La justice est-elle l'intérêt du plus fort ?
Dissertation : La justice est-elle l'intérêt du plus fort ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zico Anas • 23 Février 2019 • Dissertation • 831 Mots (4 Pages) • 980 Vues
La justice est-elle l’intérêt du plus fort ?
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux dictateurs sanguinaires ont provoqué la destruction et le chaos dans leur propre société. Nous n’avons qu’à penser à Staline qui a tourmenté l’URSS ou encore à Kim II Sung, à la Corée du Nord. Ces dictateurs fous avaient bel et bien tous quelque chose en commun : ils posaient des lois qui détruisaient le peuple, moralement et physiquement. Cela m’amène à poser la question suivante : la justice avantage-t-elle les plus forts ? D’abord, nous verrons la position de Thrasymaque, qui croyait que la justice est l’intérêt du plus fort, car ce sont les dirigeants qui établissent des lois qui sont dans leur intérêt. Ensuite, nous verrons la position de Socrate qui prétendait, en s’appuyant sur une analogie avec la médecine, que la justice est l’intérêt du plus faible car les dirigeants sont récompensés pour rendre service aux dirigés. Finalement, je soutiens que la justice est dans l’intérêt du plus faible car c’est le plus faible qui bénéficie des lois proposées par le plus fort.
En premier lieu, Thrasymaque défend que la justice soit l’intérêt du plus fort en commençant par assimiler la justice à la loi. En effet, selon lui, la ou les personnes qui détiennent le pouvoir dans un régime politique sont nécessairement ceux qui gouvernent le peuple, en d’autres mots, il s’agit du ou des dirigeants du peuple selon le régime politique, soit une démocratie, une aristocratie ou une tyrannie. Ensuite, si les dirigeants sont considérés plus puissants que le peuple grâce à leur connaissance ou à leur force, ils sont en mesure d’établir des lois qui conviennent à leurs intérêts et non à ceux du peuple. Ainsi, les personnes qui refusent d’agir selon ces lois seront punies. Comme défend Thrasymaque : « Une fois les lois instituées, ils proclament juste pour les gouvernés ce qui fait correspond à leur intérêt, et si quelqu’un les transgresse, ils le punissent comme violateur de la loi et auteur d’une injustice »1 Ainsi les justes sont les personnes qui adhèrent à ces lois et les injustes, ceux qui s’y opposent. Pour illustrer, À l’époque de l’URSS, Staline chassaient les Koulaks et les opposants politiques et des millions meurent de faim. Dans ce cas, Staline est le dirigeant qui est évidemment, plus puissant que le peuple, alors il établit des lois auxquelles des millions se sont opposés et voilà leur punition.
Contrairement à Thrasymaque, Socrate défendait que la justice soit l’intérêt des plus faibles en comparant la justice avec la médecine. Pour expliquer, si le médecin est expert dans le domaine médical, il est nécessairement plus puissant que son patient. Alors, le médecin ne va pas chercher à satisfaire son intérêt, mais bien l’intérêt de son patient avec des médicaments qui représenteraient ici, par analogie, la loi. Comme l’explique Socrate «N’est-il pas vrai qu’aucun médecin, en tant que médecin, n’examine ce qui est dans l’intérêt du médecin, ni le prescrit, mais bien ce qui est l’intérêt du malade ?»2 Nous pouvons ainsi déduire que le dirigeant juste dirige dans l’intérêt de celui qui est dirigé c’est-à-dire le plus faible. Par exemple, dans notre société, il existe des lois de protection du consommateur, ces lois, comme leur nom l’indique, elles visent à protéger l’intérêt du dirigé, qui est dans ce cas-là, les consommateurs. Ensuite, si on revient à l’analogie avec la médecine, ce n’est donc pas pour rien que le dirigeant juste reçoit un salaire. En effet, s’il ne s’occupait que de son intérêt à lui, à quoi bon on lui verserait cette récompense ? Cela explique donc pourquoi le médecin reçoit un salaire comme récompense pour son travail qui a été dédié à son patient.
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