Léviathan de Hobbes
Analyse sectorielle : Léviathan de Hobbes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar blueriver1000 • 3 Mars 2022 • Analyse sectorielle • 751 Mots (4 Pages) • 381 Vues
Matérialiste, c’est la vision que Hobbes porte sur le monde dans lequel nous vivons. Il y a d’abord, les objets extérieurs qui occupent un espace clairement délimité. Ainsi, pour lui, les objets qui se trouvent à l’extérieur de notre corps ont forcément un lien avec les sensations que nous ressentons. En effet, les sensations sont causées par la pression faite par les objets sur les organes de notre corps tels que les yeux ou les oreilles par exemple. Cette pression peut être faite de façon directe, qu’on peut ressentir lorsqu’on mange, ou de façon indirecte, par exemple, lorsqu’on sent une odeur. Cette pression, qui se transmet de l’extérieur jusqu’au cœur, a pour effet de produire une contre pression. C’est ce phénomène créé par les objets extérieurs, qu’Hobbes nomme comme étant une sensation. Cela peut être la lumière sur nos yeux ou les sons sur nos oreilles. L’origine des sensations n’est nulle autre que les pensées elles-mêmes. Celles-ci sont également la source de l’imagination qui est une sensation dégradée avec le temps. Car, un principe qu’Hobbes considère important dans sa théorie, c’est qu’un objet en mouvement ne peut s’arrêter par lui-même que ce soit par fatigue ou par simple envie comme les humains. Il ne peut réellement s’arrêter que s’il rencontre un obstacle, et malgré cela, son mouvement ne s’arrête pas complètement. Celui-ci ne peut que ralentir continuellement, comme lorsqu’on lance une roche dans l’eau et que se forme autour de lui des cercles qui diminuent en intensité au fur et à mesure. C’est cette parabole qu’Hobbes utilise pour illustrer la dégradation des sensations. Cette théorie explique ainsi la définition de l’imagination pour Hobbes. Par ailleurs, il y a trois sortes d’imagination : l’imagination simple, composée et les rêves. D’abord, l’imagination simple c’est la reproduction de ce que l’on a vu avant soit par exemple un papillon ou une femme. L’imagination composée, quant à elle, c’est la combinaison de deux éléments complètements distincts pour ne former qu’une seule comme par exemple, lorsqu’on prend la vision d’une femme et d’un papillon formerait une fée. Ce deuxième type d’imagination pour Hobbes n’est pas réel et n’est qu’une invention de l’esprit. Finalement, les rêves sont une forme d’imagination que les humains font lorsqu’ils sont endormis. Pour Hobbes, les rêves proviennent des mouvements des organes intérieurs du corps lorsque le cerveau et les nerfs sont au repos. Toutefois, si notre corps n’est pas allongé ou couché lorsque nous rêvons, cette dernière forme d’imagination peut s’avérer dangereuse, car l’on peut avoir de la difficulté à différencier la fiction de la réalité. En bref, selon la théorie hobbesienne, nos pensées proviennent toutes de la sensation et de l’imagination. Ensuite, pour comprendre comment les humains font pour réfléchir, Hobbes parle du discours mental qui désigne l’enchaînement de nos pensées. Pour lui, chaque pensée ne peut pas être indépendante de celle qui le précède ou de celle qui la suit. La raison est que nos pensées proviennent des sensations et que, comme les mouvements qui sont à l’origine se sont succédé à un moment, nos pensées font de même. Par contre, pour le philosophe, il y a deux types d’enchaînement : celui qui n’est pas guidé par un objectif et celui qui l’est. C’est là qu’entre en jeu la passion. En fait, nos sensations qui après être devenues imagination nous servent de guides pour faire des actions basées sur ce que l’on a vécu antérieurement. Cela Hobbes l’appelle l’effort. Ainsi, lorsque l’être humain met de l’effort vers un objectif ou un but quelconque, Hobbes définit cela comme le désir. Comme il y a désir, il y a aussi de l’aversion qui est le fait de ne pas vouloir quelque chose ou d’en avoir même peur, par exemple : peur de mourir ou de se blesser. Ces deux-là forment ainsi les passions selon Hobbes. Il est important voir primordial pour Hobbes que l’homme ait des passions, car ceux-ci structurent nos pensées. En effet, lorsque nous possédons des passions, ceux-ci nous font réfléchir à des moyens de parvenir à nos buts en cherchant dans nos souvenirs comment on est parvenu à quelque chose. De l’autre côté, si l’homme n’a pas de désir ou d’aversion pour rien, ses pensées vont errer sans but. Finalement, les passions donnent de l’ordre à nos pensées, car elles nous font faire des liens entre les sensations que nous avons connues pour réfléchir à un moyen d’atteindre ou d’éviter ce que nous voulons et logiquement, les sensations ordonne également nos pensées, car ceux-ci sont à l’origine des passions.
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