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Explication de texte sur les propos d'Alain

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Par   •  12 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 363 Mots (6 Pages)  •  4 000 Vues

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NATO GOLAMA ALY                                                                               03/10/2017 Anayah                                                                                                 TS2

PHILOSOPHIE

Expliquez le texte suivant :

        

Penser est une aventure. Nul ne peut dire où il débarquera, ou bien ce n’est plus penser (...). La condition préalable de n’importe quelle idée, en n’importe qui, c’est un doute radical, comme Descartes l’a bien vu. Non pas seulement à l’égard de ce qui est douteux, car c’est trop facile, mais, à l’égard de ce qui ressemble le plus au vrai, car, même le vrai, la pensée le doit défaire et refaire. Si vous voulez savoir, vous devez commencer par ne plus croire, entendez ne plus donner aux coutumes le visa de l’esprit. Une pensée c’est un doute, mais à l’égard de la coutume, il y a plus que doute, car, quelque force qu’ait la coutume, et même si le penseur s’y conforme, la coutume ne sera jamais preuve.

                                                        Alain, Propos, 29 octobre 1923

        L’homme se distingue de l’animal par cette faculté de penser singulière. L’homme a conscience d’être, de ce qui se déroule autour de lui, de son passé, de ses projets… Avant d’être un objet d’étude de la biologie ou des sciences humaines, l’homme est une personne qui imagine, sent, souffle, jouit, qui a des intentions, qui se vit comme un sujet autonome et responsable. Ainsi, dans les Propos d’Alain publié le 29 octobre 1923, l’auteur nous explique ce qu’est de penser.

         Tout d’abord, Alain définit le fait de penser comme une aventure : « Penser est une aventure. Nul ne peut dire où il débarquera, ou bien ce n’est plus penser (...). » Penser est donc un défi à relever, que seul l’homme est capable de faire. En effet, d’après Bergson dans L’Evolution créatrice de 1907, le souvenir du chien est captif de la perception tandis que l’homme est capable d’évoquer le souvenir à son propre gré. La conscience humaine offre à l’homme la capacité de se représenter, de s’inscrire dans une histoire et de se projeter.  L’homme est donc un sujet qui a une conscience. Le vécu peut se présenter sous plusieurs formes, les réactions devant des situations diverses peuvent être différentes ou similaires, mais dans tous les cas il s’agit du vécu, de l’expérience. La conscience est donc quelque chose qui se présente comme quelque chose d’unique : toutes mes expériences sont unies dans une seule expérience, je ne peux dire « je suis deux ».

        La conscience et le fait de penser ont donc un pouvoir, le pouvoir de dire « je », qui élève l’homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Posséder le « je » dans sa représentation montre bien que chaque idée des choses que l’on voit est accompagnée de l’idée que c’est moi qui voit ces choses. L’homme est radicalement différent de l’animal par la conscience.  En effet, l’homme est un sujet, une personne tandis que l’animal est un objet qui ne pense pas et qui possède l’instinct à la place de la conscience. L’absence de mémoire (maladie de l’Alzheimer) exprime des difficiles connaissances de soi-même. Se penser est en fait une représentation de soi, la pensée définit notre histoire.  Il y a chez l’homme un fond, une capacité à douter, qui demeure malgré les évènements extérieurs. Or, ce qui est préservé et conservé chez l’homme, c’est la conscience comme pur pouvoir de penser.  

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