La politique est-elle la loi du plus fort ?
Dissertation : La politique est-elle la loi du plus fort ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar inesjfjdi • 15 Octobre 2021 • Dissertation • 400 Mots (2 Pages) • 369 Vues
La politique est vue comme le moyen de résoudre des problèmes, non pas par la force, mais par le débat. Aussi, Arendt, comme d’autres philosophes contemporains tels qu’Habermas ou Rawls, ont fait de la démocratie la condition sine qua non d’une politique respectueuse d’une telle définition. La démocratie désigne un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions politiques, au moins par le vote. La politique serait donc le respect de l’opinion de la majorité, puisqu’elle y serait contrainte par son caractère d’État de droit - c’est à dire qu’elle est soumise à des règles juridiques établies qui encadrent son action. En cela, il n’y a pas de sens à considérer que la politique est la loi du plus fort, puisqu’elle se définit précisément en cela qu’elle se doit de respecter la volonté des individus, qui réside en la majorité démocratique.
Cependant, l’expression « la loi du plus fort » traduit un rapport de force, une confrontation au profit d’une partie et au détriment d’une autre. Cette confrontation a justement lieu en démocratie, lors de débats publics par exemple. Si la locution « la loi du plus fort » ne se traduit pas par la dictature d’un individu par l’usage de la force, elle peut néanmoins se retrouver en cela que l’expression de la volonté des individus pour qu’un certain groupe soit au gouvernement ait été plus fort qu’une autre. En d’autres termes, le « plus fort » ne désignerait pas « l’individu le plus fort » mais « l’opinion la plus fortement répandue ». Ainsi, nous pouvons vouloir voir un parti au pouvoir aussi fortement que nous le souhaitons, il n’y parviendra que si une majorité d’individus le souhaite également. Il faut que cet avis soit le plus fortement répandu.
En somme, la politique traduit nécessairement un rapport de supériorité. Il s’agit de se questionner sur la nature de cette supériorité; si elle est numérique - et ainsi démocratique - ou si elle traduit un rapport de violence ou de force. En quoi la politique entend-elle rationaliser les rapports de force ? Sous quelle conditions la loi du plus fort n’est-elle plus perçue comme la domination violente d’une opinion au détriment des autres ?
Nous verrons dans un premier temps en quoi la politique entend justement combattre les abus de pouvoir. Nous verrons que la politique est néanmoins, en acte, toujours détenue par le plus fort. Nous essaierons ensuite de rationaliser l’usage de la force en politique.
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