Explication de Texte : Hobbes : Léviathan, Chapitre XIII : De la condition naturelle des hommes en ce qui concerne leur félicité et leur misère.
Commentaire de texte : Explication de Texte : Hobbes : Léviathan, Chapitre XIII : De la condition naturelle des hommes en ce qui concerne leur félicité et leur misère.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MathisGarnier • 24 Septembre 2023 • Commentaire de texte • 2 230 Mots (9 Pages) • 346 Vues
Explication de Texte : Hobbes : Léviathan, Chapitre XIII : De la condition naturelle des
hommes en ce qui concerne leur félicité et leur misère.
Selon Hobbes, les hommes sont égaux, tant ils sont semblables, aussi bien du point de vue de l’esprit que de la force physique, si bien qu’il n’est pas quasiment pas possible, d’affirmer qu’un Homme ait un quelconque avantage sur un autre.
Cette égalité est d’autant plus, toujours selon Hobbes, accentuée sur le plan de la connaissance et de la science, de son apprentissage, cette dernière n’étant en aucun cas innée, ni acquise.
une minorité d’humains, plus sages et sachants, parfois même qu’eux
même.
Il y’a donc un mépris naturel des Hommes les uns sur les autres. Nous méprisons donc nos semblables, et par ce fait nos capacités en temps que collectif humain.
Ce mépris lui même est cependant pour Hobbes une preuve en plus de notre égalité, mettant en exergue notre égale capacité à nous penser plus intelligents, supérieurs les uns les autres.
Le fait de nous sentir tous supérieurs aux autres prouve juste en réalité que nous pensons globalement tous de la même manière, et que par ce fait, nous ne sommes pas plus intelligents, ni même plus savants que les autres.
De cette pensée donc quasi unique, partagé par tous découlent , dictés par des espoirs, des rêves, des idéaux communs, des besoins communs, similaires.
Le problème de ces besoins est qu’il n’est pas possible que tous, jouissons de leur satisfaction simultanément.
La conformité commune à nos esprit nous poussant à avoir envie de satisfaire ces derniers, en quantités restreintes et non suffisantes, du moins simultanément pour tous, le voisin humain peut rapidement devenir notre ennemi, ennemi sur lequel nous voulons exercer notre domination et des rapports de force, pour pouvoir jouir à ses dépends de la satisfaction de nos besoins.
Le postulat de Hobbes est alors de dire quand à la satisfaction de nos besoin que nous vivons dans un monde à somme nulle, il ne peut ni répondre à la convenance des besoins de chacun de manière excédentaire, propos similaires en bien des points à ceux que Malthus tiendra deux siècle plus tards.
De ce fait, le seul moyen dans ce monde à sommes nulles, voire négatives (avec l’augmentation de la population), qui fut le nôtre jusqu’à peu, de s’enrichir est de prendre à l’autre ce qu’il a déjà construit, déjà produit.
(Pourquoi plus maintenant ? Parce que l’on sait aujourd’hui que la somme des individus et l’entraide qu’entretiennent ses derniers entre eux, tout d’abord dans le domaine intellectuel, puis, par son application, dans le domaine de la matérialité, multiplie les gains et augmente la productivité des processus issues de leur collaboration, à la manière d’un coefficient multiplicateur.)
Contrairement à Hobbes, les Hommes, pour la plupart ne croient pas en cette égalité, se
pensant tous supérieurs, les uns les autres, sur les autres, ou égaux en intelligence et
connaissance à
Cette dure réalité fait alors perdre selon Hobbes, naturellement la confiance en les autres des uns et inversements, tous ayant à la fois peur d’être victime de la domination des autres, du vol de ce qui fut issus de leur travail, et à la fois conscient de devoir pour s’enrichir, si c’est son but, commettre ces mêmes exactions que tous craignent de subir.
C’est de cette défiance initiale que naissent, selon Hobbes, les premières sociétés hiérarchiques, où certains, donnent la garanties à d’autres, en l’échange de leur asservissement de protéger les richesses qu’ils détiennent, du vol, de la violence, en l’échange de la ponction d’une part de la richesse produite par ces derniers.
Personne ne voulant naturellement perdre une partie de la satisfaction de ses besoins, cela ne pu se faire que par la ruse, ou par la force selon Hobbes (omettant toute possibilité de mise en commun de la richesse et de sa production pour garantir à tous l’immuabilité de cette dernière, sa protection et l’impossibilité de son injuste répartition (le vol)).
Ces sociétés hiérarchiques se seraient donc constituées autour de la figure du souverain, qui protègerait les membres du groupe (bien qu’en réalité, ça ne soit qu’eux qui se protègent d’eux mêmes) en assurant la protection de la propriété individuelle.
On protège donc dans ces sociétés, tous le souverain, et par ce fait, sa propriété, seul garant de notre protection.
Individuellement, chacuns donc respectera (en opposition avec le viol) la propriété de son voisin, sous peine d’être sévèrement punis, par le souverain (projection finalement de la société même et des individus la peuplant).
Le souverain, le roi peut cependant, si son pouvoir, issus de la force qu’il peut tirer de chacuns, devient trop grand, être détourné de sa fonction et de son objectif initial qu’est le maintien de son existence propre et de la sauvegarde de sa richesse propre (par l’assurance de la sécurité collective, assurée par tous et par projection, par ce dernier), en cherchant au delà du raisonnable à accumuler toujours plus de richesses et d'acquerire toujours plus de pouvoir, pris dans une sorte d’hubris, remettant alors en cause ce pourquoi il avait entrepris ses conquêtes.
Ce piège presque gravitationnel vers lequel fait tendre le pouvoir, tout ceux le possèdant, les poussent à leur perte propre, et de ce fait, à la perte de ceux assurant l’effectivité du pouvoir, à savoir les administrés et sujets, à la mise en danger de leurs acquis, de leur propriété.
Dans une seconde partie de ce chapitre 13 du Léviathan, Hobbes nous renseigne un peu plus sur ce qui serait selon lui l’état de nature des hommes.
Du fait de cette méfiance de l’autre exposée ci dessus, les Hommes ne prennent naturellement aucun plaisir à être sur terre, ensemble, à partager les denrées garantissant leur survie, et ne le peuvent le faire sans pouvoir coercitif.
Les Humains seraient selon lui naturellement dans un état de guerre perpétuelle, c'est-à dire en compétition perpétuelle les uns avec les autres.
Cet état de guerre permanente s’expliquerait par le fait donc que les individus possèderaient des besoins naturels à satisfaire, les poussants à entrer en compétition pour chercher à les combler effectivement.
Sur ce sujet, Hobbes porte une vision tridimensionnelle.
Tout d’abord, il y a parmi ces besoins le besoin de reconnaissance, c'est-à-dire le besoin pour chaque individu d’être reconnus pour ce qu’il est, un être ayant des besoins à satisfaire, de la même manière que tous les autres individus de la même espèce.
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