité spatio-temporelle : nous occupons une place dans l'espace et dans le temps que personne d'autre n'occupe et ne peut occuper à notre place. Etre soi-même, c'est également rester le même à travers le temps.

Locke, parle de «personne humaine», et montre l'identité spatio-temporelle de tout corps : «être le même, comme une même chose qui pense en différents temps et en différents lieux». C'est à dire qu'un corps occcupe un certain espace durant un certains temps, donc qu'un autre corps ne peut occuper cet espace durant ce temps-ci. Etre soi-même, c'est également être unique.

Mais dans un sens plus large, et également dans le langage plus courant, «être soi-même» c'est être « naturel », « authentique », «spontané », dans le sens où nous serions sincère, en total accord avec nous même. On est «soi même» lorsque l'on se montre tel que l'on est, sans «jouer un rôle», sans se donner une personnalité que l'on n'a pas, qui n'est pas la nôtre. Etre soi même impliquerait donc également que nous ayons une façon d'être qui serait celle avec laquelle nous sommes nés, et qui nous serait propre. Par conséquent, «être soi-même» signifierait ne pas être «aliéné», c'est à dire, ne pas être influencé par les autres : notre éducation, notre entourage, notre environnement, nos expériences, la société... Nous serions nés avec une certaine identité, immuable, sur laquelle les autres n'auraient aucune influence, aucun impact.

Mais est-ce qu'être spontané, sincère, est incompatible avec le fait d'être aliéné, influencé ? Est-il possible que le monde dans lequel nous évoluons, que les personnes que nous cotoyons chaque jour n'aient aucune répercussion sur ce que je suis, sur celui que je suis ? Cela paraît impossible à concevoir. Alors qu'est-ce qui peut faire qu'au final, «je» ne soit pas «moi-même», mais un autre ?

II. Je est un autre

Nos opinions, nos actes, nos pensées, même s'ils nous semblent personnels, sont forcément déterminés par les autres. Sans l'autre, je n'aurais pas conscience de moi. En effet,

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