La religion : Croire en dieu, est-ce contraire à la raison ?

Croire en dieu, est-ce contraire à la raison ?

Depuis toujours, les Hommes ont eu des sortes de croyances. Déjà à la Préhistoire, ils enterraient leurs morts selon des rites funéraires, et il n’existe aucune culture connue qui n’ait pas perpétué une forme de croyance. On peut notamment penser aux religions polythéistes de l’Antiquité, qui continuent à influencer les cultures de nos jours, ou aux grandes religions monothéistes qui rythment aujourd’hui la vie de nombreux croyants à travers le monde. Cependant, la religion s’est vite tenue en principale opposante de la science, et par cela de la raison. De nombreux conflits notables entre scientifiques et religieux ont rythmé l’Histoire, et, bien qu’aujourd’hui cette opposition semble plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord, la religion reste dans la pensée générale contraire à la raison. Dès lors, nous pouvons nous demander si croire en une entité supérieure s’oppose nécessairement à la raison. Il semblerait de prime abord que croire en Dieu nous éloigne de la raison. Pourtant, la religion s’inscrit dans une démarche bien réelle de recherche de rationalité et vérité. Enfin, il existe une corrélation entre la religion et la raison, et ceci au travers de la philosophie.

1. Croire en Dieu, c’est s’éloigner de la raison

Karl Marx affirmait que les religions sont « l’opium du peuple ». Il entendait par là qu’elles annihilent notre faculté à réfléchir en nous promettant une vie meilleure dans l’au-delà (l’opium étant une drogue à effets hypnotiques et soporifiques). Il faisait une référence toute particulière à les citoyens en politiques, qui n’osent agir.

1. Analyse des termes de l’énoncé : Par définition, la religion est incompatible avec la raison

Raison : La faculté qui permet à l'être humain de connaître, juger et agir conformément à des principes, et spécialement de bien juger et d'appliquer ce jugement à l'action.

Croyance : La croyance est le fait de croire, c'est-à-dire de tenir quelque chose pour véritable ou réelle, d'être persuadé ou intimement convaincu qu'elle est vraie ou qu'elle existe. Raison => s’appuie sur une réflexion, une balance rationnelle des faits, contrairement à la croyance qui souvent est le fruit d’une éducation ou d’un milieu social. La raison ne peut pas croire, car savoir donc raisonner est opposé à la croyance. La raison ne peut donc pas prouver l’existence de Dieu, et le plus souvent entrera en contradiction avec les idées religieuses.

 2. Opposition sciences / religion

Il y a toujours eu une opposition entre religion et sciences. Exemples nombreux au cours de l’histoire: on peut parler de Galilée et Copernic dont les thèses héliocentriques ont été qualifiées d’hérétiques et censurées. Russel se déclarait philosophiquement agnostique – parce que la science ne peut ni prouver ni réfuter certaines croyances religieuses – mais athée en pratique, parce qu’on ne peut croire qu’en ce qui est démontré par la science. Science liée à la raison et à la notion de vérité, car pour qu’un fait soit établi scientifiquement il nécessite d’avoir des preuves. Aucune preuve de ce qu’avancent les religions: science et religion se sont donc tjrs contredits.

 B. Croire en Dieu, c’est agir avec raison

1. Dieu comme réponse à l’incompris

Auguste Comte : les spiritualités sont la première tentative de l’homme pour expliquer les phénomènes incompris de la nature. Aristote : dieu = « premier moteur immobile » -> source des mouvements de la nature (écoulement, accroissement...) Dieu a donc longtemps été au contraire un moyen de trouver une explication rationnelle à des phénomènes inexpliqués. Chercher des exemples dans les panthéons grecs et romains.

2. Religion et rationalité

Déraisonnable (raison), croire en Dieu (foi). Pour croire il n’est pas nécessaire d’abandonner la raison. Expérience de pensée de Thomas d’Aquin : preuve de l’existence de Dieu par la chaine des causes. Tout être existe du fait de sa/ses causes. Mais la cause elle-même ne se comprend que si elle admet qu’elle a une cause. On peut ainsi remonter la chaine des causes, en posant des causes qui peuvent être extérieures mais avoir une cause antérieure. On en vient ainsi à la conclusion qu’il existe un être sans cause, un être parfait (dieu). On ne peut pas remonter les causes indéfiniment. Il existe donc une cause première = Dieu. Spinoza : Spinoza critique l’interprétation commune qui attribue à Dieu un comportement humain. Il part de l’idée d’infini, au sens de ce qui ne peut être entravé par autre chose, pour montrer qu’il n’y a rien en dehors de Dieu capable de le limiter. Spinoza pose l’infinité de Dieu comme gage de sa liberté. À l’idée d’infini s’ajoute la compréhension de la nature de Dieu qui conditionne celle de sa puissance. Cette puissance, loin de prendre la forme d’une action arbitraire, suit les lois qui lui sont d’emblée fixées par la nature dont elle constitue l’expression nécessaire, à la fois complète et parfaite

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